Massif : Bauges
Départ : Bellevaux (800 m)
Topo associé : Mont d'Armenaz, Face N en boucle
Sommet associé : Mont d'Armenaz (2158 m)
Orientation : N
Dénivelé : 1360 m.
Ski : 4.3
Départ : Bellevaux (800 m)
Topo associé : Mont d'Armenaz, Face N en boucle
Sommet associé : Mont d'Armenaz (2158 m)
Orientation : N
Dénivelé : 1360 m.
Ski : 4.3
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Sortie du dimanche 2 février 2025
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : plutôt froid, pas de vent.
Conditions d'accès/altitude du parking : route presque entièrement déneigée jusqu'au parking d'été de Bellevaux.
Altitude de chaussage/déchaussage : 1100 m.
Conditions pour le ski : très variées dans cette face nord, grosse poudre profonde plein nord sous la corniche (mais croûte vitreuse au nord-ouest où je me suis aventuré au départ), ensuite grand champ de poudre dense au milieu de la face, neige cartonnée plus bas et enfin neige très lourde quand le lit du ruisseau se rétrécit et dans la forêt aussi.
Conditions nivo et activité avalancheuse : grosses reptations 50 mètres sous le sommet. Une longue fissure sous les corniches nord-ouest révélant une plaque consolidée qui pourrait se disloquer au prochain redoux.
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Itinéraire suivi : montée côté sud et descente à vue de la face nord.
Horaires : 9:00-15:00 pour la boucle.
J'hésitais entre tenter la Grande Faille du Pécloz (sachant qu'il y aurait du monde un dimanche, ce qui avait un côté rassurant) et cette face nord de l'Armenaz plus confidentielle qui m'a toujours impressionné vue du secteur Sambuy-Chaurionde. Je choisis l'Armenaz, pensant que c'est le bon moment pour descendre ce versant nord avant que la neige ne disparaisse complètement sous 1500 m, comme ça peut arriver dans les Bauges dès février...
Au sommet de l'Armène, je repère un point faible dans la corniche mais ce que je vois au départ de la face nord n'est pas encourageant : des reptations énormes formant des sortes de séracs 50 mètres sous le sommet. Je mets les crampons et descends faire un état des lieux : poudre très profonde plein nord et juste un saupoudrage de neige fraîche sur fond dur dans la pente nord-ouest. Je remonte au sommet pour m'engager à ski côté nord-ouest (je préfère les neiges peu profondes en pente raide). Après quelques bons virages, je me trouve sur une croûte gelée à 45-50° où le risque de perdre le contrôle n'est pas négligeable. Je traverse cinq mètres vers la droite sur une sorte d'éperon pour retrouver la pente chargée de poudre que je voulais éviter après mon repérage. Je songe à remonter et en rester là.
Je fais deux virages sans voir mes skis dans la profonde, constate que rien ne coule et continue prudemment, touchant quelques cailloux en passant entre l'éperon et la crevasse de la reptation. Après ça, plus d'obstacle, je dévale 300 mètres dans un immense champ de poudre dense. Plus bas, cette poudre se transforme en carton ; encore plus bas en mélasse lourde inskiable sur la rive droite du ruisseau, et en une sorte de mojito boueux dans la forêt. Plus de neige du tout à partir de 1100 m sur le sentier, j'ai déchaussé bien avant.
Retour au parking par la route goudronnée en baskets. Pas la descente d'exception que j'espérais, mais heureux d'avoir exploré cette face et ce vallon sauvages.

Montée paisible côté sud.

En montant à l'Armène, sur l'arête, je cherche une entrée dans la face nord.

Combe de Savoie, Arces, Arlicots.

Au sommet, prêt à me lancer dans la face nord après un repérage en crampons.

Passage clé sous le sommet entre la crevasse et l'éperon rocheux.

Pas de soleil en cette saison dans cette face austère.

Je vais suivre le lit du ruisseau de Chavatin jusqu'à 1250 m environ.

La face nord de l'Armène dans le rétro.

Dérapage sur la rive droite du ruisseau avant de traverser en forêt vers l'est pour trouver le sentier.

La face nord de l'Armenaz vue du vallon d'Orgeval, une semaine après ma descente.