Serrage de fesses et lésions dentaires au Puy Gris

Massif : Belledonne
Départ : Valmaure (1205 m)

Topo associé : Selle du Puy Gris, Traversée Tépey > Roches

Sommet associé : Selle du Puy Gris (2758 m)

Orientation : S

Dénivelé : 1600 m.
Ski : 2.2

Horaires : 8h30-14h00 à peu prés.

Avec Olivier et Yann.

On ne va pas se mentir, en cette toute fin de saison, je m'attendais à porter et à des conditions de ski moyennes ce qui en temps normal constituent pour moi deux critères éliminatoires. Mais l'obstination d'Olivier à vouloir faire du ski (alors que cette activité d'un autre siècle est en voie de disparition), ont eu raison de mon envie d'entretenir ma blessure au coude en allant grimper. Entre parenthèse, j'espère qu'il culpabilise de m'avoir privé d'une journée de grimpe avec ces conditions idéales. Si je ne suis pas dans le 8b+ à vue à la fin de la saison, il pourra s'en mordre les doigts (auquel cas, il ne pourra plus grimper du tout).

Partis pour faire l'aller-retour par le Tépey, on décide de faire la boucle en montant par la combe des Roches quand on se rend compte de la température à Valmaure (D'ailleurs, je viens d'apprendre que le mot "Onglée" vient de sortir du dictionnaire pour être relégué au rang de mot de l'ancien français au même titre que "mistrouille", "ventrouiller" ou encore "justice sociale"). On préfère donc monter à l'ombre ce qui, dans un premier temps, nous a paru une bonne idée. La neige étant vitrifiée comme en en face S non décaillée, la montée n'est pas très agréable. Puis, on voit que 2 belles avalanches ont eu la bonne idée de barrer l'accès à la suite de l'itinéraire. Tels le roi de la nuit, on décide de franchir le mur de glace. Sauf que, si ma mémoire est  bonne, dans GOT, il y en a qu'un de mur de glace. Mais dans la combe des Roches, il y en a plusieurs, ça sent le mauvais plagiat. Le raidillon sous l'ancien glacier (tiens encore un terme destiné à disparaître) nous donne nos premières sueurs froides. Mais c'est le boss de fin qui nous fait vraiment travailler serrer les fesses. Le dernier raidillon sous la selle du Puy Gris aurait clairement dû être remonté en crampons mais nos cerveaux plutôt que de choisir la voie de la sagesse (celle des pères de famille que nous sommes) ont préféré écouté celle qui disait "Nan mais ça vaaaaa, regarde les 2 devant, ils galèrent pas tant" et aussi (et surtout) celle qui disait "Pour ce qui reste à monter, on va quand même pas sortir les crabes". Et puis, comme on a à peine crispé sur cette montée, nos jambes étaient évidemment en parfait état de marche pour la descente.

Mais, comme disait Alain Madelin (les moins de quarante ans, allez voir sur Google), le travail paye toujours (je ne sais pas pourquoi, cette phrase fait hurler de rire les livreurs deliveroo). Donc comme dans toute société en concurrence libre et non faussée, nos efforts ont été récompensés à la hauteur du travail fourni : la moquette était au rendez-vous sur un bon 1000 m de dénivelé. Pour autant, on n'en sortira pas indemne. Après une tendinite des fessiers à la montée, il a fallu subir une neige si dure en bas que nos dents ont commencé à se déchausser.

Pas mal cette dernière sortie de fin de saison. Maintenant que l'été arrive, il est temps de ranger les skis.

Si vous avez la flemme de lire tout ce qui précède, voici le résumé :

- Combe des Roches : pas bien

- Combe du Tépey : bien