Météo/températures : plutôt beau, voiles nuageux s’étendant l’après midi, vent de sud sensible à partir de 2000m
Conditions d'accès/altitude du parking : route noire
Altitude de chaussage/déchaussage : 1400 si on reste rive droite
Conditions pour le ski : c’est vraiment pas ouf voire carrément mauvais
Conditions nivo et activité avalancheuse : tout est figé, pas mal de vieilles purges sont descendues dans le vallon, dont une bonne plaque dans la face est du Charmet de l’aiguille.
topo - et on aurait clairement pas dû car le topo indique de monter rive gauche (versant sud) du vallon. Après discussion on a suivi le topo craignant de ne pas pouvoir traverser le torrent plus en amont, et donc on s’est tapé moults déchaussages et franchissements de ruisseaux jusqu’à l’Orselle. Tout ça pour s’apercevoir que la rive droite passait sans problème à ski tout du long … erreur rattrapée à la descente donc
Horaires : 9:30 / 15:30
Sachant que les conditions ne sont pas au rendez vous on opte pour le versant sauvage de Belledonne côté vallée des Villards et on est servis : pas vu âme qui vive. On vise sud pour essayer d’avoir de la transfo, va pour la combe des roches qu’on a encore jamais visité.
Eh bien on l’a bien visité, en ski sur neige, ski sur cailloux, déchaussage, rechaussage, inspecté chaque fond de torrent jusqu’à l’Orselle où on décide de repasser rive droite et où on retrouve enfin un enneigement continu.
On a perdu deux heures et pas mal de plumes dans cette affaire mais on s’accroche, littéralement, en mettant les couteaux sur nos splits qui zippent dès que la pente se redresse. On entame la pente sud parsemée de gros blocs recouverts d’un bien fin manteau blanc et on monte bercés par le bruit métallique des couteaux qui raclent la neige qui enfin décaille un peu.
Enfin en s’élevant le plus paysage devient plus blanc, et le col apparaît en vue mais las, je suis littéralement explosé et on stoppe sur le dernier replat vers 2350m.
S’ensuit une descente sur une neige très irrégulière, assez désagréable, ou il faut rester très attentif pour naviguer entre les blocs - c’est physique.
Un dernier franchissement de ruisseau pour regagner la rive droite, et apres une longue traversée bien pénible (merci le snowboard) arrive le boarder, presque la « meilleure » partie. On retrouve nos baskets à la fameuse passerelle qu’on aurait dû traverser et on termine tranquillement à pied.
Parfois c’est magique, tout s’enchaîne parfaitement, et parfois c’est une épreuve tout du long, comme aujourd’hui : ça n’enlève rien au plaisir d’être en montagne.