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Roc de Serre Chapelle en vélo-ski 
Massif : Queyras - Alpes Cozie N
Départ : le Villaret (piste de Roche Baron) (1200 m)
Topo associé : Crête de l'Alpavin, par Fond Froid
Sommet associé : Crête de l'Alpavin (2735 m)
Orientation : N
Dénivelé : 1595 m.
Ski : 2.2
Départ : le Villaret (piste de Roche Baron) (1200 m)
Topo associé : Crête de l'Alpavin, par Fond Froid
Sommet associé : Crête de l'Alpavin (2735 m)
Orientation : N
Dénivelé : 1595 m.
Ski : 2.2
Sortie du dimanche 12 novembre 2023
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : Jour blanc, neige sans interruption. Instants très furtifs de soleil voilé.
Conditions d'accès/altitude du parking : piste de Rocher Barron enneigée tout du long, mais bon grip en VTT. Très boueux à la descente suite au redoux.
Altitude de chaussage/déchaussage : 1664m
Conditions pour le ski : neige en cours d'humidification, collante. Il en manque encore pour skier la forêt.
Activité avalancheuse : départ d'une plaque à 2600 en versant NW
Skiabilité : 😟 Médiocre
Compte rendu
Itinéraire suivi : comme topo avec bifurcation dans la combe de Fond Froid pour chercher le Roc de Serre Chapelle
Météo maussade et réticence à prendre la voiture : c'est l'occasion d'aller bricoler dans un coin proche de la maison ! Briançon est sous la neige ce matin, mais il faut encore monter assez haut pour trouver de la sous-couche. Normal pour un 12 novembre ! La piste DFCI de Rocher Baron, qui flirte avec les 2000m, m'offre un accès de choix en VTT pour chercher l'or blanc.
Cette piste enneigée déroule lentement ses kilomètres, à la faible allure d'un VTT chargé. Au point 1664 (l'altitude, pas la bière) je troque la monture métallique pour les skis. C'est encore long et plat jusqu'au calvaire du Vallon. Un ressaut assez raide dans un éboulis passe à la montée, mais je préfèrerai déchausser pour la descente après 2-3 touchettes.
Là-haut, jour blanc et floconnade intense, seulement ponctué de deux micro-apparitions d'un astre laiteux, qui réveillent mon optimisme pour avoir mes trois heures de soleil prévues (elles viendront, mais seulement lorsque je serai rentré). Deux photos histoire de. Par curiosité nivologique je creuse le manteau, sans rien y voir d'alarmant.
Une fois arrivé sous le col de l'Alpavin, je décide de bifurquer vers le Roc de Serre Chapelle, puisqu'il fait de toute façon trop moche pour que je bascule sur le lac de l'Ascension (l'idée initiale), et que ce sommet est à peu près le seul point doté de visibilité dans mon champ de vision. Un contrôle des pentes sur la carte me révèle qu'il y a un peu de 30° pour accéder au Pas de la Casse de l'Ase. A ce stade je n'ai eu aucun wouf ni autre signe avant-coureur, et la zone à 30° traversée juste en-dessous m'a semblé stable et homogène. D'autre part ce versant a été un peu dégarni et les quantités sont faibles. Pour moi la situation semble OK.
A peu près au milieu de la montée, le manteau se fissure autour de moi. Je lève la tête à temps pour voir qu'une plaque s'est décrochée par propagation, d'un point situé 15m plus haut. D'environ 30cm d'épaisseur, c'est assez pour m'embarquer sur une vingtaine de mètres, mais le volume restant toutefois faible, je reste debout sur le tapis roulant et attends tranquillement que ça s'arrête.
Mon analyse est que le terrain dessinait à cet endroit précis une légère croupe qui a accumulé de la neige ventée. J'ai vu cette croupe depuis le bas, et la réflexion m'a traversé l'esprit, mais en montant je m'en suis approché d'un peu trop près. La pente n'était pas très raide (pas plus de 30° je dirais), et jouxtait une zone pelée. Je pense qu'il s'agissait d'une surcharge très localisée, non représentative de la nivologie moyenne de la zone. Le BRA du jour donne un risque 2. Je ne sais pas si cela correspond à la réalité, en tout cas sachez que des départs sont possibles sous la contrainte dans des zones localisées, parfois loin des crêtes.
En tout cas, même si j'avais l'oeil vigilant, j'ai été plutôt surpris de ce déclenchement. Comme quoi l'instinct mérite encore d'être aiguisé, surtout après 6 mois sans lire la neige.
Après un demi-tour logique, je pousse dans le vallon vers le col de la Moutière, mais le mauvais temps forcissant ne m'incite pas à l'acharnement. Là-aussi, pas de signe d'instabilité du manteau. Descente sans histoire avec quelques bons virages, avant que la neige devenue très collante sur la piste forestière ne m'oblige a une longue session de skating pour retrouver le VTT.
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