Col du Tougne

Massif : Vanoise
Départ : Champagny-le-Haut (1475 m)

Topo associé : Col du Tougne, par le glacier de la roche de Tougne

Sommet associé : Col du Tougne (3136 m)

Orientation : N

Dénivelé : 1700 m.
Ski : 2.3

Conditions d'accès/altitude du parking : RAS

Altitude de chaussage/déchaussage : Le Bois 1470m.

Conditions pour le ski : Bonnes dans l'ensemble. Alternance de vielle poudre tassée, rarement cartonnée et nouvelle neige meuble du haut jusqu'aux blocs. Semoule profonde mais pas lourde dans les blocs et les vernes avant de rejoindre le Doron. Route en neige regelée (passage tardif) avec beaucoup de relief, pas très agréable. Puis pistes de ski fond.

Activité avalancheuse : RAS

Horaires : Départ tardif et retour parking avant la nuit.

Avec Jeff, Didier, Julien, Jean-Mi, Etienne, Steph, Matthias et Marco.

Longue bambée pour aller chercher de la bonne neige après un bon mois sans précipitations. Il a quand même neigé quelques centimètres sur les hauts sommets et on vise un versant nord protégé. Les deux passages récents dans le secteur promettent des conditions plus que correctes ; on part donc pour ce col de Tougne. Il se mérite, au regard de la longue approche depuis Champagny-le-haut. Avec l'oubli d'une paire de peaux, notre départ réel est retardé pour aller en louer. Nous mettons à profit ce créneau pour réviser ou apprendre les techniques de secours en crevasse. Après tout, on a pris un peu de matos car nous serons officiellement sur un glacier. Merci Marco pour les bons petits tips, yapuka se ré-entraîner encore et encore.

La piste de fond est vite parcourue en mode "blablaski". Puis vient ce versant Sud peu enneigé pour couper les lacets de la route, c'est encore jouable avec une neige hétérogène. On enquille avec le chemin d'été un peu défoncé par les passages. Pour la traversée du Doron, plusieurs options : la passerelle n'a que ses poutres métalliques, et aboutit sur un mur de neige mal commode pour s'en sortir. Un peu en amont on traverse facilement à pied à plusieurs endroits et même à ski encore un peu plus haut.

La suite nous met aux prises avec les arcosses et quelques ressauts dans une neige semoule restée froide (pas pire à descendre). Les vallonnements qui suivent sont de toute beauté avec le soleil rasant les crêtes de l'Epéna : du 20 degrés pas si simple si l'on bute sur des bosses en fond de "canyon" (n'est-ce pas Julien ?). Puis l'ambiance froide réapparaît après 2600m environ et l'entrée dans la dernière combe enserrée entre ses deux gardes-rochers qui la protègent grandement des effets d'Eole. Il y a même un peu de neige récente et l'on trace ce toboggan vierge jusqu'au col. Ça commence à faire long, on tire un peu la langue. La sortie se fait à ski, couteaux appréciés pour les quelques plaques dures et la neige qui zippe - quand les fixations n'ont pas gelé, ou à pied façon Uli Steck (mais pas vraiment à la même vitesse, n'est-ce pas Julien ?). On découvre le versant Sud bien raide, la Grand Casse en glace, les glaciers de la Vanoise, et les Ecrins qui commencent à voir arriver le mauvais. Au Nord c'est grand bleu mais les préalpes et le Beaufortain sont restées accrochées par les nuages de la nuit.

La descente manque un peu de lumière vu l'horaire tardif, mais les conditions sont bonnes jusqu'en bas vers le Doron. On aura néanmoins fait quelques trous à se noyer dans les gobelets surpris par quelques reliefs ou autres branches sournoisement enfouies ! On finit de se laisser glisser en mode descente des chaussettes sur la route puis les pistes de fond avec un peu de pousse-bâton et de pas de patineur. C'est bon, les cuisses ont eu le plein tarif pour aujourd'hui.