Départ : Le Planolet (1070 m)
Topo associé : La Scia, depuis le Planolet
Sommet associé : La Scia (1791 m)
Orientation : W
Dénivelé : 980 m.
Ski : 1.3
Sortie du dimanche 16 mars 2025
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : 1°au départ comme à l'arrivée - pas de vent - couvert - brouillard - bonne visibilité en forêt
Conditions nivo et activité avalancheuse : conditions inespérées sans une once de risque
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Sur la route du col du Cucheron, j'étais talonnée par un automobiliste. Je ne sais pas s'il attendait que j'ouvre la glissante route ou sa hâte n'était-elle pas suffisante pour oser un doublement un tantinet risqué. A la bifurk du Planolet, je mets mon clignotant à D. Il fait de même. Ah, un compère pressé de se vautrer dans l'AOC Chartreuse, me dis-je. Prête quelques secondes avant lui, occupé à lisser son brushing comme celui qui a la prescience d'être sur le point de faire une rencontre choc. Je prend contact avec l'AOC : c'en est, de la vraie, de celle à nulle autre pareille en légèreté. En fugacité aussi. Je vois l'homme photographier la garniture de la rambarde. Un artiste ou alors quelqu'un chargé de documenter l'enneigement du Planolet pour un de ces réseaux sociaux qui y tiennent tant. L'opération ne prend pas beaucoup de temps, c'est un rapide. A peine ai-je grimpé le talus, il me double déjà. Je ne suis pas (encore) très émue : le fait qu'il me double ne prouve nullement que c'est un cador...Mais, il se retourne aussitôt, devine qui je suis (une sorcière des neiges à la Scia de bon matin, qui cela d'autre pourrait-ce être?) et se présente (avec un beau sourire, je reconnais). Me voilà donc devant le grand Rafale38 en personne, l'idole des jeunes (Elie p. ex, vous voyez, je lis tout), l'homme qui possède une pierre que dis-je un menhir dans le Beaufortain, bref une sommité. Je n'ai même pas le temps de m'émouvoir, en deux temps, trois conversions, il a disparu dans les brumes. Un peu déçue, je me dis « une telle rencontre pour si peu de temps, ce n'est qu'à moi que ça peut arriver ». Mais la journée, que dis-je la matinée ! n'était pas finie.
Pratiquement au même endroit où je l'ai rencontré la première fois en novembre et dans des conditions aussi neigeuses et brumeuses, lui descendant la piste du Creux de la Neige, moi la remontant, je croise (pacifiquement, je précise) les spatules de Mr Arragonsin. J'apprends que le bois des Fraisses n'est pas encombré de chablis comme je le redoutais. Du coup, bien que voulant rentrer fissa, l'idée de refaire une mini montée commence à me séduire. A la croix du sommet, je me dore quelques instants aux invisibles rayons d'un soleil blafard. On ne voit pas grand chose mais au moins la neige reste froide.
A l'intersection 1550m, je repeaute et me ravise : je monterai plutôt par l'itinéraire estampillé « ski rando » (discrètement fléché en bleu) car j'aime son parcours sinuant entre les petites falaises, silencieux, paisible, aussi sauvage que le Bois des Fraisses. Petit moment méditatif, tranquillité assurée et si peu éloigné de la piste du Creux de la Neige où quelques skieurs amenés par véhicules motorisés s'ébattent bruyamment.
Quand je débouche au sommet du tsk du Creux de la Neige,Mr Arragonsin ressort du Bois des Fraisses, n'ayant pas résisté non plus à un petit bis. Nouveaux échanges philosophiques et sportifs au coin du bois.
A la Croix, je dépeaute définitivement et ne voilà-t-il pas qu'arrive à nouveau Rafale38 entrainant dans son sillage – ou entrainé par eux – ? le duo p1p1- Gwenaël. Depuis le temps qu'on se connaît virtuellement, on fait tous notre coming out. Je suis ravie. On m'apprend que Linaigrette et Thierry38v sont aussi dans les parages. Mais le brouillard et/ou un timing défavorable ont empêché cette rencontre supplémentaire.
Ah, je vous jure, descendre le Creux de la Neige et un peu plus encore dans le sillage de ces 3 illustres personnages, c'est un grand moment. Ils foncent dans le brouillard comme s'ils avaient une meute de loups à leurs trousses. Ce n'est que dans la forêt que j'ai pu les rattraper. Au croisement 1480m, nos chemins se sont séparés. A l'heure qu'il est aussi bien Arragonsin que Rafale38, Gwenael et p1p1 ont surement au moins double de moi au compteur mais qu'importe, j'ai été ravie de toutes ces mondanités hiémales inattendues dans les allées de la Scia à nouveau de blanc revêtue.












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Que du beau monde pour une Scia hiémale 




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