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Coude contre coude au Grand Charnier 
Massif : Belledonne
Départ : Allemont la Traverse (1110 m)
Topos associés : Grand Charnier d'Allemont, Couloir SE Grande Lance d'Allemont, Couloir contre-coudé
Sommets associés : Grand Charnier d'Allemont (2777 m) Grande Lance d'Allemont (2842 m)
Orientation : E
Dénivelé : 2700 m.
Ski : 5.1
Départ : Allemont la Traverse (1110 m)
Topos associés : Grand Charnier d'Allemont, Couloir SE Grande Lance d'Allemont, Couloir contre-coudé
Sommets associés : Grand Charnier d'Allemont (2777 m) Grande Lance d'Allemont (2842 m)
Orientation : E
Dénivelé : 2700 m.
Ski : 5.1
Faune : Afficher les zones sensibles 
Sortie du dimanche 23 février 2025 (Il y a 2 jours)
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : Doux sans regel samedi matin, moins de vent qu'imaginé, juste quelques bonnes rafales par moment, ciel dégagé se couvrant par l'ouest dans l'après-midi / Humide et couvert dimanche, faibles précipitations le matin, LPN vers 1900m, sapins blanchis vers 2000, 5 cm à 2500m - averses de neige l'après-midi.
Conditions d'accès/altitude du parking : Route dégagée jusqu'au torrent de Cotteyssard (la place pour 3 voitures)
Altitude de chaussage/déchaussage : Chaussage possible vers 1650m en montée - Déchaussage à 1450 m pour les sangliers (voir photos) sinon 1650m également - 50-70 cm de neige à la cabane.
Conditions pour le ski : Globalement très bonnes samedi, neige froide poudreuse ou légèrement croûtée en surface dans le contre-coudé, poudre tassée dans le coudé - poudreuse en N dans la combe des Ecus / Changement dimanche avec de la neige fraîche humide sur fond dur correcte jusqu'à 2200m, exécrable en dessous car collante - En sous-bois, ski possible sur un mélange de feuilles, d'humus et de neige - plus skiant qu'imaginé.
Conditions nivo et activité avalancheuse : RAS pour Samedi / La nouvelle couche humide de dimanche glisse facilement sur le fond plus dur
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Le ski de rando, c'est désormais une routine dans cette époque post-glaciaire,
L'absence de moyens de transport dans les vallées nous y oblige, même si une grande partie des itinéraires se fait ski sur l'épaule,,
On s'est habitué à vivre dans des cabanes, à défaut de trouver un logement en ville,
Chaque jour, on monte sur les sommets pour déceler à l'horizon le signe d'un changement à venir
Ou les volutes de fumée indiquant que la soupe est prête du côté du Vercors
Il reste quelques épicéas, ils sont morts comme les autres, dévorés par le scolyte
Mais ils tiennent debout par miracle, soutenus par un gros bloc ou par des racines un peu plus profondes que la moyenne
Dès qu'il fait mauvais, plus personne en montagne, du moins plus de skieurs,
Piétons et raquettistes, avec ou sans chaussures, s'emparent de la montagne
Peu d'animaux, pas même un chamois sur la longue crête de Grande Roche
Un gypaète plane autour de la barre des Ecus, un groupe de chocards s'agite vers le haut d'un couloir,
On croise une biche, qui revient d'Allemond, de la fête du boudin
La neige est toujours humide à notre époque, à croire que c'est de l'eau
Malgré ce tableau décourageant, nous avons tenté de faire notre soupe ce WE, en ajoutant quelques ingrédients spéciaux pour lui donner du goût
A commencer par un départ nocturne - 1h du matin après une bonne bouffe, c'est bien - Ca permet d'éviter les bouchons et le réveil matinal toujours difficile
Départ ski aux pieds à 2h, vers le torrent de Cotteyssard - Oups, skis sur le sac bien sûr, pas l'ombre d'une trace de neige à cette altitude
3h du matin, quelque part dans la forêt "Pierre, j'ai un doute ! Normalement, le chemin ne doit pas redescendre - Demi tour pour trouver la bifurcation, pratiquement invisible
4h du matin, après 9 franchissements d'arbres, le même nombre de contournements et 3 pauses siestes, on arrive au refuge - Les 100 derniers mètres à skis tout de même
9h du mat', toujours personne à part nous - Petit dej' et puis c'est parti pour une promenade diurne
11h, Au pied du Grand Charnier après une efficace remontée - nous lorgnons sur 2 couloirs, celui de gauche est un peu engagé - du coup, nous allons à droite
12h, Aux 3/4 de la montée, je distingue une brèche qui part à gauche - Tiens si allait voir, je me sens super bien aujourd'hui - Top confort !
13h, La brèche est devenue cheminée - le rocher est un mille-feuille et je sors à gauche sur un couloir suspendu ! Oups... Heureusement - après un redressement un peu aérien et une traversée en neige, on retrouve le couloir Contre-coudé qu'on remonte jusqu'en haut - Ici, tous les couloirs semblent se rejoindre au sommet, à quelques mètres près on distingue le haut du double couloir SE - On dirait même qu'on peut replonger côté W.
14h, Après quelques virages sautés, un petit escalier, du dérapage - Pierre dévale la pente finale du contre coudé, bien exposé jusqu'à la fin
15h, On a repris nos traces, cette fois on skie dans le couloir coudé - C'est encore bien raide mais c'est plus large et beaucoup moins exposé
16h, Nous re-peautons vers le Pas du Bessey, la descente côté nord était encore en poudre, plus ça descendait, meilleur c'était
17h, Coupe de bois sur un arbre couché, Pierre fait le Bûcheron, je coupe le saucisson - Un groupe de jeunes à pied propose une pétanque de neige
18h, Pas de place pour faire chauffer de l'eau sur le pôele - Un couple très sympa nous rejoint - En plus, ils coupent aussi du bois
20h, Les crozets ne sont toujours pas cuits, y aura-t-il assez de gaz... - 3 jeunes à pied rejoignent l'aventure, le refuge se remplit, l'ambiance se réchauffe
22h, Ca vous dit de faire un jeu ? - C'est parti pour un jeu coopératif dans lequel il faut retrouver le cousin JEAN disparu au refuge de l'aigle - Vous connaissez ???
23h, Concert de ronfleurs, la cabane vibre malgré les boules Quies
Dimanche 9h, quelques flocons s'invite et la neige est trempée
Dimanche 10h, La lumière nous éblouit terriblement et nous avançons les yeux fermés - Du moins c'est tout com" vu la visibilité
11h, on botte, on botte et on re-botte - 12h on Reboot - Stop au col de la combe des Ecus - Retour à la maison
13h, La descente était finalement super bonne, en neige humide sur fond dur et même si on ne voyait rien.
14h, On valide la Cotation T4 proposée par toponeige pour les forêts denses et raide - Virages sautés, dérives, sauts, Sleeve skiing tout y passe - que du bon SKI
En sous-bois, le mélange de feuilles, d'humus et de neige est plus skiant qu'imaginé.
14h30, à 100 mètres du parking, Pierre fait le saumon-tortue sur la dernière passerelle, et se retrouve sur le dos dans le ruisseau
Et oui, le bois ça glisse quand c'est mouillé - heureusement pas de casse, le gros sac à dos a protégé le dos - On s'est tout de même dit que le casque est utile jusqu'au bout.
Un bon navet qui nous laissera des souvenirs
Presque au cirque et un couloir qui semble bien étroit
Cheminée - brèche entre le coudé et le contrecoudé
Traversée entre les 2 couloirs
Jusque là, ça skie
Partie haute du couloir coudé - poudreuse en RD
Au milieu du Coudé, ça plonge dans la poudreuse
Sous l'oeil du Grand Pic, de la poudre cristalisée
Le passage le plus technique du WE
Ravages du scolyte - Forêt en ruines
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