Rocher de l'homme couloir Nord

Massif : Belledonne
Départ : Prabert (1220 m)

Topo associé : Rocher de l'Homme, Couloir nord

Sommet associé : Rocher de l'Homme (2755 m)

Orientation : N

Dénivelé : 1750 m.
Ski : 5.1

Les conditions dans les grandes faces sont vraiment incertaines, donc pour profiter du beau temps sans faire trop de route, autant aller mettre les skis une dernière fois dans Belledonne ! Le rocher de l'homme était un bon candidat pour aujourd'hui, ça me permettait en plus de retourner dans ce couloir où j'avais buté en début d'hiver. 

Voiture posée à 6h30 à Prabert, départ dans la foulée. Après 1h de rando, j'arrive au lac de Crop et j'apercois enfin un peu de neige. Je ferai néanmoins le choix de monter dans les pentes sèches baskets aux pieds jusqu'à 2300m, pour éviter de nombreuses manips supplémentaires ( petit couloir à 40° à remonter où il aurait fallu mettre les skis sur le dos). 

Montée ensuite au col de la mine de fer skis au pied, j'aperçois le couloir et il a l'air pas trop abîmé. Par contre il est hyper encaissé, et pas près de voir le soleil ! Je pense donc avoir beaucoup de temps, je me pose et je tente même de monter au Pic de la pierre, mais j'irai pas bien loin vu la vitrification de la neige dans ce coin là. Une fois que le soleil a projeté ses premiers rayons dans le couloir, je me décide à attaquer la montée. J'avais juste oublié à quel point les pentes décaillaient vite en juin... dans la fin gros brassage donc, et tout particulièrement dans les derniers mètres les plus raides. Arrivés en haut à midi la neige est déjà très lourde, mais c'était pas si mal à descendre. Il fallait par contre rester bien solide sur les jambes pour pas se faire emporter par les énormes boulettes de sluff qui se détachait à chaque virage... Le couloir en lui même n'est pas très long, une ligne typiquement Belledonnienne : court mais soutenu. La suite de la descente est plutôt sympa, dans une moquette bien skiable mais lourde. 

Je déchausse à 2000m, après avoir fait quelques étincelles sous les skis dans tous les baby sharks qui pullulent sur cette neige pourrie de basse altitude. Puis j'attaque la longue descente à pied, au cours de laquelle j'ai croisé de nombreux randonneurs au regard amusé qui montaient au lac de Crop

Ça vaut pas un couloir des Italiens ou une Grande Ciamarella, mais c'est quand même sympa d'y mettre une dernière fois les skis dans ce massif ! Par contre la prochaine fois ça sera en chaussures de trail...