Zermatt-Zinal

Massif : Valais E - Alpes Pennines E
Départ : Zermatt (1620 m)

Topos associés : Col Durand, de Zinal Col Durand, Traversée N - S

Sommet associé : Col Durand (3451 m)

Orientation : T

Dénivelé : 1701 m.
Ski : 3.1

Avec Francis, Hervé, Jean-Marc, Michel, Serge et Seb

Opus 1 de notre raid helvète. La destination initiale était la Bernina mais les glaciers ne sont pas en condition cette année au moment des réservations et les refuges ferment. On s'oriente vers le Valais en laissant l'Oberland de côté, sachant que la méteo devrait y être plus favorable que son voisin plus au nord... Nous voilà donc partis pour Zermatt via une première soirée sous tipi au camping de Visp, et le train jusqu'à la station et ses boutiques de luxe le long de la Banhofstrasse. Notre périple consiste à peu près au fameux "Tour du Ciel" qui consiste à traverser le massif entre les vallées de Zermatt (Mattertal) et Zinal (Val d'Anniviers). Nous savons déjà que la météo se complique dès le troisième jour mais reste incertaine. On improvisera autant que possible.

On loupe le premier train à quelques minutes. Pas pire, il fait beau et la journée n'est pas trop technique. Mais dans le train surchauffé, Seb se rend compte qu'il a laissé sa corde et son baudrier dans la voiture au parking de la gare. Il est bon pour un petit billet afin de s'équiper ; et peut parader dans la rue avec son bout de corde fluo ! Nous rejoignons Schwarzsee avec les remontées mécaniques avant de nous laisser glisser jusque vers 2200 dans la vallée au pied du colosse local et sa face Nord impressionnante. Les alpinistes se remémorent leurs exploits sur ces cailloux et autres glaçons, non sans noter le recul accéléré de ces derniers. Les photos des époques respectives en témoigneront.

Il fait beau, les glaciers luisent sous le chaud soleil, et je redoute déjà la montée en Sud façon four ou cuisson tandoori. C'est sans compter un autre contre-temps qui allonge l'horaire : Hervé se rend compte dans la montée que ses deux fixations arrière ont perdu leur ressort et leur vis de dureté. Ouch ! Impossible de descendre en l'état. Un modèle courant, mais pas un problème récurrent. Heureusement, les ingénieurs-bricoleurs s'affairent et parviennent à bloquer la rotation avec cordelette, fil de fer et autre tentative avec rislan. On peut poursuivre l'ascension vers le Col Durand dans une belle ambiance glaciaire spectaculaire, seuls sur l'itinéraire depuis le début (il faut dire qu'on n'était pas très matinaux sur les skis), et sans réelle trace de montée apparente.

Nous gagnons le col en ordre dispersé et la descente en poudreuse s'amorce non loin de l'imposante Dent Blanche en rive gauche. Le glacier est vaste, les zones crevassées et les ressauts sont bien identifiables. Ce doit être une autre histoire dans le brouillard. On se déshabille pour remonter sous le cagnard les dernières pentes jusqu'à la Cabane de Mountet. La soirée est paisible, l'acceuil sympa, les tablées animées. On laisse de côté la traversée du Blanc de Moming avec la mauvaise visibilité annoncée. Après de multiples tergiversations et consultations des différents modèles météo qui évoluent rapidement ou restent incertains, on opte pour une descente dans la vallée le lendemain, par un crochet sous le Besso pour explorer une combe qui était en poudre le matin. Et on avisera.

Vendredi matin, c'est maussade. La combe espérée en poudre est en mauvaise neige, la douceur, le vent l'auront maltraitée rapidement. Nous faisons quand même quelques belles sections avant de descendre sur le glacier de Zinal. En bas, on hésite à remonter faire une boucle dans le vallon d'Arpitettaz. Mais c'est partiellement déneigé. On oublie Tracuit, le Bishorn et la suite et on réfléchit à un autre plan avec moins d'aléas météo. Seb cogite sans relâche et passe quelques coups de fil, consulte la météo pour la douzième fois, et imagine des alternatives plus à l'Est, plus au Nord, car c'est finalement le Valais qui sera dans le moins acceuillant dans les prochains jours. En bas, après le trajet en car postal, on trouve un plan salvateur pour réparer les fixs d'Hervé pendant que d'autres s'occupent des courses pour monter en refuge non gardé dans l'Est Oberland le soir même.

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