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Dévoluyte : la rechute (Vallon de Truchière et Vallon Froid) 
Massif : Devoluy
Départ : L'Enclus (téléphérique du Pic de Bure) (1485 m)
Topos associés : Crête d'Ane, Tour de la Crête d'Ane Tête de l'Aupet, vallon de Truchière
Sommets associés : Crête d'Ane (2019 m) Tête de l'Aupet (2627 m)
Orientation : T
Dénivelé : 1920 m.
Ski : 2.2
Départ : L'Enclus (téléphérique du Pic de Bure) (1485 m)
Topos associés : Crête d'Ane, Tour de la Crête d'Ane Tête de l'Aupet, vallon de Truchière
Sommets associés : Crête d'Ane (2019 m) Tête de l'Aupet (2627 m)
Orientation : T
Dénivelé : 1920 m.
Ski : 2.2
Faune : Afficher les zones sensibles 
Sortie du lundi 15 décembre 2025 (Hier)
Conditions nivologiques, accès & météo
sortie de 2 jours 14 et 15/12/25
Météo/températures : qq degrés au-dessus de zéro les 2 jours - temps radieux à J1 - couvert avec belles éclaircies en J2 - qq petits coups de vent en J2
Conditions d'accès/altitude du parking : RAS - J1 : pkg à 1206m Pont de la Pousse - J2 - pkg de l'IRAM 1485m
Altitude de chaussage/déchaussage : J1 1600m env au-dessus de la cabane d'Oriol - J2 vers la Cabane de l'Avalanche (1532m)
Conditions pour le ski : meilleures qu'escomptées
J1 : alternance de zones dures/croûtées (en minorité) et de friselis ; haut jusqu'à 2000 env bien revenu au soleil et pas encore regelé
J2 : excellente poudre dans le 1/3 sup, ensuite un peu humidifiée mais parfaitement skiable, trafolée après l'activité du WE mais il restait de la place
je qualifierai la skiabilité de correcte + vu l'important portage en J1 et la détérioration du début de la piste forestière du Bois Rond par un ratrackConditions nivo et activité avalancheuse : RAS
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Il y a quelques jours, l’Assurance Maladie me conseillait vivement de me faire vacciner contre la grippe. Mais, pensai-je, pourquoi ces braves gens ne conseillent-ils pas aussi une vaccination contre la dévoluyte ? Sans doute, dans leur omniscience, savent-ils que c’est une maladie qui donne la santé, me dis-je. Déjà, les premiers symptômes étaient apparus : fébrilité, consultation compulsive de tous les bulletins nivo/météo, ratissage en règle des sorties ST (où l’on trouve quelques agents contaminateurs virulents) ; contact avec mes indics (l’une d’elles, une gapençaise, disait « il n’y a plus rien dans le Dévoluy », heureusement, je ne l’ai pas écoutée !). De toutes façons, quand la maladie se manifeste, surtout ne pas lutter, s’y adonner corps et âme. J’ai donc bloqué 2j et me voilà en route, fièvre grandissante.
J1 - dimanche 14/12/25 – Truchière, ma chère Truchière
Départ 9h15 – D+ 1050m – 14,2km Itinéraire : Pont du Pouss (1206m)/Cabane d’Oriol/Replat à l’intersection des itinéraires Truchière et Narrite (2200m environ)
Lorsque j’arrivai au Pont du Pouss, 2 jeunes gens fringants, plein d’allant partaient. Ils étaient sans doute aussi plein de talent puisque je ne les ai plus vus de la journée. Personne d’autre non plus. Pas de bête sauvage mis à part un chasseur embusqué qui n’avait pas l’air enchanté de mon passage.
La journée promettait d’être enchanteresse. Même s’il faut porter jusqu’à la cabane d’Oriol, voire quelques pas de plus. A ce prix-là, je n’escomptais pas me payer la Tête de l’Aupet mais rêvait juste de me promener dans la somptueuse allée de la belle Truchière jusqu’à un point où ma lenteur et les conditions de neige me le permettraient.
Une fois sortie des genévriers, la Truchière s’offre à vous comme une sinueuse allée bordée de fabuleuses murailles pleines de niches et de colonnades. On en prend plein les yeux bien que ces derniers aient une mission supplémentaire : repérer les zones de neige les plus propices à une descente de qualité.
La Demoiselle (elle doit être bretonne, sa coiffe ressemble à celle d’une bigouden), est fidèle à son poste. Elle surveille le passant dès que le vallon bifurque vers le N. Elle-même semble être surveillée par les Prêtres. La Truchière n’a-t-elle jamais entendu parler de la séparation de l’Eglise et de l’Etat ? Il doit y avoir une exception pour l’état de la neige…
Pour l’heure, l’état de cette neige me parut plutôt correct. Il va falloir être aussi concentrée que s’il fallait refaire le permis de conduire, me dis-je, pour choisir les zones sans carton.
Mais avant cette épreuve, asseyons-nous sur un strapontin de belle pierre au pied W de la Tête d’Oriol et contemplons la dentelle de la Crête des Grépoux et la brillance de la Tête de l’Aupet qu’on revisitera une autre fois.La descente fut étonnamment facile. La vue du haut permet de mieux visualiser les différentes qualités de neige et d’éviter les moins recommandables.
Bien sûr, il fallu quand même un petit couac dans le maquis de lapiaz et de genévriers. Voulant profiter d’une zone plus largement enneigée, je suis descendue un peu trop à droite par rapport à la cabane d’Oriol. Mais une petite séance style Koh Lanta me remis dans le droit chemin.
A mon retour, je lu qu’un éminent contributeur était allé à la Tête de l’Aupet la veille + bonus, qu’il en était content et qu’il s’en sortait avec 1300m de D+ avec un pkg 350m plus haut que le mien.
J2 – lundi 15/12/25 – Le Vallon Froid, sans froidure excessive
Départ 9h50 – D+ 870m – 12,8km Itinéraire : Pkg de l’IRAM (1414m)/Cabane de l’Avalanche/Pt 2020 au-dessus du collet qui rejoint le Vallon d’Ane/1ere descente jusqu’à 1750m env/Remontée à 2020m/descente pkg
Au réveil, ciel couvert, méchamment couvert. Ne nous hâtons pas, des éclaircies sont prévues et aucune précipitation. Moins de marche à pied et plus de ski seront appréciés. Paraît que le Vallon Froid est encore en bon état.
Au pkg, 3 jeunes gens se préparent pour la visite de la Grotte des Baumettes. Me confirment que le Vallon Froid est un bon plan. Ceci m’encourage…si besoin est. Aucun randonneur à l’horizon. Le ciel commence à se dégager, l’affaire s’annonce bien. Faut juste éviter de marcher sur une plaque de glace et ne pas s’énerver contre le ratrack qui a bousillé la piste forestière.
Dès qu’on sort de la forêt – ce qui est vite fait – c’est splendidement splendide (je ne peux pas le dire autrement). Large vallon bordé des murailles du Peyne à l’E, de la crête d’Ane à l’W. Ici, impossible de s’égarer, on ne peut s’échapper qu’au bout pour rejoindre le Vallon d’Ane.
Ce vallon, je ne l’avais jamais remonté, juste descendu. Esthétiquement, la montée vaut le voyage. Rien que l'apparition de celui qui domine en maître, je veux dire le Pic de Bure, vaut toute apparition. Du coup, je l’ai faite deux fois cette combe. Non, 2 mailles à l’endroit et 2 à l’envers, ce n’est pas du tricot ! C’est une petite friandise qu’on peut s’offrir exceptionnellement. D’ailleurs, ce ne sont pas mes 2 descentes qui ont trafolé le vallon. Le mal était déjà fait. N’oublions pas, on était un lundi, alors par ces temps où la neige manque, il y a forcément de l’affluence le dimanche, même en Dévoluy ! Et aussi : le dimanche, il y a de fortes chances qu’un ancien, qu’un encadrant ou un guide ait fait une trace « tout public » ; il en fut ainsi ce jour. Que son auteur (ou son autrice) en soit chaleureusement remercié (e).
Ce soir, je suis en rémission de dévoluyte mais tout porte à croire que la maladie couve toujours et attend son heure. Pourvu que je sois en mesure de la contenter le moment venu. Et alors, on me retrouvera au lit….de la Souloise.
Hébergement : Hautement recommandé : le Gîte d'Etape de St Disdier en Dévoluy : accueil super chaleureux, repas soignés délicieux, locaux confortables et très propres ; Sylvie sera ravie de vous recevoir
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