Aiguille des Glaciers, simpe, rapide et efficace

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Montée : 2350m au plus tôt à la montée pour Fred, 2700 pour moi qui a continué la moraine tout droit

Nous dormons la veille sur le parking. Il y a deux autres tentes, on essaye de ne pas faire de bruit. Il fait 4° (~23h). A noter qu'il y a des toilettes sèches, ce qui est bien pratique.

J'avais passé du temps à étudier les topos, les compte-rendus et finalement, j'étais arrivé à la conclusion qu'il ne fallait pas partir trop tôt sinon on allait se cailler sévère et la neige serait potentiellement bien trop dure (bon c'était sans les chutes de neige de ces derniers jours)

Un lever à 5h15 (-1°), test du nouveau duvet réussi pour moi, il y a déjà 3 groupes qui sont partis. A 6h30, nous partons avec la deuxième vague de skieurs. 

Au gros lacet du chemin, nous partons sur la droite et montons dré dans le pentu par une sente (pile sous la moraine et à droite de la cascade vu du parking). A 2350m, on trouve la neige, Fred chausse avec les couteaux (~1h de portage). Moi je continue la moraine en basket, suivant les 4 autres personnes qui ont fait le même choix. Bon je ne pensais pas qu'il y avait 350m de deniv mais c'est efficace et ça monte vite. On rattrape d'ailleurs les skieurs devant nous. A ~2700m (1h30 de portage), on chausse.

En haut, en équilibre sur un rocher, j'enfile les chaussettes de ski, les chaussures de ski, le baudrier, les lunettes etc. Fred me rattrape, puis m'attend. Les autres groupes sont plus rapides à s'équiper. On repartira les derniers de la vague de 6h30. La montée ensuite est très belle. On suit la grosse trace et profite du paysage. Il y a des nuages bas qui nous coupe la vue mais de temps en temps de nouveaux sommets apparaissent, c'est vraiment très esthétique. 

Vers 3300m, en longeant la falaise, on fait une conversion sur deux à l'ombre. Un froid glacial nous saisit, on sort les gants et le bonnet (on se réchauffe sur l'autre conversion). Nous avons croisé des skieurs qui ont fait demi tour à cause du froid. Il fallait bien partir pas trop tôt. Sur l'épaule, on prend le vent, froid mais ça passe. On ne s'éternisera pas en haut mais la vue est extra sur les dômes de miages, le Mont Blanc et tant d'autres sommets. Le couloir en dessous est impressionnant ainsi que la petite arête qui part vers l'autre couloir un peu plus facile.

La descente est d'abord dans la croûtée où je galère un peu. Les cuisses chauffent, le froid est vite oublié. Heureusement plus bas ça s'améliore avec de bonnes parties. On prend notre temps et on profite du coin. 

Dans les Cabottes, on gère pas mal notre descente et on finit à 2050m pour déchausser. Une photo rigolote du CR donnera l'impression qu'on a fait 500m de portage mais le ruisseau est bien caché.

En bas, c'est comment traverser sans se mouiller les pieds ? Pas bien simple !

Sur le parking, pas de marmottes, les durites et faisceau électrique de la voiture ont l'air d'aller ;-) 

Une sortie comme on les aime, skiante et esthétique.