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Vallon de Testa Moute 
Massif : Ecrins
Départ : Fressinières (Route du Col d'Anon) (1413 m)
Topo associé : Tête des Raisins, Par le vallon de Testa Moute
Sommet associé : Tête des Raisins (2655 m)
Orientation : SE
Dénivelé : 900 m.
Ski : 2.2
Départ : Fressinières (Route du Col d'Anon) (1413 m)
Topo associé : Tête des Raisins, Par le vallon de Testa Moute
Sommet associé : Tête des Raisins (2655 m)
Orientation : SE
Dénivelé : 900 m.
Ski : 2.2
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Sortie du mercredi 10 janvier 2024
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : couvert, neige faible, -1°C à 1400m, -4 à 2300. Bonne visibilité car plafond élevé ; l'altostratus laissait filtrer par moment un faible rayonnement solaire.
Conditions d'accès/altitude du parking : route dégagée mais pneus neige indispensables
Altitude de chaussage/déchaussage : 1400/1400
Conditions pour le ski : bonnes
Conditions nivo et activité avalancheuse : pas vu d'activité avalancheuse mais des instabilités dans le manteau neigeux. Voir CR
Skiabilité : 😄 Excellente
Compte rendu
Itinéraire suivi : topo, stop à 2300 en contrepente NE pour tests CT, ECT et sondage / battage
Horaires : 10h - 15h30
Première contribution Skitour pour les nivologues du Centre Météo France Montagne des Alpes du Sud.
L'objectif était d'effectuer des tests d'instabilités du manteau neigeux et un battage / sondage dans un "versant froid d'altitude" dans le cadre de notre mission de rédaction des bulletins d'estimation du risque d'avalanches.
Départ du hameau des Roberts. 15 cm de neige fraîche en bas, 25 en haut, restée globalement très légère. Nous avons croisé personne sur l'itinéraire, à part des chevreuils dans les sous bois.
Nous nous sommes arrêtés vers 2300 m dans une pente nord-est.
1m75 de neige totale.
Au test CT, un premier effondrement à 25 cm au 11 ème coup (premier depuis le coude) de type "sudden collapse", puis au 24 et surtout 25ème coup (4 et 5ème depuis l'épaule) de type "sudden planar", à 75 cm de la surface.
Le test de la colonne étendue (ECT) mettra en évidence une propagation de la rupture sur toute la largeur de la colonne.
Il y a donc des instabilités de surface dans la neige fraîche très légère (80 kg/m³), également composée de neige roulée (billes de mimosa caractéristiques), mais aussi une couche fragile enfouie, constituée de faces planes.
Cette couche fragile enfouie se prolonge jusqu'à 1m20 de profondeur, en se mélangeant à des grains ronds et des bouts de croûte. Plus bas, c'est béton, le manteau neigeux a subi les assauts des différentes moussons de la fin d'automne et il s'agit de grains ronds regelés très durs.
Entre ces deux niveaux d'instabilité, on observe un profil de densité et de dureté croissants, de la particule reconnaissable au grain fin bien dense, qui fait office de plaque cohésive vis à vis de la couche de faces planes sous jacente.
Cette couche fragile enfouie est difficilement déclenchable mais le cas échéant s'accompagne d'une cassure épaisse et potentiellement large compte tenu de la facilité de propagation.
Les instabilités de surface sont modestes et ne se propagent pas ; en revanche, on se méfiera par la suite d'éventuel transport de neige de surface par le vent. La neige fraîche (+ roulée) se trouvant ainsi enfouie et surmontée d'une plaque plus cohésive, même si elle peut rester d'aspect poudreux...
Gaétan H et Thomas O
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