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Bonjour à tous,
Ce matin en montant à Chamechaude, nous avons entendu un bruit bizarre alors que nous étions à la cabane du Bachasson aux alentours de 10h30. En effet 50m plus loin nous découvrons 2 snowboaders se dégager d'une coulée qui les avait embarqués et apparemment ensevelis jusqu'à la taille Le bruit c'était le(s) cri(s) étouffé(s) par la neige qui couvre les sons. Ils montaient en raquettes et la coulée type plaque friable a été déclenchée plus haut. Du brouillard de partout, peu de visibilité nous découvrons la scène. La plaque est partie semblerait t'il de sous les paravalanches (en fait elle est partie en dessous du rognon , mais nous ne le savions pas car on n'y voit rien)
-"Combien êtes vous? Y a t'il quelqu'un au dessus susceptible de s'être fait prendre? Comment la plaque est elle partie? Ceux qui l'ont déclenchée sont ils descendus? On t'ils donné des explications? Où est le départ de la plaque?"
- "On ne sait pas" rétorquent les gars un peu égarés. Ils n'ont rien et se remettent ensemble de leurs émotions.
Bon, par prudence même si la coulée n'a pas l'air trop épaisse nous souhaitons vérifier le périmètre et être certain que personne ne soit enseveli (qui n'a jamais fait Chamechaude tout seul?) Je ne sais pas si c'est parce que j'ai vu le DVD de l'Anena il y a peu, que je psychote mais autant vérifier, ça mange pas de pain et au moins j'aurai la consience tranquille.
Et là commence la recherche pas si facile que ça à mettre en oeuvre.
Comme le dit Jeroen sur son compte rendu, ce matin Chamechaude c'était place Grenette.
Donc faire passer tout le monde en réception (notre groupe, les autres groupes). Ok ça, c'est fait....
Je rappelle que nous sommes au pied de l'avalanche, et que nous ne savons pas d'où elle est partie, mais elle fait 20/30m de large.
Du coup pas le choix, il faut remonter la coulée le plus vite possible en réception... pas glop. On pense au risque de sur-avalanche car des skieurs descendent de partout. On les arrête, leur demande si ils ont vu des indices de surface si ils ont perdu quelqu'un de leur groupe ou pas. Si ils ont été témoins de la scène. Ceux qui s'arrêtent se mettent à l'abri en mode réception afin d'arrêter de perturber la recherche.
Ceux qui ne s'arrêtent pas ... ne doivent même pas avoir vu la coulée...
On monte, on brasse, on est lent. Personne ne se joint à nous pour la recherche. (?)
La situation se répète, des gens descendent perturbent le signal. On réexplique. On perd du temps. (Bon, la bonne nouvelle c'est que personne n'a rien remarqué. Pas de pote embarqué, pas d'indice de surface).
Et là un groupe de 5 skieurs, monte. Je leur demande de passer en réception. Ils n'en ont que faire. Une coulée vient de partir on veut checker, y'a du brouillard... Ils ne montrent aucun intérêt à notre inquiétude et continuent de monter. C'est foutu, le signal est perturbé. Il faudra attendre que ces messieurs soient partis (Nickel le chrono, nickel) Une coéquipière leur redemande de passer en réception, le leader du groupe lui répondra "non, on reste en émission" (????? )
Pas trop inquiets non plus mais interloqués par cette attitude, nous continuons à remonter la coulée (en émission du coup, vu que le signal est foutu, autant éviter de tenter le diable).
Notre coéquipier arrive au départ de la coulée, situé sous le rognon, à l'altitude de la bifurcation (l'endroit ou tu quittes l'endroit expo sous le rognon et où tu rentres à nouveau dans la forêt de la Folatière, vers 1800m ). Ok. Il y a donc une bonne zone que nous n'avons pas pu checker, il faut redescendre en zigzagant.
Et là nous attendons que les 5 skieurs partent de la zone... J'hallucine intérieurement, je bouillonne. Je leur redemande de rester où ils sont et de passer en réception afin que je puisse parcourir la coulée qui, finalement n'est pas très longue (50 à 70m de long? max 100? ) et pas trop large (20/30m) . Rien pas de réponse.
Et là notre coéquipier excédé par leur attitude leur demande de dégager, de se magner. Ils répondent je ne sais plus trop quelle bêtise. Le ton monte... 😡 ils s'en vont.
J'arrive finalement à chopper 2 minutes de zone non perturbée par d'éventuel signal. Je fonce, je parcours la coulée, mon coéquipier passe derrière, fait de même. Les autres filles du groupe n'ont rien choppé non plus.
Rien à signaler, nous voilà rassurés.
Jeroen qui arrive sur ces entrefaits nous indique qu'en montant il n'avait pas choppé de signal lui non plus.
Ecoeurés de cette situation, nous dépautons et redescendons.
Que vient t'il de se passer? Je n'arrive toujours pas à comprendre cette attitude.
Je garde mes mots, je me contiens et je retrace les faits uniquement. Mais je bouillonne devant tant de mauvaise volonté, de négligence. Mais où est passé le principe de précaution, l'altruisme?
La prochaine fois que je ferai Chamechaude tout seule, je ne me dirai plus "bah ... si il m'arrive quelque chose... il y a toujours du monde... "
Du monde oui... mais pour aider, ça c'est moins sûr!
triste comportement... 😡 j'espère qu'ils liront ton témoignage riche de détail.
Merci pour ce compte rendu.
Malheureusement, plus il y a de monde et moins les gens se sentent concernés. 🙁
"Les autres n'ont qu'à s'en occuper"... Une belle excuse pour se dédouaner... 🤢
Je trouve que parfois il y a trop de messages "c'était mieux avant" "les autres c'est que des cons" qui signifient simplement que le gens ne supportent pas la -relative- démocratisation de la rando.
Mais là je suis sur le cul.
Merci pour ce retour d'expérience. Je me suis fait un peu la même réflexion ce matin en passant au dessus d'une belle coulée en montant à Pravouta. La coulée était manifestement partie depuis sous la crête du sommet (plaque). J'ai juste fait un balayage visuel de la zone en me posant la question si je passais en réception ou pas sur mon DVA. Attention, le terrain semble miné en bien des endroits 🤢
C'est même pas: "les autres n'ont qu'à s'en occuper"... ils s'en tapent de brouiller les recherches. Imaginons qu'il y ait une victime dessous.....
Des baffes se perdent!
Pareil à la Mandallaz, sur la trace de montée après les chalets, un groupe ou une personne à voulu prendre un raccourci je pense, en plein dans la pente au lieu de suivre la trace en traversée pour la contourner... alors que nous descendions ,nous nous sommes arrêtés et passés en mode émission , personne fort heureusement , coulée assez conséquente quant même.
Beaucoup de plaques sur fond dure .
Le raisonnement, la "philosophie" de ce type d'engeance est simple : "je ne suis pas concerné donc je m'en fous".
On ne leur demandait même pas de chercher un quelconque enseveli mais simplement de tourner le bouton de leur ARVA ; même cet effort pour les autres est au-delà de leur conception de la vie "tout pour ma gueule".
Imaginez, ils auraient perdu 13 seconde de leur vie de putain d’égoïste à basculer le bouton.
Ce type de raclure se retrouve dans toutes les situations de la vie de tous les jours malheureusement.
Rien d’étonnant à ce que cette saloperie traîne en montagne aussi.
Alors là je crois qu'on est parti pour battre un record de posts !!!!!!!
peut-être un des gnolus du Parmelan ? 🤣
Au col de Porte, à 15 km de Grenoble, quelques téléskis, un télésiège, un snowpark et un superbe arva-park
Airbag a dit :Chamechaude Chamechaude ... Elle est où cette station de ski ?
On n en peut plus de Chamechaude !