Départ : Bayasse (1790 m)
Topo associé : Mont Pelat, tour de la Cayolle
Sommet associé : Mont Pelat (3050 m)
Orientation : T
Dénivelé : 3200 m.
Ski : 3.2
Sortie du dimanche 17 février 2008
marika, -marco-, Amanda, Jip, Pedro, Vinc, yoyo
Conditions nivologiques, accès & météo
Grand beau, une petite bise sensible aux sommets et dans les versants Nord.Etat de la route : déneigée, mais attention au verglas
Altitude du parking : Bayasse 1790m
Sous le Pas de la Grande Barre (N): neige irrégulière, soufflée dure, cartonnée portante et des passages poudreux.
Mont Pelat (S): les 300m mètres sous le sommet ne sont pas transformés. Neige irrégulière soufflée, alternance de froide tassée et début de transformée, beaucoup de travail du vent.
Les pentes les plus raides et exposées S sont transformées.
Col de la Petite Cayolle NE: début de transformation, de mieux en mieux revenue sous 2200m.
Vallon des Fournès (E): les 200 premiers mètre sous le col sont en neige froide soufflée, bonne accroche. Puis alternance froide, cartonnée transfo. Le reste de la descente est en neige en cours de transformation.
Cabanes de la Sanguinière: neige froide poudreuse dans les Mélézins. Sinon alternance soufflée et "frisée" comme disent les locaux.
Versants Sud: les plus exposés et raides sont en vraie transfo. Sinon ça reste humidifié sur 10cm environ.
Vallon de la Braissette (N): Alternance neige soufflée, poudreuse par bandes, et cartonnée portante. La route sous la cabane de la Moutière est bien enneigée et damée jusqu'à Bayasse.
Conditions générales du secteur:
Le secteur est bien enneigé, mais le vent beaucoup soufflé depuis 15j, quasi sans discontinuer. Donc un gros travail du vent en Altitude, les sommets sont totalement pelés, et la neige > 2300m est très soufflée et changeante. Pas de poudre ni de transfo (ou dans les endroits abrités du vent et raides) en altitude.
Sous 2300m, on commence à trouver de la transfo, mais ce n'est pas encore de la moquette. On trouve également de la poudre en versants abrités et en forêt de moyenne altitude.
Les conditions nivo sont bonnes, mais en versants Nord et en altitude, il réside des couches fragiles (gobelets, sucre en poudre) surmontées de neige "plaquée" dure par le vent avec plus ou moins de cohésion.
Altitude de chaussage (montée) : 1790m
Altitude de déchaussage (descente) : 1790m
Activité avalancheuse observée : RAS
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu (par marika)
Avec Thomas, Florent le 2e jour
Petite incursion dans les contrées sauvages et méconnues par nous, Grenoblois, du Grand Sud.
Une très belle approche de ces vallons on ne peut plus sauvages, où la multitude d'itinéraires possibles fait rêver.
J1: Traversée Bayasse --> Estenc, crochet par le Mont Pelat.
Très jolie boucle variée, une descente plus que sympathique sous le Pelat dans un petit couloir transfo, puis un finish aux couleurs Boliviennes de fin de journée.
Bon à 1 heure près, on a raté la transfo (pendant que Jip bataillait avec sa fix qui refusait de se fermer correctement). Le restant du groupe a entendu crisser la neige qui regelait et croutait instantanément à mesure qu'arrivait l'ombre...Une descente qui sans celà aurait été parfaite, que dis-je, mythique et surtout mystifiée!! (enfin bref vous aurez compris, on est descendus dans une immonde croutasse regelée).
Un très bon accueil au Gîte de la Coquille, où Marco a pu tester ses talents de casseur de mobilier en tous genres.
J2: Traversée Estenc --> Bayasse:
Une journée qui se voulait courte et sans histoires. Mais nous nous sommes fait courser par une horde de raquettistes en collant/pipette en quittant Estenc, et cette course poursuite (à notre grande honte, la meute de raquettiste qui connaissait manifestement le terrain a eu l'avantage sur nous) laissa des traces: Même le roi du Mécéou se fourvoya dans un itinéraire des plus trivial (il suffisait de suivre un fond de vallon pour atteindre un col visible du bas). Nous nous sommes lancés dans une traversée à flanc ascendante dans la forêt de Mélèzes qui usa pas mal les "petites formes" du jour, dont moi qui ai quand même sorti mes crampons (histoire de les aérer) pour traverser une bande de neige dure d'à peu près 2m parce que j'avais peur avec les couteaux. ;-)
Ah, il ne fait pas bon être un peu grippée...Ou prendre de l'âge, on ne sait pas trop...
Résultat après avoir gravi quelques Talweg mélézineux foireux, on s'est finalement rabattus sur le classique col de la Sanguinière, débonnaire au possible. Mais magnifique. Seuls au monde, on a pu observer les talents de lâcher de gant de Marco au dessus de col, ce qui lui donna l'occasion de tester en primeur la frisée* du jour (*voir plus bas)
Une petite remontée au col de la Plate, et c'est un vallon immense et totalement désert qui s'offre à nous et que nous prendrons grand plaisir à descendre.
Bon, parce qu'on est quand même pas allés dans le Sud sans ramener de l'info, de la vraie, voilà un petit lexique du Sudiste pour Grenoblois égarés:
--> Neige de printemps : se dit d'une neige au versant soleil, transformée ou non, re-croutée ou non, c'est de la neige de printemps.
--> Frisée : non ce n'est pas la salade locale (quoique, ça y ressemble!!). C'est la neige dîte poudreuse, que l'on distingue de l'immonde croutasse car elle fait des vaguelettes de surface.
D'où l'expression: rider la frisée, ou gavaaaage de frisette.
--> Plan secret "à poudre" local: se dit d'une descente connue et re-connue localement comme LE spot à poudre, que le local finit par vous révéler au digeo (une fois que vous lui avez certifié que vous êtes un excellent skieur), et qui s'avère être la montée mort croutée et soufflée que vous avez faite la veille.