Sortie du samedi 17 février 2024
RFG
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : Beau, doux. -1 au départ, 15 au retour…
Conditions d'accès/altitude du parking : ras
Altitude de chaussage/déchaussage : 15 minutes de portage pour chausser en rive gauche du vallon.
Conditions pour le ski :
Couloir sup: Vieille poudre froide *****
Face N: alternance de cartonnée et poudre ***
Gourette / forêt: transfo trop cuite à 12h30.
Conditions nivo et activité avalancheuse : RAS ce jour dans le vallon.
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Itinéraire suivi : Branche de droite en AR.
Horaires : 8h-12h30.
Quel pays mais QUEL PAYS que ce lumineux Champsaur!
Encore un itinéraire de grande classe très loin des foules et des modes. Je ne croiserais pas âme qui vive de la matinée alors que les possibilités offertes par le vallon sont extraordinaires (doivent se battre du côté d’Archinard ou au dessus des Roberts je pense).
En route pour cette gigantesque face N, je passe en hésitant sous le Pré du Bouc, 1h plus tôt et j’y seras allé mais la face prend déjà le soleil à 8h30.
Je franchis la Gourette sous les pavés des bouquetins et gagne le pied de la face convoitée.
Comme d’hab, seul, sans aucune info préalable, je mise sur la chute de neige de la semaine passée pour aller jouer par là haut.
L’itinéraire a l’air bien remplis.
J’enquille le cône, le ressaut d’entrée est bien remplis et sera surfable à la descente.
S’en suivent les interminables pentes suspendues jusqu’au pied du couloir… alternance de vieille poudre et neige cartonnée, je gagne sans conviction le couloir final, et béni par les dieux de l’Alp, C’EST GAVÉ DE POUDRE!
Paf, je grimpe les 200m terminaux jusque sous la crête, les 10 derniers mètre en neige dure ne m’intéressent pas, j’ai presque 40 piges, un gosse, une femme, un crédit immo et un pare choc arrière à payer, je m’en tiens à ce que j’aime: du raide dans la poudre!
La descente sera presque trop facile dans ces conditions, c’est bigrement raide, on se croiserait dans les Écrins tiens, le 5.4 à toute sa place ici.
La suite sera moins amusante, neige cartonnée piegeuse de ci de la, mais on trouve facilement des traînées de poudre jusqu’au ressaut du bas qui passe à ski cette année.
Arrivé à la voiture je suis heureux de trouver coincé sur l’essuie glace, un petit mot de sympathie d’un skieur solitaire plus matinal que moi m’ayant suivi attentivement des yeux lors de l’ascension finale, et demandant des nouvelles.
Un attention gratuite mais distinguée qui ne fait que grandir en moi ce sentiment de solidarité universelle éprouvé par le peuple montagnard.
J’en profite pour remercier encore une fois la bande des Abelé, JB, Louis et cie pour leurs explorations et trouvailles passées!