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Discuter de l'appelation ski alpinisme pour une activité à dossards pratiquée essentiellement par des hommes d'âge mûr en pyjama qui se courent après sur une trace à suivre puis descendent comme ils peuvent sur des neiges degueus, c est amusant mais c est comme discuter du sexe des anges.
Réserver le terme alpinisme à son aspect "difficulté technique" comme dans la contribution précédente fait partie des habitudes condescendantes et distinctives du milieu que l'on pourrait le croire consubstantiel à l activité. Pareil, ça fait discuter mais c'est assez peu opérant.
Un domaine cependant où la question se posera sérieusement est dans la sphère assurantielle.
En cas de blessure avec dommage corporel ou décès les assurances devront déterminer l activité pratiquée car justement l'alpinisme est parfois dans des clauses d'exclusion. Et l'on se rendra compte que le ski de rando est souvent assimilé à l'alpinisme et pas au ski ni à la rando.
Etienne -H- a dit :
Un domaine cependant où la question se posera sérieusement est dans la sphère assurantielle.
En cas de blessure avec dommage corporel ou décès les assurances devront déterminer l activité pratiquée car justement l'alpinisme est parfois dans des clauses d'exclusion. Et l'on se rendra compte que le ski de rando est souvent assimilé à l'alpinisme et pas au ski ni à la rando.
Moui alors personnellement je n'accorderais pas beaucoup d'importance aux définitions suivies par des organismes qui vont tout faire pour indemniser le moins possible.
Etienne -H- a dit :
Un domaine cependant où la question se posera sérieusement est dans la sphère assurantielle.
En cas de blessure avec dommage corporel ou décès les assurances devront déterminer l activité pratiquée car justement l'alpinisme est parfois dans des clauses d'exclusion. Et l'on se rendra compte que le ski de rando est souvent assimilé à l'alpinisme et pas au ski ni à la rando.
...d'où l'intérêt voire la nécessité de régler cette question sémantique aux effets collatéraux non négligeables. Ce qui est irrationnel dans l'affaire, c'est que les instances aient validé la dénomination ski-alpinisme, à croire que les décideurs n'ont pratiqué ni le ski de rando, ni l'alpinisme ! Quand j'ai les skis aux pieds, je n'ai pas le piolet à la main, ni les crampons sous les skis.Quand la situation exige d'utiliser ces accessoires, je change de discipline et passe en mode alpinisme. Seul le ski de pente raide (ski extrême pour les plus anciens) associe les deux disciplines et justifie la dénomination "ski-alpinisme". Si les mots ont un sens, je ne suis pas certain que l'Académie française soit la mieux placée pour valider de telles inepties.
kea a dit :Etienne -H- a dit :
Un domaine cependant où la question se posera sérieusement est dans la sphère assurantielle.
En cas de blessure avec dommage corporel ou décès les assurances devront déterminer l activité pratiquée car justement l'alpinisme est parfois dans des clauses d'exclusion. Et l'on se rendra compte que le ski de rando est souvent assimilé à l'alpinisme et pas au ski ni à la rando.
Moui alors personnellement je n'accorderais pas beaucoup d'importance aux définitions suivies par des organismes qui vont tout faire pour indemniser le moins possible.
Mais en pratique c'est le seul sujet qui peut avoir une répercussion autre que sémantique.
Etienne -H- a dit :kea a dit :Etienne -H- a dit :
Un domaine cependant où la question se posera sérieusement est dans la sphère assurantielle.
En cas de blessure avec dommage corporel ou décès les assurances devront déterminer l activité pratiquée car justement l'alpinisme est parfois dans des clauses d'exclusion. Et l'on se rendra compte que le ski de rando est souvent assimilé à l'alpinisme et pas au ski ni à la rando.
Moui alors personnellement je n'accorderais pas beaucoup d'importance aux définitions suivies par des organismes qui vont tout faire pour indemniser le moins possible.
Mais en pratique c'est le sujet qui peut avoir une répercussion autre que sémantique.
Ah oui, je suis d'accord avec ça.
Mais du coup (et comme le dit aussi Alti dans sa réponse) ça justifie presque l'intérêt du débat (sinon bien stérile).
(Je voulais juste dire que les assurances n'avaient pas particulièrement autorité à pondre des définitions, mais en fait je pense que j'avais pas compris ton point.)
Alti a dit :Etienne -H- a dit :
Un domaine cependant où la question se posera sérieusement est dans la sphère assurantielle.
En cas de blessure avec dommage corporel ou décès les assurances devront déterminer l activité pratiquée car justement l'alpinisme est parfois dans des clauses d'exclusion. Et l'on se rendra compte que le ski de rando est souvent assimilé à l'alpinisme et pas au ski ni à la rando.
...d'où l'intérêt voire la nécessité de régler cette question sémantique aux effets collatéraux non négligeables. Ce qui est irrationnel dans l'affaire, c'est que les instances aient validé la dénomination ski-alpinisme, à croire que les décideurs n'ont pratiqué ni le ski de rando, ni l'alpinisme ! Quand j'ai les skis aux pieds, je n'ai pas le piolet à la main, ni les crampons sous les skis.Quand la situation exige d'utiliser ces accessoires, je change de discipline et passe en mode alpinisme. Seul le ski de pente raide (ski extrême pour les plus anciens) associe les deux disciplines et justifie la dénomination "ski-alpinisme". Si les mots ont un sens, je ne suis pas certain que l'Académie française soit la mieux placée pour valider de telles inepties.
C est plus compliqué. Si tu remontes un couloir avec des crampons puis que tu le descends avec des skis, tu fais quoi ?
Des personnes montent à skis des pentes à 35° que d'autres remontent à pieds (avec ou sans skis sur le dos). Est ce la même activité ?
Voire parfois la même pente selon les conditions devra être parcourue en crampons ou en peaux.
Pas simple.
Etienne -H- a dit :
C est plus compliqué. Si tu remontes un couloir avec des crampons puis que tu le descends avec des skis, tu fais quoi ?
Des personnes montent à skis des pentes à 35° que d'autres remontent à pieds (avec ou sans skis sur le dos). Est ce la même activité ?
Voire parfois la même pente selon les conditions devra être parcourue en crampons ou en peaux.
Pas simple.
La réponse me paraît au contraire très évidente : montée en crampons, alpinisme, descente à ski, ski.Aux deux questions, non, ce n'est pas la même activité, ce qui facilite la détermination des responsabilités.Ce qu'il faut retenir, c'est le mode utilisé, pas le mélange des genres qui conduit à la confusion.
Etienne -H- a dit :Un domaine cependant où la question se posera sérieusement est dans la sphère assurantielle.
Le terme ski-alpi est déjà entériné. Les deux fédés proposent dans leurs assurances des garanties similaires portant sur le "ski-alpinisme (ski de randonnée, ski de montagne)". C'est la définition la plus englobante et donc la plus protectrice.
Les garanties de la FFME :
"La pratique autonome ou encadrée, de loisir ou compétitive, en France ou à l’étranger des activités statutaires :– alpinisme, cascade de glace, dry-tooling,– canyonisme,– escalade,– expéditions lointaines,– randonnées de montagne, trekkings, marche nordique,– raquette à neige, –slackline (60 cm max. du sol),– ski-alpinisme (ski de montagne, ski de randonnée), surf alpinisme (surf de montagne, surf de randonnée), sur et hors domaine skiable, – via ferrata, escalad’arbre".
Les garanties FFCAM :
"Les garanties s’appliquent à l’occasion de tout évènement à caractère accidentel survenant lors de la pratique autonome ou encadrée, de loisir ou compétitive, des activités suivantes :2.1 Activités garanties› Alpinisme.› Escalade, via ferrata, escalad’arbre.› Promenade, randonnée, marche nordique, raid, trail, ascension et course en montagne(à pied, à raquettes ou en ski).› Cascade de glace, dry-tooling.› Ski de piste, ski hors piste, ski alpinisme (ski de montagne, ski de randonnée), surf de montagne (y compris snowboard) ou de randonnée, en et hors domaine skiable.› Monoski, ski de fond, ski de randonnée nordique, télémark, ski à roulettes.› Spéléologie, canyonisme.› Vélo de montagne.› Tandemski dès lors que la personne occupant le fauteuil est licenciée FFCAM.› Rafting, nage en eau vive, canoë-kayak, patinage en salle ou en plein air.› Slackline (marche sur un fil à faible hauteur).› High line avec “assurage”.› Raids en chiens de traîneaux.› Yooner.› Roller nordique.› Ski-joering.› Luge de loisir.› Parapente, aile delta, deltaplane monoplace ou biplace, Dans le cas du parapente ou aile delta et/ou deltaplane biplace, le pilote doit avoir la “qualification biplace associatif”. Le pilote ne doit pas être rémunéré. La personne transportée doit être licenciée de la FFCAM.› Parapente à skis, snowkite, speed riding"
Alti a dit :Etienne -H- a dit :
C est plus compliqué. Si tu remontes un couloir avec des crampons puis que tu le descends avec des skis, tu fais quoi ?
Des personnes montent à skis des pentes à 35° que d'autres remontent à pieds (avec ou sans skis sur le dos). Est ce la même activité ?
Voire parfois la même pente selon les conditions devra être parcourue en crampons ou en peaux.
Pas simple.
La réponse me paraît au contraire très évidente : montée en crampons, alpinisme, descente à ski, ski.Aux deux questions, non, ce n'est pas la même activité, ce qui facilite la détermination des responsabilités.Ce qu'il faut retenir, c'est le mode utilisé, pas le mélange des genres qui conduit à la confusion.
Donc en suivant ce raisonnement le skieur se transforme en alpiniste dès lors qu il dechausse ses skis. Il est donc skieur-alpiniste donc alpiniste puisque susceptible à tout moment d'enlever ses skis. CQFD.
Ce qui est drôle dans cette affaire c'est que les évolutions et tâtonnement sémantiques sont plus ou moins les mêmes dans toutes les langues des pays concernés : skibergsteigen, ski mountaineering, sci-alpinismo
Et aucun terme n'a été encore inventé pour désigner clairement le ski de collant-pipettes.
Les "vrais alpinistes" vont donc probablement devoir supporter encore longtemps l'outrage qui est fait à leur activité sacrée, ils feraient probablement mieux d'en prendre leur parti et de retourner grimper 🤣
Capitaine_BenA a dit :Etienne -H- a dit :Un domaine cependant où la question se posera sérieusement est dans la sphère assurantielle.
Le terme ski-alpi est déjà entériné. Les deux fédés proposent dans leurs assurances des garanties similaires portant sur le "ski-alpinisme (ski de randonnée, ski de montagne)". C'est la définition la plus englobante et donc la plus protectrice.
Les garanties de la FFME :
"La pratique autonome ou encadrée, de loisir ou compétitive, en France ou à l’étranger des activités statutaires :– alpinisme, cascade de glace, dry-tooling,– canyonisme,– escalade,– expéditions lointaines,– randonnées de montagne, trekkings, marche nordique,– raquette à neige, –slackline (60 cm max. du sol),– ski-alpinisme (ski de montagne, ski de randonnée), surf alpinisme (surf de montagne, surf de randonnée), sur et hors domaine skiable, – via ferrata, escalad’arbre".
Les garanties FFCAM :
"Les garanties s’appliquent à l’occasion de tout évènement à caractère accidentel survenant lors de la pratique autonome ou encadrée, de loisir ou compétitive, des activités suivantes :2.1 Activités garanties› Alpinisme.› Escalade, via ferrata, escalad’arbre.› Promenade, randonnée, marche nordique, raid, trail, ascension et course en montagne(à pied, à raquettes ou en ski).› Cascade de glace, dry-tooling.› Ski de piste, ski hors piste, ski alpinisme (ski de montagne, ski de randonnée), surf de montagne (y compris snowboard) ou de randonnée, en et hors domaine skiable.› Monoski, ski de fond, ski de randonnée nordique, télémark, ski à roulettes.› Spéléologie, canyonisme.› Vélo de montagne.› Tandemski dès lors que la personne occupant le fauteuil est licenciée FFCAM.› Rafting, nage en eau vive, canoë-kayak, patinage en salle ou en plein air.› Slackline (marche sur un fil à faible hauteur).› High line avec “assurage”.› Raids en chiens de traîneaux.› Yooner.› Roller nordique.› Ski-joering.› Luge de loisir.› Parapente, aile delta, deltaplane monoplace ou biplace, Dans le cas du parapente ou aile delta et/ou deltaplane biplace, le pilote doit avoir la “qualification biplace associatif”. Le pilote ne doit pas être rémunéré. La personne transportée doit être licenciée de la FFCAM.› Parapente à skis, snowkite, speed riding"
C'est plutôt bien clair pour ce type d'assurances.
C'est nettement plus litigieux dans les assurances de crédit.
Etienne -H- a dit :
Donc en suivant ce raisonnement le skieur se transforme en alpiniste dès lors qu il dechausse ses skis. Il est donc skieur-alpiniste donc alpiniste puisque susceptible à tout moment d'enlever ses skis. CQFD.
Ben non 😮 ....il est soit skieur (à la montée ou à la descente), soit alpiniste (à la montée ou à la descente), pas les deux en même temps ! (C'est impossible, sauf pour la pente raide).Allez, si c'est pour avoir le dernier mot, je te le laisse 😉
Capitaine_BenA a dit :ski alpinisme (ski de montagne, ski de randonnée),
Merci.
Ça patauge grave ! L'essentiel étant de faire une liste exhaustive des dénominations sans pour autant s'y retrouver.
Ah mince, Alti, j'ai un exemple de course associant de l'alpinisme (hivernal je dirai même) à la montée / descente et une pente côté 1.1 / E4.
Je te la donne?
Un indice, si tu ne l'as pas déja trouvé, c'est dans le 38...
Du coup
Réponse A : ski de rando car pas de pente raide, mais faut qd même corde et des pointes ?
Réponse B : ski alpinisme mais pente à paquerettes ?
Réponse C : taillage de ... pour enfiler des mouches?
Réponse D : la réponse D.
Discussion passionnante...
On parle beaucoup de collant pipette, mais que faites vous des free-rider? Dans quelle case les ranger? Certains utilisent les peaux, les crampons, font des rappels...
Et où classer Jérémie Heitz qui descend à mach 2 des itinéraires d'alpi assez sérieux? Le classer dans la catégorie "pente raide" avec les adeptes du pedalé-sauté est-ce bien raisonnable ?