Sortie du dimanche 25 mai 2025
Oliver Ingle, carme.johan, N-agrest
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : Samedi beaux temps, un peux de voile, vent fort et températures glaciales, Dimanche temps ensoleillé températures chaudes.
Conditions d'accès/altitude du parking : Piste très rocambolesque pour accéder au parking du fond.
Altitude de chaussage/déchaussage : Glacier supérieur du Lautaret chaussage a 3500, déchaussage a 2300, Chamoissière vers 2200 a la montée comme a la descente.
Conditions pour le ski : Glacier supérieur du Lautaret: full pouuuuudre puis moquette sympa plus bas sur le glacier (inférieur) du Lautaret et jusqu'au point de déchausser. Chamoissière
Conditions nivo et activité avalancheuse : Samedi RAS, Dimanche le sluff prend beaucoup de volume dans la neige chaude.Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu (par Oliver Ingle)
Samedi
Itinéraire: Glacier supérieur du Lautaret en AR
Horaires: 4h - 13h
Vendredi soir l’équipe (Johan, Gislain, Noé) se retrouve au parking du fond a Villar d'Arène. La route d’accès, en plutôt mauvaise état, a fait des dégats: Noé a crevé, et des collègues, venu pour faire de la goulotte, ont perdu leur radiateur...
Petit repas a l’improviste puis au dodo, le lendemain on doit se réveiller tôt.
Samedi - 3h30: Le réveille sonne. Au programme du jour: Le glacier supérieur du Lautaret, et peut être la ENE du Pavé. On se lève et on avale quelque madeleines, puis top départ vers 4h. Le premier challenge du jour (enfin, c'est encore la nuit a ce stade), c'est de traverser la rivière. On remonte le torrent a la recherche d'un arbre tombé apercu dans la sortie de Quentin Degrenelle & CIE. On ne l'a pas trouvé. Ainsi, c'est le grand saut sur des rochers douteux. Certaines chaussures ont finis mouillés.
Ensuite, on remonte le vallon dans les pierriers et les semblants de sente pour atteindre la neige vers 2300. Pas la peine de chausser, c'est trop gelé. La montée dans la neige, en crampons, se passe plutôt bien, on traverse la glacier du Lautaret et on remonte le petit couloir qui permet d’accéder au glacier supérieur (en commun avec la montée du col Claire).
On attaque ensuite le glacier supérieur du Lautaret, l'ambiance est folle sur ce bout de glace suspendu au dessus du vide, sous l'imposante face nord du Pic Gaspard encore saupoudré de neige fraiche. La neige sous nos pieds est bonne. Cependant, on commence a fatiguer et la remontée du glacier parait interminable. D'abord une longue traversée, puis une longue montée, le tout au dessus de 3000. Je commence a payer les 3 semaines de cours sans aller en montagne.
Après les dernier 100 mètres en mode larve on se regroupe tous pour discuter du projet "skier le Pavé". Le vent commence a souffler fort, et il est un peu trop tard dans la journée: on n'y monteras pas aujourd'hui. Pour ceux qui sont intéressés, les conditions dans la face nous paraissaient bonnes, et le sommet un peu décapé par le vent mais encore skiable.
Ce n'est pas pour autant qu'on est décu, car on va tout de même skier ce glacier suspendu, d'une esthétique inégalée, exposée, et en bonne neige. Je suis curieux de savoir pourquoi si peu de skieurs y traînent les spatules. Même quand il n'y a pas les conditions pour le Pavé, c'est une pure ligne.
Les premiers virages sont plutôt raides mais la neige est excellent, une couche de poudre tassée des fois un petit peu croûté mais jamais trop. Plus bas c'est moins raide et on peut faire des plus belles courbes. C'est magique.
On explore la possibilité de remonter au col Claire pour prolonger la session de ride mais on réalise qu'il fait soit 1) Faire un rappel de 30 mètres pour rejoindre le glacier d'Armande ou 2) remonter par un couloir dérobé sur la droite. La (1) ne fonctionne pas car on a une corde de 40 mais l'escaper est resté a la voiture et la (2) nous donne pas envie donc d'un commun accord on redescend par là ou on est monté. encore quelques bons virages avant de rejoindre le glacier inférieur qui est en bonne moquette. Ski jusqu’à la fin de la neige puis redescente a pied jusqu'à la rivière ou cette fois ci on parviens a trouver l'arbre permettant le passage facile.
Retour au camp de base au parking puis direction la Grave pour une bière. Gislain nous quitte pour aller faire une course en famille.
Dimanche
Itinéraire: Pic de Chamoissière par une variante du couloir de la baïonnette.
Horaires: 7h - 14h
3h30 - Le réveil sonne. Je me tourne et je regarde Johan
"Il fait vraiment bon dans les duvets là"
"Et si on dormais jusqu'à 6h puis on fait un tour chill genre Chamoissière"
"Très bonne idée"
On appelle Noé dans la voiture d'a coté et il approuve de l'idée. Ainsi le projet du col de l'Ange est remplacé par le projet sommeil.
6h00 - Le réveil sonne de nouveau. Cette fois si, c'est la bonne. On se lève doucement, on mange un bout, et c'est reparti pour un peut de portage pour aller chercher la neige. Au moins, aujourd'hui, il y a un sentier qui nous mène quasiment jusqu'aux premiers névés, et de plus on peut chausser les skis en mode montée. Ainsi on remonte tranquillement jusqu'au pied du couloir de la baïonnette, qui s’avère être trop goulotté. On continue notre progression en passant par la droite dans des pentes de neige qui se transforment en couloir puis en passage de mixte un peut terrifiant pour déboucher sur les crêtes qui mènent au sommet.
Après de longues hésitations, ne voulant pas du tout desescalader le passage qu'on vient de monter, on décide de redescendre par un autre couloir, situé entre la baïonnette et la où on est montée (cf photo). Cependant, c'est très raide et la neige est béton. Noé s'élance en premier enchaîne des virages de professionnel dans la partie haute du couloir. Johan et moi le rejoignons à notre tour et Noé repart dans une section qui sera la plus raide de la journée une petite étroiture suite auquel le couloir s'ouvre et donne lieu a plusieurs possibilités. De nouveau, on le rejoins doucement et puis on réussit a traverser vers de la neige plus ensoleillé et mieux décaillé. La suite passe mieux et on arrive vite a l'épaule. La suite est en moquette plus ou moins bonne jusqu'à l'alpage.
Nous avions ressenti cette descente comme un 5.3. Cependant, les conditions de neige étaient médiocres, donc en réalité c'est peu être plutôt 5.2. Il est très probable que ce bout de neige plutôt évident ai déjà été skié, mais entre nous, elle sera nommé La Paella, en lien avec les origines espagnoles de Johan (ne cherchez pas trop a comprendre).
Sur ce, on a rangé les skis, peut être pour de bon cette fois. Ce sera ma dernière descente en splitboard, car je souhaite réapprendre le ski l'année prochaine.
Ainsi, bon été les skitouriens!