Départ : Rivier d'Allemont (1276 m)
Topo associé : Pointe du Sciallet, du Rivier d'Allemont
Sommet associé : Pointe du Sciallet (2312 m)
Orientation : SE
Dénivelé : 1100 m.
Ski : 2.3
Sortie du vendredi 26 mars 2021
Conditions nivologiques, accès & météo
Beau, un peu de vent de sud, ciel légèrement voilé
Etat de la route : Sèche
Altitude du parking : 1250
Entre le léger vent frais et les cirrus, la neige est restée parfaite à la montée comme à la descente, légèrement décaillée comme on les aime.
Il ne reste vraiment plus beaucoup de neige en bas.
Altitude de chaussage (montée) : 1250
Altitude de déchaussage (descente) : 1250 sans interruption !
Activité avalancheuse observée : Néant
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
La cuisson de la neige tombée la semaine dernière semble optimum aujourd’hui. Pour parfaire les conditions, un voile de cirrus annoncé devrait permettre de conserver une moquette douce et légère. Tous les ingrédients sont rassemblés pour se faire plaisir. Si en plus Bertrand Chamailloux et Jeremy Rohrer s’y mettent en nous chauffant à blanc à la radio dans la bagnole avec une interprétation diabolique du premier concerto de Franz Liszt, la sortie risque d’être délectable.
C’est donc galvanisés par les accords implacables assénés par un artiste au fait de sa technique sur un piano Érard que nous débarquons au Rivier d’Allemont. La crainte de devoir porter les planches se dissipe rapidement en apercevant au dernier moment la petite couche de neige salvatrice. Commence alors la longue remontée du petit sentier sur une neige dure mais pas glacée. Les carres mordent la surface lisse en y laissant une trace fine sur laquelle s’accroche le moindre poil de phoque, synthétique rassurez-vous.
Les vallons se succèdent sous un soleil heureusement tamisé, la neige conserve sa consistance idéale pour progresser malgré la chaude orientation orientale. Là-haut le spectacle est total, les montagnes se montrent sous un angle à chaque fois différent, le doute est toujours possible sur la reconnaissance d’un pic, d’un col. Le petit vent frais nous engage à descendre, il faut se rendre à l’évidence, la bise fraîche et le doux soleil au zénith ont tenu leurs engagements, la neige est printanière, les skis glissent sur une surface douce et humide, un régal permanent.
C’est rassérénés que nous retrouvons le parking, les agrestes accords du concerto résonnent encore dans nos têtes, mais en filigranes, tamisés par les images de cette belle sortie printanière.