Aiguille Rousse (Couloir NE), on s'émousse comme on peut, le 27.05.25 par jpc

Massif : Grandes Rousses - Arves
Départ : Col de la Croix de Fer (2064 m)

Topo associé : Couloir(s) NE de l'Aiguille Rousse

Sommet associé : Aiguille Rousse (2680 m)

Orientation : NE

Dénivelé : 770 m.
Ski : 4.1

Sortie du mardi 27 mai 2025

jpc

Conditions nivologiques, accès & météo

Météo/températures : doux. Iso 0° vers 2600m en hausse vers 3500m. Léger vent de N n'empêchant pas la transformation. Alternance éclaircies/nuages
Conditions d'accès/altitude du parking : libre / 2060m
Altitude de chaussage/déchaussage : 2200m/2200m
Conditions pour le ski : Moquette peu regelée mais portante à la montée. Descente : sluff très lourd dans le couloir, mais heureusement peu volumineux ; moquette sympa pour le reste

Conditions nivo et activité avalancheuse : des gueules de requin ricanent en bas du couloir. RAS sinon

Skiabilité : 😐 Correcte

Compte rendu

Itinéraire suivi : topo avec retour par l'ouest.
Horaires : joker. Je ne voudrais pas faire de jaloux.

Envoi (© Taramont) :

Avant que saison ne s’essouffle

Avant que printemps frimousse

Avant que neige ne nous rebrousse

Avant qu'été ne nous épouse

Avant que renaissent jeunes pousses

Avant qu’arcosses ne repoussent

Avant que ruisseaux ne moussent

Allons à l’Aiguille Rousse

Seul, le sot l'y loque

Et voilà, l’heure du dépôt de bilan a sonné :
• D+ 2 MILLIONS de cm
• D– beaucoup moins que le D+, vu les portages
• un gant de perdu, aucun de retrouvé ;
• une frontale perdue, je ne pars plus de nuit.
• des errances dans les monts
• des râles rauques et des muscles à l’hallali

… mais quelques glissades et rencontres qui donnent envie de recommencer encore une fois

…Et pourtant. Après la descente du sommet puis la remontée au col N des Lacs, j'avais visé depuis ce col l'enchaînement au mieux des zones enneigées, et me suis retrouvé très content de moi vers 2200m. Il ne me restait plus qu'à porter un peu, en marchant vers la gauche puisque j'avais pris soin de ne pas traverser le torrent, pour retrouver la piste qui ramène au col de la Croix de Fer. Vers la gauche. Mais, quand même jpc, quand même, pourquoi cette cascade et cette falaise à droite m'empêchent de descendre tout droit comme prévu ? Hum… Y aurait-il plusieurs torrents en fait ?…. [ouui, là, il y a un blanc] Bon, heureusement, je n'ai pas suivi le Nant de Bramant. Malheureusement, j'ai raté le Ruisseau du Vallon puisque, pour le voir, il aurait fallu que je remonte au col des Tufs. Et moi, remonter quand je descends, cela me contrarie (et surtout j'avais improvisé la sortie…). Mais du coup, je suis à l'ouest, et même trop à l'ouest… Gasp… S'ensuivit une errance à travers les curieux Rochers de la Curiaz, d'abord plein nord puis plein est, en suivant au mieux vires et mini-vallons, en m'attendant à être bloqué après chaque croupe contournée. Ce qui n'arriva pas. Au moins, j'aurais visité ce coin magnifique.

Bon été à tous, et bonne fin de saison aux acharnés et aux shootés au globule rouge !

(PS si quelqu'un sait comment arrêter le gras et le bleu au milieu d'un compte-rendu ?)

Les Aiguilles d'Arves comme vous ne les verrez jamais

C'est là qu'on descend

Allez, les voilà les Aiguilles d'Arves

Trop belles !

Aiguille de Laisse : vous voyez bien qu'on ne voit pas Taramont et sa complice

Un message du petit Poucet

Commentaires

taramont, le 28.05.25 09:24

Comme quoi l’ivresse des cimes peut faire des dégâts même à des altitudes modestes….
Le bleu et le gras ici c’est comme le bleu de la profondeur de l’azur et le gras des bourrelets : une fois commencés, on ne les arrête plus.
Désolée pour ce non rdv raté : nous vous attendions pourtant au Tournant…
Sinon, bravo pour ce nouveau topo. Les topoistes se font rares.

PS : quel est le sens du verbe s’émousser si on n’est pas la pointe d’un crayon ? À ma connaissance, vs ne vous êtes pas fait mousser (ou alors aurais-je loupé un épisode de la vie effrénée de jpc ?)

jpc, le 06.06.25 16:35

😊
Mais oui, une vie effrénée, cela use ma bonne mine. Et là, s'émousser peut aussi évoquer émoustiller (là, un peu oui), mousser (mais là, non), user (un peu là, oui : les carres et le cardiaque)…, voire s'amouser. Mais rien de fou, hein !