Départ : La Martinette (1050 m)
Topo associé : Pointes du Mouchillon, couloir central NE, branche de gauche
Sommet associé : Pointes du Mouchillon (2347 m)
Orientation : NE
Dénivelé : 1450 m.
Ski : 5.1
Sortie du dimanche 20 avril 2008
Conditions nivologiques, accès & météo
Assez beau, vent de sud, et surtout très doux (regel médiocre)Etat de la route : noire
Altitude du parking : 1050
Montée par Fond de France et le Chalet du Gleyzin de la Ferrière (globalement NW): croûte portante humide, super grip pour la montée !
Couloir (NE) : cf ci-dessous. Après descente de la plaque, poudre un peu chaude, un peu coulante, mais agréable à skier et saine, y compris les contrepentes non purgées.
Sous le couloir : poudre chaude bien skiante en fats, "boulisante" par endroits.
Altitude de chaussage (montée) : 1400
Altitude de déchaussage (descente) : 1400
Activité avalancheuse observée : Fait partir une plaque friable au départ du couloir, (accumulation dans le fond du couloir, vraisemblablement due au vent), 30-40cm d'épaisseur sur 10m de large. Elle a descendu tout le couloir ; la sous-couche était tendre mais saine. On soupçonne la neige roulée des chutes précédentes d'avoir favorisé le glissement.
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu (par Pedro)
Par cette journée faite pour le VTT par la douceur des températures, nous partons plutôt faire le Mouchillon en boucle : montée par Fond de France, descente par le couloir et la Combe Madame. Le couloir on le connaît bien, on sait qu'il sera mort rempli, on espère qu'il aura conservé une neige correcte et puis on a un spécialiste de la purge par le haut (2nd degré), alors autant ne pas remonter dedans, c'est plus sûr.
La montée se fait sans encombre sur une neige faite pour la montée. Du haut, on voit le couloir bien rempli ; effectivement les 2 ressauts ne se sentiront même pas. Je descends voir à pied vite fait, ça a l'air plutôt sain. Premier virage, ça tient bien comme prévu, mais c'est un peu croûté ; je pars voir au fond du couloir, la neige est bien meilleure, bonne poudre un peu dense, plaque friable potentielle. Bingo, au 3e virage, je sens l'appui fuyant, mais grâce à la vitesse j'ai le temps de filer par le côté pour sortir de la plaque avant qu'elle ne dévale gentiment le couloir. Un peu chaud tout ça ! Vivement la transfo, ce boulot de démineur, c'est pas de tout repos !
Après c'est plus tranquille, le couloir est assaini, la neige est tendre, les contrepentes sont saines, la sortie est un peu ravagée mais bien molle donc passe facile. Un troupeau de chamois s'enfuit dans le cône où un peu de carving m'amène jusqu'à la rivière, pour une baignade au soleil qui fait du bien !
Pendant ce temps, mes acolytes échaudés se rendent au col du Mouchillon prêcher la bonne parole et dire aux randonneurs de redescendre fissa parce que la neige commence à être bien pourrie.