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a priori cela n'a pas déjà été posté ici.
avalanche vers la Foglietta à Ste Foy Tarentaise :
www.henrysavalanchetalk.com/avalanche-foglietta-north-january-5th-2015-ste-foy-tarentaise
www.data-avalanche.org/listAvalanche/1420648271220
la video:
youtu.be/GT1CwdDpnXs
4 skieurs qui passent sans problème et puis ça part avec le 5ème skieur.
Le sujet avait été évoqué (discrètement) dans les commentaires de cette actu: www.skitour.fr/actu/3458-avalanche-secteur-galibier, vers la fin par Juhlen.
On notera des accidents annuels (ou plus) dans cette même face...
Grosses erreurs de stratégies de groupe !
A voir !!!
sur data avalanche : " L'opération de secours, mobilisant le PGHM et le service des pistes de la station, s'est achevé à 15h45 et a permis d'hospitaliser quatre blessés dont deux sérieusement. Les deux autres sont indemnes mais en état de choc"
J' ai une question aux spécialistes de la nivologie et de la sécurité en ski de rando après visionnage de la vidéo indiquée: youtu.be/GT1CwdDpnXs
Est-il bon ou mauvais,lorsqu' un risque de plaque est présent comme ici,de descendre tous sur la même trace ?
Beaucoup de skieurs font ceci d' instinct 😮 mais peut-on imaginer que c' est le moyen malheureusement le plus sùr 😯 de "toucher" ,et donc de fragiliser, la couche fragile,
;ce qui augmente fortement le risque de coulée de plaque ?
Serait-il bon dans la situation visible sur la vidéo d' espacer de plusieurs mêtres (combien?) la trace de descente de chaque skieur ?
Merci d' avance 🙂 .
laurent delalpe a dit :Est-il bon ou mauvais,lorsqu' un risque de plaque est présent comme ici,de descendre tous sur la même trace ?
J'aurais tendance à dire oui. On peut noter que dans le film, le skieur qui déclenche la plaque skie nettement "plus fort" que son prédécesseur qui lui y va en douceur. C'est au moment où il prend un appui assez fort, probablement pour enclencher son virage que tout part...
laurent delalpe a dit :
Est-il bon ou mauvais,lorsqu' un risque de plaque est présent comme ici,de descendre tous sur la même trace ?
Il est essentiel de skier dans la zone qu'on a défini "safe". Pour ce faire, la solution la plus simple consiste à suivre les traces du leader qui défini la zone à skier en faisant la trace. C'est une règle de base de gestion de groupe.
Mais, si on commence à se poser la question de skier, ou non, pil poil sur la trace pour déclencher, ou non, ça signifie qu'on a rien à faire là. On peut également faire de la métaphysique sur le poids du skieur, la surface de ses skis etc. Mais, il est probable qu'il y aura autant de réponses que de situations.
Fogliette :
Orientation nord, pentes d'entrées égales ou supérieures à 35°, grand groupe (avec certes, distances de délestage), aucune trace...
Bref, une petite méthode de réduction Munter (même si cette méthode rencontre autant d'adeptes que de détracteurs),... et dans le meilleur des cas, en appliquant tous les facteurs de réduction possibles, demeure un risque résiduel supérieur à 1.5. Ben à 1.5, on commence à être loin du "risque socialement acceptable*" (*termes de Munter pour situer le seuil d'engagement).
Le bilan est heureusement négligeable au regard de l'ampleur de la coulée.
Quand on marche 1/2 heures pour arriver en haut des pentes, que des groupes "pressent" derrière, ... toutes les conditions ne sont-elles réunies pour que le jugement soit altéré?
Le truc peut être c'est que la distance de "délestage", ça sert pas a grand chose, c'est plus une distance d'abris qu'il faut respecter : le groupe aurait du s'arrêter nettement plus loin, ou plus a droite
Cela n'aurait pas empêcher la coulée, mais une seule personne aurait été dedans
Un groupe encadrer par un guide de Chamonix et un moniteur de ski de la région.
Un groupe encadrer par un guide de Chamonix et un moniteur de ski de la région.
Sachant qu'à côté Val d'Isère fait de la formation pour les moniteurs.
Encore une fois la distance de sécurité qui est à mon avis incompatible avec l'inconscient d'un pro ou même d'un "leader" bénévole type chef de course CAF à savoir accepter de ne plus voir TOUS les membres du groupe mais déléguer une responsabilité entre les membres. 😄
Si ça peut paraitre évident à de nombreux skitouriens où les groupes sont souvent constitués de skieurs d'égale expérience, c'est extrêmement difficile pour les pros et ses "monchus" 😉
Cela parait en effet étrange qu'ils s’arrêtent juste à l'aplomb de la zone skié (il semble y avoir un rocher),
mais dans ce cas c'est toute la pente qui est partie.
A droite ou à gauche, cela aurait donné le même résultat.
C'est le danger résultant de ce début de saison.
Il n'y a pas que des plaques localisées dues à une action spécifique du vent
mais une couche fragile sous jacente occupant des versants entiers.
davidg a dit :Un groupe encadrer par un guide de Chamonix et un moniteur de ski de la région.
Un guide de Chamonix? Ah ouais?...
Ils en racontent des conneries sur Closer...
Si on veut être constructif, on ne peut que remarquer la philosophie anglo-saxonne avec une page dédiée, une proposition de discussion sur googleplus via hangout et une analyse très détaillée de l'accident.
Ce debriefing, très courageux, a le mérite d'exister très rapidement après l'accident et m'apparait comme fort utile ... tout de suite. 😉
Bravo à Liam
Juhlen a dit :Ce debriefing, très courageux, a le mérite d'exister très rapidement après l'accident et m'apparait comme fort utile ... tout de suite
Oui plus utile que certains commentaires plus haut 😉
Juhlen a dit :Encore une fois la distance de sécurité qui est à mon avis incompatible avec l'inconscient d'un pro ou même d'un "leader" bénévole type chef de course CAF à savoir accepter de ne plus voir TOUS les membres du groupe mais déléguer une responsabilité entre les membres. 😄
Ce n'est pas un problème d' "inconscient" : quand dans le groupe tu est le seul à avoir une idée de l'itinéraire, que tu as des gens pas à l'aise qu'il faut pouvoir aider, c'est forcément plus compliqué que quand tu est une bande de potes de bon niveau.
Pour peu qu'il y ait des problèmes de visi (ce qui n'était pas le cas ici a priori), ça devient encore plus compliqué.
C'est assez flagrant sur cette face N de la Foglietta où il faut être à une grande distance du sommet pour être à l'abri.
Cela dit là ils étaient deux donc c'est plus facile d'avoir quelqu'un loin devant et un serre-file derrière.
D'après ce que je comprends du récit, c'est plutôt parce qu'ils ne pensaient pas que ça pourrait partir si gros.