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Salut,
- On voit aussi une couche fragile temporaire 10 ou 20 cm sous la surface (elle se désagrège mais tu n'y fais pas attention).
Je ne suis pas familier avec le concept de couche fragile temporaire. Vous auriez de la doc là dessus ?
Je me demande simplement; le comportement de ces couches, au regard de ce qui nous intéresse (amorce de rutpure et propagation), est-il assimilable à celui des couches fragiles "classiques" ?
Plus largement, y a t-il un intérêt dans le cadre de la pratique ski de rando à faire la distinction entre les types de couches fragiles ?
Alain Duclos a dit :
une plaque ne glisse que si elle repose sur une couche qui vient de se désagréger brutalement (amorce et propagation de rupture). Sinon, elle est juste collée à son support (glace ou neige).
C'est un truc qui me dérange suite à des expériences déjà anciennes, malheureuses et répétées (je m'enfonce)en ski et approche cascade de me faire tirer par des plaques posées sur de la neige verglacée dans différentes configurations et pour moi la couche (2 fois des couches récentes et faibles) ou la plaque partait par glissement sans nécessairement qu'il y eu besoin de trucs fragiles .
J'imagine que ton affirmation (que je ne remets pas en cause mais qui m'interroge) est le fruit de tests répétés ?
Merci pour ton implication pour faire avancer le chimblic.
maxime38 a dit :je me demandais comment interpréter cette "reptation superficielle"
Hum, il me semble que ce que tu montres s'apparente à de la reptation sur le sol.
Dans ce cas, justement, il n'y a pas de couche fragile. C'est l'exception. C'est pourquoi le phénomène a une phase progressive. Pas d'amorce ni de propagation de rupture sous la plaque.
Non pas au sol : 2 fois sur couches un peu verglacées et une fois dépôt de neige au pied d'une cascade plein sud mais là vu que cette couche datait: forte possibilité de c-fragile. pour les autres fois neige fraiche (10 cms posée sur sur du "brillant"). Pas pu
vérifier le manteau...
Bonjour,
jan baz a dit :Non pas au sol : 2 fois sur couches un peu verglacées et une fois dépôt de neige au pied d'une cascade plein sud mais là vu que cette couche datait: forte possibilité de c-fragile. pour les autres fois neige fraiche (10 cms posée sur sur du "brillant"). Pas pu
vérifier le manteau...
Alain répondait à maxime 38 🙂
Pour ma part, je rejoins ton interrogation quand une couche de neige fraiche tombe sur une une neige béton, voire glace et qu'elle part ensuite en plaque => est ce que cela veut dire qu'une couche fragile s'est obligatoirement formée lors de la chute (neige roulée, densité différente) à l'interface ?
Si oui, elle est très probablement mince et difficilement repérable. Et cela m'amène une autre interrogation : une couche fragile mince se progage-t-elle moins vite et moins loin ?
@Alain, si tu peux nous aiguiller. Merci.
Fabrice
Bonsoir,
@FABB75
Comme l'a indiqué @Tiferet dans la vidéo il y a des réponses
Tiferet - Le 03/01/2021 19:56
Balto38, ici le lien d'une visio conférence récente avec Alain:
www.youtube.com/watch?v=XAq72vUH4J4&feature=youtu.be
''Et cela m'amène une autre interrogation : une couche fragile mince se progage-t-elle moins vite et moins loin ?''
Hier j'ai regardé la moitié de la vidéo et de tête la réponse apportée : une couche fragile mince et forcément moins étendue car vu la faible épaisseur il est probable que par endroits elle disparaisse. Pour la vitesse, l'épaisseur ne doit pas influer beaucoup. Sur les vidéos on voit ça casse d'un coup et en vrai quand ça part c'est souvent quasi instantané.
J'ai essayé le test du bâton ce matin même avec une poignée en biseau par réussi à passer la couche dure. (sauf dans un genre congère à 2250m)
a+
Ce soir j'espère avoir le temps de finir la vidéo 🙂
Fabb75 a dit :quand une couche de neige fraiche tombe sur une une neige béton, voire glace et qu'elle part ensuite en plaque => est ce que cela veut dire qu'une couche fragile s'est obligatoirement formée
Oui 😎
Fabb75 a dit : lors de la chute
Non : plutôt après 😉
Fabb75 a dit :neige roulée
Non, peu probable. Certains en parlent ; moi je n'ai jamais vu de véritables avalanches partir là dessus.
Fabb75 a dit :une couche fragile mince se propage-t-elle moins vite et moins loin ?
Ha ha 🙂 Moins vite, pas sûr. Moins loin, c'est souvent la cas, car une couche fragile mince a peu de chances d'être continue sur une vaste surface (bien vu Balto38 !).
Ce que nous avons vu aujourd'hui se propageait loin, sans doute grâce à une couche fragile très bien formée, épaisse de plus d'une dizaine de cm là où nous l'avons mesurée :
www.data-avalanche.org/avalanche/1609788222903
www.data-avalanche.org/avalanche/1609795406252
Si vous n'êtes pas allergique à l'anglais, un article que j'ai écrit sur les couches fragiles persistantes.
h**p://pistehors.com/dbCNGG8ByuHDGsGAyHG6/old-snow-persistent-weak-layers-and-guided-groups
A noter dans le BERA du secteur du Thabor aujourd'hui: Situations avalancheuses typiques, sous-couche fragile persistante en altitude
Alain Duclos a dit :CFred a dit :Et la glace, mécaniquement parlant, ça n'est pas fragile ?
Hum..
Ce n'est pas exactement la bonne question, bien que l'on puisse en discuter 😉
Faut revenir aux fondamentaux : une plaque ne glisse que si elle repose sur une couche qui vient de se désagréger brutalement (amorce et propagation de rupture). Sinon, elle est juste collée à son support (glace ou neige).
Pour le sol, c'est différent 😎
Effectivement on sort un tout petit peu du sujet pour partir dans le champ de la sémantique, mais c'est vrai que mécaniquement parlant, une rupture fragile se traduit plutôt par une fracture sans (ou avec peu) de déformation du matériau, ce qui en nivologie fait bien sûr beaucoup plus penser à la fissuration de la plaque dure qu'à la désagrégation de la couche dite fragile... ou, en effet, de la glace dure.
Sans bien sûr remettre aucunement en cause cette appellation de "couche fragile", bien établie et en plus très parlante, on peut quand même noter qu'elle semble assez paradoxale en ce qui concerne le champ lexical de la mécanique du solide. 🙂
davidg a dit :Si vous n'êtes pas allergique à l'anglais, un article que j'ai écrit sur les couches fragiles persistantes.
pistehors.com/dbCNGG8ByuHDGsGAyHG6/old-snow-persistent-weak-layers-and-guided-groups
A noter dans le BERA du secteur du Thabor aujourd'hui: Situations avalancheuses typiques, sous-couche fragile persistante en altitude
Merci pour le partage de cet excellent article !
Ces sous-couches fragiles persistantes font vraiment peur. L'analyse du risque en fonction de la fréquentation, du bulletin, et des modes de déplacement est aussi très enrichissante.
C'est bien d'avoir des données statistiques comme celles-ci 🙂
ps: et merci beaucoup bien évidemment à Alain pour ce travail de fond ET de communication pour tous, c'est très très enrichissant.
Bonjour à tous,
Même observation dans le secteur des Marches à Orcières-Merlette (Ecrins Sud).
Couches fragiles mise en évidence Samedi 2 en face Est (petit déclenchement sans conséquence) sur pente ~40°.
Et propagation d'une fissure (sur 20m) sans déclenchement en face Sud sur pente faible (<30°). Est-ce que l'apparition de fissures (étroites mais étendue sur plusieurs mètres) est synonyme de couche-fragiles ?
Malheureusement je n'ai pas de vidéos.
Merci pour tout les liens très intéressant.
Bonjour Alain
A t-on des infos sur une coulée en Lauzière, le 26 ou 25 décembre 2020 ?
www.skitour.fr/actu/4877-avalanche-gd-pic-26-12-20 ?
Je ne trouve pas de référence dans data-avalanche .
Merci et bonne année
Cyrille
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