Pointe Salvador, « pas si pire »…, le 17.02.25 par calvin, fab69, cedlyon, CHACHAB, cristin

Massif : Grandes Rousses - Arves
Départ : Le Chazelet (1804 m)

Topos associés : Rochers du Vallon pointe 2947m, tour de la Roche de Casse Pointe Salvador, face Sud

Sommets associés : Rochers du Vallon pointe 2947m (2947 m) Pointe Salvador (3202 m)

Orientation : T

Dénivelé : 2720 m.
Ski : 3.2

Sortie du lundi 17 février 2025

calvin, fab69, cedlyon, CHACHAB, cristin

Conditions nivologiques, accès & météo

Météo/températures : Beau temps les 2 jours, température douce
Conditions d'accès/altitude du parking : RAS
Altitude de chaussage/déchaussage : Au parking du téléski des Balmettes
Conditions pour le ski : voir CR. Nous avons eu presque tout les types de neige qu'on peut rencontrer: poudreuse, trafollée, glacée, ventée, transfo...

Conditions nivo et activité avalancheuse : Pas observé beaucoup de coulées, mise à part de la décharge dans les pentes raides au soleil (face SE de l'Aiguille du Goléon ou SO sous l'Aiguille d'Argentière). Tout semblait bien stable pour le reste.

Activité avalancheuse signalée dans la zone ce jour, voir la carte.

Skiabilité : 😐 Correcte

Compte rendu (par calvin)

Avec: L'ami Fab, Christophe, Cédric, Christine, Anne-Sophie, Alexandra et Julien

J1 : Départ du Chazelet (10h) – Col sans nom sous les rochers du Vallon 2942m (13h30) – Rochers du Vallon (15h30) – Refuge du Goléon (17h) / D+ 1500m / D- 850m / 14.5km

J2 : Refuge du Goléon (8h30) – Pointe de Salvador (11h30) – Point 2600m (12h30) – Col sans nom sous les Rochers du Vallon 2942m (14h15) – parking (16h) / D+ 1220m / D- 1840m / 18km

Pas si pire, c’est quand même vite dit !…

Je préfère prévenir certains lecteurs habitués, il n’y a pas eu beaucoup d’aventures rocambolesques cette fois-ci. C’était une sortie CAF alors il nous fallait être sérieux, des fois que nous serions lus par nos instances dirigeantes 😉. Nous voici donc partis, à huit, pour 2 jours autour de l’Aiguille du Goléon.

J1
Départ du Chazelet, montée sous le signal de la Grave où la neige semble plutôt de bon augure. Une fois passé le Pâquier du Roi, nous rejoignons le col sans nom (alt 2940m) au niveau du début des Rochers du Vallon. Nous remontons ensuite jusqu’au collu à 3213m cette étrange pente douce coincée entre 2 barres rocheuses, sous la face Sud Est de l’Aiguille du Goléon.
Ayant repéré à la montée la belle pente SE de l’Aiguille tracée au soleil, nous décidons de basculer dans le Petit Verdillon en essayant de rester dans les contre-pentes orientées NE, espérant y trouver de la poudreuse restée froide… Quelle déception ! Neige trafollée, glacée, soufflée par le vent, ou alors 15cm de poudre tassée avec 2cm de croute en surface impossible à skier, c’est une horreur… Parfois on trouve 15m² de bonne poudreuse, le temps de faire 2 virages et BIM !... de la croute ou des vagues gelées. Allez comprendre, l’orientation est la même et on est juste à 2m de là où c’était bon… Alors bien sur les gamelles s’enchainent 😊. On cherche dans toutes les orientations possibles mais ce sera comme cela jusqu’au refuge.
Depuis le très sympathique et agréable refuge du Goléon, nous admirons les traces sous le col de la Charrat. D’après les traceurs avec qui nous échangeons quelques minutes, c’était en très bonnes conditions, quelle chance !… Malheureusement ce n’est pas au programme pour ces 2 jours mais nous gardons l’idée dans un coin de la tête pour une prochaine. Il y a aussi des traces directes dans la face N des Trois Évêchés, mais là cela semble d’un autre niveau…

J2
Après avoir envisagé tout plein d’itinéraires possibles (Aiguille Occidentale de la Saussaz, col Lombard avec bascule N sous les aiguilles puis remontée sur le col de la Martignare ou encore tour par le col du Goléon et rebascule par le col de la Charrat), et au vu des conditions de neige de la veille, nous opterons finalement pour la simplicité à la Pointe de Salvador dont on nous a dit au refuge que la neige y était « pas si pire »…
Nous longeons donc le lac du Goléon, traversons le replat d’Amont et attaquons les pentes du Grand Verdillon. Dans les combes entre 2 mamelons la neige semble être de bonne qualité. Mais cela s’empire dans la pente sommitale où nous retrouvons de la neige croutée ou glacée et débouchons à la pointe à 3200m en zigzagant entre les plaques d’ardoises glissantes.
Là-haut, la vue panoramique est splendide, avec une mention spéciale pour ma part sur le cirque des Aiguilles de la Saussaz et la paroi Est de l’Aiguille Orientale (cf. photo).
Pour info, l’Aiguille du Goléon, ainsi que les sommets des aiguilles de la Saussaz sont bien pelés.
Tout le monde profite de la vue puis nous commençons à redescendre les premiers mètres à pied pour aller chausser à la sortie des ardoises. S’agirait de ne pas trop glisser à gauche sous peine de se retrouver direct au refuge des Aiguilles d’Arves…
Restés seuls au sommet, l’ami Fab et moi-même nous apercevons que Cédric, parti en tête en bon encadrant qu’il est, y a laisser son sac à dos… bon pour la rubrique « perdu-trouvé » du site…
Ensuite débute la descente, les premiers mètres jusqu’au col des 3 Pointes (qui pour info est bien corniché) sont en neige dure ou croutée selon les virages… puis, cela s’améliore et devient « pas si pire » dans la pente chauffée au soleil et nous arrivons à enchainer quelques virages en restant concentrés quand même…
Vers 2600m nous repeautons pour remonter au col sans nom de la veille à 2942m puis trouvons une neige transformée où nous pouvons enfin enchainer de beaux virages jusqu’au Serre du Vallon. Dernier repeautage pour remonter sur la bosse du Pâquier du Roi et pendant qu’un groupe traverse dans la très bonne poudreuse sous la Grande Cote, l’ami Fab et moi poussons du bâton jusqu’au Signal de la Grave où nous trouvons enfin une excellente poudreuse, la meilleure du parcours, c’est quand même ballot ! Du coup on en profite jusqu’au plus bas possible avant de traverser vers les pistes de ski et le parking.
Pas si pire… mais qu’est-ce que ça veut bien dire ? Déjà ça n’existe pas dans la classification de skiabilité ST ? A coup sûr, on est loin de l’excellent ou du bon. Mais comme le J2 a sauvé le J1 ça ne peut pas être complètement mauvais ou médiocre non plus… Alors optons pour un correct car la dernière pente est celle qui reste…

Et finalement, « pas si pire »… c’est médire ! Car 2 jours ensoleillés en montagne entre amis, on a connu pire ! 😉