Sortie du samedi 24 mai 2025
ratel.gab
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : Beau temps frais, la neige n'a pas dégelé sous 2800m
Conditions d'accès/altitude du parking : Nous nous sommes garé sur la piste en direction du refuge de fournache +-2200m
Altitude de chaussage/déchaussage : A partir du refuge de la dent parrachée
Conditions pour le ski : A la monté neige excellente dans loza jusqu'au quasi sommet. A la descente la neige était très changeante avec passage en béton glace et d'autre en très bonne poudre sur 15cm. Les requins ne sont jamais très loin.
Conditions nivo et activité avalancheuse : Pas mal de spindrift en bas de la face mais rien de surprenant.
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Me voilà de retour, un an après ma première Parrach' et le couloir NW de Fournache, avec cette fois l’envie de descendre un des couloirs partant directement du sommet.
Vendredi soir, nuit au refuge de la Parrachée.
Départ à 5h30 (heureusement qu’on s’est levés plus tôt que prévu, car notre petit-déjeuner avait disparu ! Apparemment, une fouine a fait une petite excursion nocturne et volé de la nourriture à plusieurs personnes 😄. Heureusement, il me restait un fond de pâtes à cuire rapidement avant de partir. Note : il faut vraiment penser à bien ranger sa nourriture au fond du sac, même emballée, plutôt que de la laisser sur la table).
Bref, la montée jusqu’au pied de Loza se passe impeccablement, avec une belle vue et une neige bien regelée.
Dans la brèche, une vraie fusée nous double et fait la trace — on suit en crampons, la neige est excellente : 15 cm de bonne poudre.
Par contre, le froid se fait bien sentir.
En haut de la brèche, on se réchauffe enfin au soleil et on rechausse les skis jusqu’à la crête. Là, la neige béton nous oblige à remettre les crampons pour rejoindre le sommet.
Le départ est commun avec le couloir Roche, les premiers mètres se font en dry ski sur les rochers. Ensuite, on tire à droite dans le grand couloir évident, bordé par les Aiguilles Grises.
L’itinéraire est magnifique, et l’ambiance qui y règne est incroyable.
La pente commence à 50°, puis se calme un peu sous les 45° juste avant le ressaut final.
Beaucoup d’écailles rocheuses dépassent — j’ai tapé 4 ou 5 requins.
En bas, ça ne passe pas à ski : le slough et les spindrifts ont mis la glace à nu.
Sur la rive gauche, à l’abri des spindrifts, une écaille rocheuse nous permet de poser un rappel pour franchir un ressaut vertical d’environ 6-7 mètres et s’échapper de la face.
En bas, on glisse jusqu’au centre du glacier, puis on re-peaute en direction du col de Labby.
La première partie de la descente, du col jusqu’au refuge, se fait sur une neige dure et compacte, mais à partir de 2900 m, la neige devient une belle moquette, presque jusqu’au refuge, où il ne reste plus que de l’herbe.