Départ : Le Planolet (1070 m)
Topo associé : La Scia, depuis le Planolet
Sommet associé : La Scia (1791 m)
Orientation : W
Dénivelé : 1280 m.
Ski : 1.1
Sortie du dimanche 8 décembre 2024
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : Il a neigeoté presque pdt tte la durée de la sortie - brumeux mais bonne visibilité - température de l'ordre de 0°, sans vent - limite P/N à 700m env
Conditions nivo et activité avalancheuse : RAS
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Je dois avouer que ce matin, sans doute influencé par l'état du monde, le charme d'un moelleux manteau de neige a déclaré la guerre au sortilège d'une tout aussi moelleuse couette. La partie était inégale : à force d'être usé sans mesure (je n'ai pas dit mésusé!) le charme de la couette était devenu un peu faiblard. La neige a donc remporté ce Blitzkrieg haut la main. Et toute la journée, je m'en suis félicitée.
Partie tardivement pour laisser au conducteur du chasse-neige (lui aussi je le salue avec gratitude) de se refaire la main, j'ai trouvé une route quoique rapidement blanche, bien dégagée à l'exclusion de la section de raccord avec le Planolet. Suis donc allée stationner au col du Cucheron, dans le sens de la descente par précaution, les « quelques flocons » annoncés par MF étant toujours susceptibles d'être majorés dans notre miraculeux massif.
Venant des maisons en contrebas du col, a surgi, non pas un collant-pipette, mais un chien (ne me demandez pas la marque, je n'y connais rien). Celui-ci m'a accompagnée tout au long de ma randonnée. J'avais l'impression qu'il m'avait prise en affection (des fois dans la vie, on se leurre facilement....). Je lui ai même pardonné de se mettre dans mes jambes dans la descente. C'est dire !
Sous les flocons effectivement clairsemés, sans vent, avec une visibilité honorable, par une température enfin d'hiver (mais pas d'un hiver rigoureux !), j'ai repris le rythme habituel - ce qui n'est pas une prouesse, certes – mais satisfaisant après une interruption de 6 mois. J'ai retrouvé le goût de l'air vif, de la glisse parfaite des skis dans une hauteur de neige déjà correcte, sans avoir à regretter le manque de sous-couche. J'ai vu un Petit Poucet s'en allant dans les brumes, des ombellifères pétrifiées ne faisant de l'ombre à personne, des mains de fées gantées de blanc, une étoile de Noël et même des cactées ! J'étais en terrain archi-connu et j'avais l'impression de revoir un ami, impression dont j'eus conscience précisément dès que l'air se fut chargé des fragrances inimitables de la neige.
Vive l'hiver avec ou sans chien !