Départ : La Martinette (1050 m)
Topo associé : Rocher Blanc, Par la Combe Madame
Sommet associé : Rocher Blanc (2928 m)
Orientation : NE
Dénivelé : 1880 m.
Ski : 2.2
Faune : cet itinéraire passe près de zones sensibles. Voir consignes sur fiches topo
Sortie du dimanche 28 mars 2021
Conditions nivologiques, accès & météo
Ciel bleu, grand soleil
Altitude de chaussage (montée) : 1426m
Altitude de déchaussage (descente) : 1400m
Activité avalancheuse observée : quelques purges imposantes au dessus du refuge de la Combe Madame
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Hier, petite sortie à 3 seulement pour les Riders Du Dimanche. Direction la Combe Madame pour Gérard, Nicolas et moi, où on aura le choix entre faire l’objectif initial, le Col de la Combe Madame ou pousser jusqu’au Rocher Blanc. L’objectif est élevé car jusque-là, on n’a jamais plus de 1100m de D+, alors 1600 ou 1800, c’est…loin…
Départ de Grenoble à 7h et des brouettes. On arrive sur place et on prend la dernière place en haut. Cool, ça fera ça de moins à monter (et à descendre en fin de ballade).
On se prépare, et on est se met en route, il est 8h15.
Pour commencer, les skis sont, bien entendu, sur le sac, l’enneigement étant bien trop juste du parking.
On suit le chemin et quelques dizaines de mètres plus loin, le champ sur la droite est bien enneigé. Alors, ni une ni deux, on chausse… pour quelques dizaines de mètres seulement. En effet, on arrive au bord de la forêt et là, plus moyen de passer. On remet donc les planches sur le dos, et c’est reparti, en mode sanglier…ou mulet… ou un peu des deux. Comme on galère entre les arbres, on va en direction du chemin classique que l’on rejoint un peu plus haut.
Arrivés au premier chalet de la Combe Madame, on peut enfin chausser, dans une neige un peu dure.
On continue la remontée, à moitié dans la forêt. La neige se fait de plus en plus dure. Sous les arbres, la progression est compliquée alors dans un petit passage glacé et raide, on met les couteaux, histoire d’accrocher un peu plus.
On arrive au refuge de la Combe Madame. Dans toute la combe derrière le bâtiment, d’énormes coulées sont présentes.
Un peu plus haut, on pose les couteaux.
On continue de monter, tranquillement.
On finit par arriver à l’embranchement à 2450m. 2 options s’offrent à nous :
- L’objectif initial, le Col de la Combe Madame, il reste 200m de dénivelé
- Le Rocher Blanc, pour lequel il reste encore un peu plus de 450m de dénivelé
Nicolas et Gérard ont la forme. Je suis un peu à la traîne mais la motivation est là.
On décide de tenter le Rocher Blanc.
Mes compères se tartinent de crème solaire. Ayant toujours du mal avec les grosses pauses, je repars et j’en profite pour prendre un peu d’avance. Etant plus lent, ils me rattraperont bien assez vite.
Je monte à mon rythme. Ils repartent donc ils ne devraient plus tarder à me rejoindre… Mais ils tardent. Ils ne se rapprochent plus. Finalement, Gérard me fait un signe avec les bâtons alors je m’arrête. Nico a un peu de mal. A 200m du sommet, il rend les armes : fringale, jambes coupées, il décide de s’arrêter.
Avec Gérard, on continue. Ça serait dommage de ne pas aller au bout. On est bien fatigué, les jambes sont lourdes mais le mental est là. Et c’est lui qui va nous emmener au bout. On est de plus en plus lent mais on n’est pas les seuls dans cet état. On se donne des objectifs : cette petite bosse, puis celle d’après un peu plus haut et ça sera le sommet, s’il ne s’éloigne pas encore d’ici là.
Dernier coup de cul et au bout de 5h, on y est. On arrive au sommet, lessivés. On est vraiment heureux d’y être arrivé, même s’il manque Nicolas.
La vue est superbe. Elle porte vraiment loin (jusqu’au Jura ?). Le Mont Blanc est présent, ainsi que les Aiguilles de Tiphaine… pardon d’Arves. En plus, il n’y a quasiment pas de vent.
On traîne un peu en haut, pour récupérer, faire quelques photos et grignoter. On se prépare pour la descente et quasiment au moment où l’on va repartir, voilà que Nicolas arrive. Il a mangé un peu, retrouver un peu de forme et est reparti et donc atteint le sommet également.
Après quelques minutes supplémentaires, c’est la descente qui commence. La neige est vraiment pas mal. Récompense suprême des efforts de la montée : de la poudreuse ! De la fraîche !!! C’est vraiment agréable. En plus, il y a moyen en passant un peu sur la gauche de faire sa trace et on ne s’en prive pas.
A partir de 2300m, la neige devient cartonnée puis lourde. C’est moins agréable mais pas compliqué.
Après le refuge, on décide de basculer sur la rive du ruisseau de la Combe Madame. Ça nous évitera la partie compliquée dans la forêt.
Le début est plutôt dégagé, ça file bien. Puis on se rapproche du ruisseau. Ça fait border-cross au milieu des arbres. Il faut même traverser 3 fois le ruisseau.
On retrouve le chemin un peu en dessous du premier chalet et c’est parti pour la fin du parcours, en mode portage, jusqu’à la voiture.
Le bilan : une sortie mémorable. C’était inespéré de faire un tel dénivelé. Personne n’aurait misé sur le fait que l’on atteigne le sommet. Mais on l’a fait, au mental, avec en récompense une vue magnifique et une super neige pour une bonne partie de la descente.