Sortie du samedi 10 mai 2025
M31, marian
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : vendredi pluies éparses pour monter au refuge ; aujourd’hui plus stable, malgré quelques cumulus venant parfois gâcher la visibilité
Conditions d'accès/altitude du parking : ras
Altitude de chaussage/déchaussage : 1800 puis après les échelles
Conditions pour le ski : exceptionnelles. Enfin je crois
Conditions nivo et activité avalancheuse : quelques plaques de surface disséminées aux abords des cols, maxi 20cm d’épais et peu de surface. Pour le reste : couche de 5 cm de poudre dès le refuge, allant augmentant avec l’altitude. Dans la face, globalement poudre, entre 15cm et jusqu’à la taille parfois. ski fantastique, sauf dans le contournement des rochers vers 3900, où la glace sous-jacente nous a dissuadé d’y descendre. Du sommet, on a alors pris une variante en ouest qui permet de rejoindre le col avant les rochers à 3900m
Skiabilité : 😄 Excellente
Compte rendu (par M31)
Itinéraire suivi : topo
Horaires : 6h 18h. Descente à 14h
Cette face me faisait rêver chaque fois qu’on passait les tunnels pour aller a Cham..
Et Marian l’avait en tête depuis 20 ans!
On l’a cueillie aujourd’hui dans des conditions qu’on aurait pas imaginé d’en bas…
La veille, la montée au refuge sous la flotte et dans le nuage met le moral pas au plus haut.
Après une nuit pas tant reposante à imaginer comment ce serait là haut, je retrouve Marian qui lui est parti du bas ce matin. Sportif le gars.
Partis !
Le glacier passe bien mais la corde est pas superflue.
Et c’est parti pour 1000m de montée ski sur le toit.
Ça brasse dès le début, mais le début n’est pas le pire. Mais ça on savait pas encore.
A l’aplomb de tricot, quelques endroits où le fond se fait plus ferme, voire glacé. Ça met des doutes. Mais on continue.
En se rapprochant de l’arête, le brassage à la Leon Marchand commence : la traversée vers la gauche est interminable, genre 40 minutes pour 12m de deniv. Souvent jusqu’à la taille, rarement moins que la rotule.
Le contournement des rochers a 3900m nous déçoit : de la glace dessous, ça va être sport la descente. Passé ces 100m, on se remet à brasser jusqu’au sommet, interminable. Mais bon, tout a une fin et à un moment,
On peut plus monter, ça doit être là alors!
Un balisto et c’est parti en sens inverse!
La gravité a du bon, c’est quand même moins physique!
L’épaule du sommet se skie bien et met en confiance.
Pis pour pas skier la glace pilée,
On rejoint directement le col avant les rochers par une pente suspendue. Visibilité pas top, ça fait un peu glauque et on se pose la question si en cas de virage loupé , on arrive direct à plan glacier.
Une fois au col, l’orgie commence. Belle poudre, grosse poudre ou monstre poudre sur 800m. On rigole à chaque pause comme 2 gosses qui ont fait une connerie. Jouissif.
Bref, on a passé une belle journée.