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"L'argument :" ça fait 20 ans que je randonne sans ARVA et je suis toujours là" ne tient pas la route
En statistique on appelle ça un biais de recrutement je crois
En effet 100 % des morts ne peuvent pas écrire sur skitour qu'ils ont skié 3000 sorties ( sauf la dernière ) de manière sécurit et sans arva"
en effet!
cette remarque de bon sens a cependant une portée plus grande qu'on ne pourrait l'imaginer. En effet même des personnes ayant des milliers de sorties se font prendre, et parfois sur des itinéraires considérés comme "basiques".
En fait cette remarque montre le problème de l'évaluation du risque, ou plutôt de l'écart entre l'évaluation du risque par le randonneur (ou alpiniste, parapentiste...ou tout pratiquant de sport de plein air à risque) qu'on appelle le risque subjectif, et la réalité du risque dans sa nature et son ampleur qu'on appelle risque objectif. quelqu'un ayant un écart suffisament important entre son évaluation (risque subjectif) et le danger réel (risque objectif), pour peu qu'il ait une fréquence de pratique élevée... ou pas de chance, a de bonnes chances d'y laisser sa peau.
Comment se forme cet écart? Au début on a peur de tout, puis on s'habitue et on ose... de plus en plus. Etre passé 50 fois des des conditions lambda ne veut pas dire que ça passera à tous les coups. Le problème vient du fait que les réussites ponctuelles dans des conditions de danger objectif, renforcent le pratiquant dans une évaluation erronée de la réalité. c'est passé cette fois-ci, pourquoi pas une autre? etc... jusqu'au jour où ça ne passe pas. Même les grands spécialistes avouent qu'on ne peut pas tout évaluer, et/ou se font prendre. C'est pourquoi les avertissement de dame nature (les gros dont on se sort avec de la chance et les plus petits qu'on oublie plus vite du genre "c'est parti là???") sont à prendre comme autant de chances qu'elle nous accorde pour nous reccadrer avant l'avertissement de trop.
et l'ARVA et les autres équipements dans tout çà? Un plus, une fois qu'on tient compte de tout le reste...
Après le niveau de pratique prut permettre de se sortir d'affaire dans certains cas (déminer un couloir, échapper à l'avalanche, mener une recherche efficace), mais c'est un autre problème.
Poussons le paralogisme jusqu'a son max : 😮
J'annonce officiellement que la probabilité d'écrire un post disant "je suis mort sous une avalanche et j'avais oublié mon arva" est de 0 😜 😜
ok j'arrete
Partir sans APS, c'est stupide! Je ne vois pas ce qu'on peut argumenter contre ça. Même si on est seul.
C'est comme la ceinture de sécurité en bagnole. C'est pas lourd et ça ne prends pas de place et ne coûte pas cher à louer. Au pire ça ne sert pas du tout, au mieux ça te sauve la vie.
Après chacun fait ce qu'il veut, chacun prend ses responsabilités et assume ses choix. Mais je n'aimerai pas me dire que j'aurai éventuellement pu sauvé quelqu'un et que je n'ai pas pu pour une économie de 500g.
Je suis sidérée par ces échanges. Personnellement je ne pense pas pouvoir supporter le regard de la femme, de l’homme, des enfants, du père, de la mère de quelqu’un sur qui j’aurais « skié » alors qu’il est encore vivant sous la neige sans avoir pu lui porter secours parce que j’ai choisis de ne pas porter d’arva ou parce que je n’ai pas su m’en servir…Comment vivre après ça ? Je n’ai non plus pas envie que, piégée mais vivante, je sache que personne ne viendra me secourir parce qu’ils ont choisis de ne pas porter d’arva. Vous devriez refuser l’anesthésie, il n’y en a pas eu pendant des millénaires. Le port de l’arva et le refus du port de l’arva rendent visiblement idiots. C’est à désespérer du genre humain (dont je fais partie). Bien sûr, je parle d’accident, pas de gros défis, idiots mais humains aussi, qui concernent une « élite ». Je voudrais croire à une solution, sensée, équilibrée, "alpine" (!) et évoluée!
Anis, il faut peut être un peu arrêter la prose sentimentale.
A chaque ses statistiques. La mienne est plus pragmatique : 5 potes morts en montagne en 10 ans : 1 en ski (malgré l’usage de l’arva), 1 en parapente, 1 en escalade et 2 en alpi.
Alors ok, on peut toujours se faire plaisir à se focaliser sur l’usage d’un arva pour assurer sa sécurité. Mais la sécurité dans la pratique de la montagne ne se résumera jamais à utiliser un objet.
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Je n’ai non plus pas envie que, piégée mais vivante, je sache que personne ne viendra me secourir parce qu’ils ont choisis de ne pas porter d’arva.
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Pour ma part, je ne compte pas sur les autres (en dehors de mes partenaires de cordées ou de sorties) pour me dépanner en montagne. C’est la 1er règle : assumer ses choix et sa pratique.
Oui, je suis d'accord avec toi! la sécurité n'est pas liée à un objet et il ne faut pas compter sur les autres a priori. Ce n'est pas contradictoire avec ce que j'ai dit.
tetof a dit :Anis, il faut peut être un peu arrêter la prose sentimentale.
A chaque ses statistiques. La mienne est plus pragmatique : 5 potes morts en montagne en 10 ans : 1 en ski (malgré l’usage de l’arva), 1 en parapente, 1 en escalade et 2 en alpi.
Alors ok, on peut toujours se faire plaisir à se focaliser sur l’usage d’un arva pour assurer sa sécurité. Mais la sécurité dans la pratique de la montagne ne se résumera jamais à utiliser un objet.
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Je n’ai non plus pas envie que, piégée mais vivante, je sache que personne ne viendra me secourir parce qu’ils ont choisis de ne pas porter d’arva.
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Pour ma part, je ne compte pas sur les autres (en dehors de mes partenaires de cordées ou de sorties) pour me dépanner en montagne. C’est la 1er règle : assumer ses choix et sa pratique.
Certes ce que tu dis est sans doute vrai, mais ça ne suffit pas à justifier le fait de partir sans APS.
tetof a dit :Pour ma part, je ne compte pas sur les autres (en dehors de mes partenaires de cordées ou de sorties) pour me dépanner en montagne. C’est la 1er règle : assumer ses choix et sa pratique.
Ne pas compter sur les autres, certes, et cela te regarde. Mais peut-être que les autres pourraient compter sur toi?
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Ne pas compter sur les autres, certes, et cela te regarde. Mais peut-être que les autres pourraient compter sur toi?
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Dans ce cas, les autres devraient arréter la montagne. Je fais le sac en fonction de la course et en fonction des besoins de ma cordée (ou de mon groupe) et non pas en fonction d'éventuels passants. Je ne prends pas une broche de plus parce que je risquerais éventuellement de rencontrer quelqu'un qui aurait besoin d'une broche.
Cela ne signifie pas que je ne ferais pas mon possible pour aider un mec dans la merde : je lui passerais une broche mais je n'en prendrais pas une de plus au depard de la course.
Nous voyons suffisament de personne en montagne comptant un peu trop sur les autres (passants, PGHM, CRS etc...). C'est de la "connerie".
Personne n'a dit qu'avec l'ARVA, on risquait rien, qu'on pouvait faire ce qu'on voulait. Juste, l'ARVA est un élément de sécurité vraiment très peu gênant, donc je ne vois pas l'intérêt de s'en priver.
P.S.: La question se pose un tout petit peu plus peut-être pour des gens qui n'ont pas d'ARVA et qui doivent en louer un à chaque fois. Là c'est une question de prix aussi. Mais je ne pense pas que ce soit le cas de la majorité des intervenants ici !
Il y a 20 ans les anciens sortaient sans APS et on ne dit pas d'eux aujourd hui qu ils étaient inconscients...
On a fait des progres en matiere de securité mais ce n est pas suicidaire et irresponsable de ne pas prendre APS pour une sortie.
Ne me dites pas que vous n avez jamais fait de hors piste sans APS quand vous etes en station !!! 🙄
Je me prive pas de l'utiliser.
Mais je refuse toute éventuelle culpabilisation par rapport à une personne éventuellement rencontré par hazard en montagne qui serait (conditionnel) éventuellement passé sous une avalanche.
L'arva n'est qu'un objet comme tous les autres. Ce n'est guère différent (ou plus utile) qu'une broche, des crampons, ou un piolet etc... Sa présence ou non sur moi, est une problématique qui ne concerne que moi et les personnes avec qui je sort.
Est ce que les personnes comptants sur les passants en cas de pépins (avalanche ou autres) n'auraient pas mieux à faire que d'aller en montagne?
En meme temps, ca revient au meme de skier sans arva que tout seul avec..... Faut prendre des pentes qui ne craignent pas trop et pas rentrer trop tard.
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