Bilan carbone et ski de rando

Bravo pour la dynamique !
Pour le covoiturage, en fait, cela peut déjà se faire via le fil "Coéquipiers" (Quitte à modifier le titre en "Coéquipier & Co-voiturages"). Mais NB "co-voiturer" signifie que à l'arrivée, chacun part skier de son côté (sauf si affinités en route^^) puis se retrouve à la voiture (prévoir un double des clés ;-) ).

Thomas69 a dit :Ça me rappelle la longue discussion d'il y a au moins 10 ans


15 ans; Je me souviens que les skitouriens n'étaient pas très réceptifs; mais peut-etre les grincheux sont en retrait de nos jours?

15 ans; Je me souviens que les skitouriens n'étaient pas très réceptifs; mais peut-etre les grincheux sont en retrait de nos jours?

Et comme le dit Jeroen on peut dire qu'en 15 ans la situation climatique a bien changé, les mentalités j'espère aussi..

Pas très réceptifs à un truc culpabilisant, c'est compréhensible. L'objectif ici serait plus incitatif, avec des clé pour quantifier, des idées pour inciter et des outils pour simplifier la préparation.

C'est en jachère, tout reste à faire.

Dans tous les cas, merci à tous pour l'énergie mis pour avancer sur ce point 🤩 🤩 🤩

Comprend pas. Les lecteurs de skitour sont tous csp++ avec des années d'études. Vous avez besoin d'un site pour calculer l'empreinte co2 de votre aller retour à prabert ?
Ou d'un site pour vous dire qu'une route passe à vélo ? 🤔

On va éviter les généralités abusives, merci! 😉

Sinon, un des freins majeurs au changement, c'est la peur de se retrouver seul, isolé. En ça, skitour peut énormément aider, en discutant de ces problèmes ensemble, en passant à l'action ensemble, et en montrant qu'on est plein à vouloir changer de façon de faire.

Jeroen a dit :Alors oui, on va certainement se diriger vers

- des outils pour estimer le poids relatif des différents postes co2 dans la pratique skirando (déplacement, matos, ...),
- des axes pour réduire sa consommation
- une mise en avant de sorties respectueuses de ce point de vue
- des outils de sélection de départs accessibles
- un blog/actu dédié plus généralement à cette problématique

Toutes les bonnes volontés sont acceptées. L'objectif est que la prise de conscience avance et qu'elle soit le déclencheur d'une réelle réflexion autour de la pratique.

Plus que des outils, ca va etre surtout comment arbitrer les calculs a faire. Si on prends le partie déplacement, qui sera celle qui va peser le plus lourd (et de loin) et donc celle qui va orienter le plus sur le poids CO2 de la sortie, comment calculer?
Uniquement le déplacement? Est-ce que la fabrication de la voiture va rentrer en compte, et comment l'intégrer? Le poids carbone de la fabrication d'une voiture qui va servir a 90% pour le trajet travail et 10% pour le ski ne sera pas le même qu'une voiture a 90% pour la rando, typiquement la différence entre celui qui a une bagnole de taf et pas l'autre.
Est-ce qu'on considère une véhicule électrique comme non émetteur de CO2, ou on prends en compte le mix énergétique Français? Ou même le mix énergétique électrique mondial, le réchauffement climatique lié au CO2 est mondial, pas Français. Est-ce qu'on donne le même poids a une Yaris qu'a un Ram Hemi1500?
Est-ce qu'on compte uniquement les émissions CO2? Par exemple si je monte a Prabert avec mon SUV diesel mais que je finance une ONG qui plante des arbres, est-ce qu'on peut considérer mon bilan comme neutre? (c'est la mode du GreenWashing,...)

Pour les axes qui permettent de réduire sa consommation, la question est mal posée. Il faut parler des axes pour réduire ses émissions CO2 tout en conservant son niveau de pratique. Et c'est bien la tout le problème, si on ne s'en tient qu'a la problématique CO2 le plus simple c'est encore de ne pas aller au ski de rando. C'est la ou la nature s'en sortira le mieux sans poser de problème vitaux a l'homme. Autant arrêter de chauffer sa maison pour économiser des émissions CO2 va provoquer des soucis de santé publique, autant ne plus faire de ski...

Et comment les quantifier ces axes aussi. SI je décide de changer mon véhicule thermique de 50 000 km par un électrique neuf, le production CO2 de ce véhicule sera amorti dans combien de temps si je compare a la situation on j'aurais gardé mon thermique ? Même chose pour le matériel. Comment prendre en compte l'effet rebond (dont on se rends compte sur le domaine de l'habitation par exemple qu'il annule tout les effets d'une rénovation thermique) ?

Pendant le confinement avec des collègues on avait voulu s'amuser a faire ce genre de calcul (pas que sur le ski de rando mais sur toutes nos activités outdoor en général. Si j'exclu la loooongue partie d'arbitrage sur ce qu'on considérait comme relevant des emissions CO2 pour nos activités outdoor ou non, la difficulté d'accès a des données d'accès publique (c'est sur que si vous payez un rapport du Shift Project pour ne citer que le plus connu...) a fait qu'on a conclu que l'estimatif était trop vague pour etre vraiment crédible en tant que donnée de base. Et qu'au final, pour la planète, le plus simple et efficace était de ne pas sortir.

Bebrick a dit : Autant arrêter de chauffer sa maison pour économiser des émissions CO2 va provoquer des soucis de santé publique, autant ne plus faire de ski...

sur le plan de la santé publique, la sédentarité est une catastrophe en terme de santé humaine et financière.
(évidemment, on peut faire une activité physique autre que le ski et moins "couteuse" sur le plan carbone. Mais si on prend l'exemple de quelqu'un qui n'aime/ne fait que du ski de rando et se mettrait soudain à ne plus rien faire à la place. On peut imaginer que les soucis de santé engendrés sur le long terme n'amélioreraient pas son empreinte carbone, au contraire ! (frais médicaux, baisse d'autonomie, etc)

Ou pas : décès précoce, empreinte carbone moindre.

Très interessant ton retour Bebrick, merci :)

Hello,

Travaillant en logistique et entre autre sur les questions des calculs des émissions de CO2 quelques idées par rapport aux points remontés par Bebrick sur le transport :

Il faut se référer aux données partagées par l'ADEME qui est la référence en France :
- Catégoriser les véhicules par son poids/carburant (tableau disponible facilement)
- Une fois la catégorie définie, l'ADEME donne la valeur de CO2eq (bien parler en équivalent CO2) correspondant à 1km parcourue avec ce véhicule
- Les véhicules (voiture, camion, bus...) ont des durées de vie définies (ex : 250 000km pour une voiture je crois) ce qui permet de répercuter le CO2eq émis lors de la fabrication à chaque kilomètre parcouru
- Avec ce calcul inutile de regarder si la voiture est utilisé à 10% pour le ski ou 90%
- Les voitures électriques sont incluses dans le calcul (aux dernières nouvelles, c'était le mix énergétique FR qui était pris en compte)


Avec ce genre de calcul simple, on aurai la vision de l'émission de CO2eq par sortie :)

antoinechpr a dit :1km parcourue avec ce véhicule

Par contre 1 km parcouru sur du plat, 1 km parcouru en descente et 1 km en montée n'ont pas du tout la même consommation

Vinchy a dit :Par contre 1 km parcouru sur du plat, 1 km parcouru en descente et 1 km en montée n'ont pas du tout la même consommation

Aller dans ce niveau de détail n'a pas de sens.

De plus le parcours se faisant en aller-retour, la surconsommation induite par le dénivelé reste faible (pas de chiffre à l'appui, mais expérience perso). Si on rajoute à cela que sur les routes de campagne les moteurs thermiques fonctionnent à leur rendement optimal (env. 40%) vs où en zone urbaine le rendement est quasi divisé par 3 avec env. 15% (cf rapport The Shift Project). Utiliser une moyenne nationale de consommation par type de véhicule pour un trajet domicile/départ ski de rando semble cohérent.

De mon point de vue ce qui est intéressant comme donnée pour orienter le choix de la sortie est de savoir, pour une voiture donnée (donc consommation au km) les émissions de CO2/particules qui vont être générées par le trajet. Répercuter sur le trajet le CO2 émis à la fabrication, par contre, je ne vois pas bien l'intérêt, à moins de vouloir comparer entre plusieurs modes de transport (ex bus vs voiture mais ça peut dépendre du remplissage du bus et là on va loin...) ou d'avoir plusieurs voitures à disposition.
Par contre il faudrait sans doute tenir compte de la variation de consommation avec la vitesse. Pour un nombre de km donné on consomme plus sur autoroute que sur route de montagne.