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le fab a dit :je pense pas qu'on puisse parler de surcharge : le poid du skieur est négligeable devant celui de la plaque
Félicitations Le Fab 🙂
Y'en a au moins un qui a bien compris ce que je veux dire 😄
DanC a dit :exercer son autonomie de jugement
Là, on sort totalement de mes compétences 🤭
Je suis convaincu de ce que je raconte pour pas mal de raisons (expérience, science, recours aux bases de données etc.)
Maintenant, je comprends parfaitement qu'un randonneur ait bien du mal à y retrouver ses petits. 😮
C'est pourquoi je recommande à mon tour de regarder, gratter... creuser, réfléchir un peu quoi 😯
le fab a dit :je pense pas qu'on puisse parler de surcharge : le poid du skieur est négligeable devant celui de la plaque
par contre, le skieur (ici à pied) "traverse" la plaque et touche (directement ou indirectement) la couche fragile, qui s’effondre ... effondrement qui se propage
et les précautions prises en amont, à mon avis, ne fragilisent pas : simplement les tirs d'explosif n'ont pas eu lieu "au bon endroit", cad qu'il n'ont pas fait s'effondrer la couche fragile là ou il y a eu l'accident et du coup cette zone est resté dangereuse
en gors soit les tirs font partir ce qui doit partir (et donc sécurisent), soit il font rien (ni ne sécurisent ni ne fragilisent ... a part le fait qu'ils puissent donner un sentiment de sécurité)
Merci pour ces précisions, pour développer un peu le pied qui traverse la couche appui sur un "détonateur " qui propage des ruptures mais pas forcément à l'endroit ou il a traversé.
Bonjour,
Je me posais une question concernant la stabilité d'un manteau neigeux reposant sur une zone où une avalanche de plaque a eu lieu précédemment.
Par exemple. prenons l'avalanche au Buet ou Tita Seri début janvier:
www.data-avalanche.org/listAvalanche/1420652580884
La couche fragile ayant cédée, est-ce que la neige qui s'est depuis accumulé forme un manteau neigeux plus stable, moins stable ou idem ?
Est-ce que c'est déjà trop ancien pour que ça ait une répercution maintenant ?
Merci !
Fabien a dit :La couche fragile ayant cédée, est-ce que la neige qui s'est depuis accumulé forme un manteau neigeux plus stable, moins stable ou idem ?
C'est une question que je me suis pas mal posé du coup je tente une réponse et on verra si le grand maître acquiesce 😄.
Certe la couche fragile s'est effondrée mais grains sont encore présent et je ne sais pas s'ils sont agencés de manière stable pour la prochaine chute. De plus le départ à par définition enlevé de l'épaisseur de neige donc les nouvelles couches (celle qui reste après le départ, les nouvelles formées par de faibles chutes ou du transport) peuvent donc avoir été soumises à des métamorphoses de fort gradient (faible épaisseur). Et peuvent donc avoir formé de nouvelles couches fragiles enfouies sous celles des grosse chute du week end dernier.
Je sais pas si c'est juste ou si ça éclairé un peu 😮 .
Fabien a dit :La couche fragile ayant cédée, est-ce que la neige qui s'est depuis accumulé forme un manteau neigeux plus stable, moins stable ou idem ?
Est-ce que c'est déjà trop ancien pour que ça ait une répercution maintenant ?
je pense que la bonne réponse est "pt'etre bein que oui, pt'etre bein que non" ;)
à mon avis pas de règle en la matière
et même en général c'est très dur (impossible ?) de dire si un manteau neigeux est stable ou non ... beaucoup plus facile de dire qu'il n'était pas stable à posteriori
bref, il faut plutôt se demander si ca craint un peu, beaucoup, passionnément ... et adapter l’itinéraire (et la facon de l'aborder) en fonction
Oui, c'est bien possible que ça reste plutôt imprévisible et que ça dépende de chaque cas particulier. J'imagine que ça peut même être variable suivant les zones (pour ceux qui ont vu les photos, la surface concernée est juste énorme !)...
Tout autre question en revisionant l'excellent document d'Alain Duclos où on voit cette vidéo de skieurs descendant une belle pente en poudre quand le dernier se fait prendre alors que 6-7 personnes sont passées au même endroit:
Est-ce qu'on peut estimer que c'est parti parce qu'il a skié juste sur un "hotpoint" comme on dit (et que donc ce serait parti également s'il n'y avait eu aucune autre trace) ?
Ou alors, que si on imagine un manteau neigeux fragile, le fait qu'il reçoit plusieurs sollicitations va entrainer des micro-ruptures et qu'une de plus suffira à tout faire partir ?
Peut-être bien que là aussi, pas de réponse facile ni définitive ? Ca dépend des cas ? 🤨
Fabien a dit :il a skié juste sur un "hotpoint" comme on dit (et que donc ce serait parti également s'il n'y avait eu aucune autre trace)
Oui, je pense qu'il faut retenir ce principe.
Ce n'est pas sur ce concept qu'était parti mon compère physicien François Louchet. Il avait plutôt imaginé que la taille critique de la fissure basale (au delà de laquelle il y a propagation sous le seul effet du poids de la "plaque"), était atteinte par la juxtaposition de plusieurs fissures initiées par les skieurs successifs.
On ne sait toujours pas laquelle des hypothèse est la bonne, mais la seconde ne me semble pas exploitable sur le terrain.
Skier tous dans la même trace et risquer d'exercer une pression dynamique de plus en plus profondément jusqu'à solliciter la couche fragile, ou dans des traces séparée mais avec plus de probabilité d'atteindre la taille critique de la fissure basale ? 😮
Alain Duclos a dit :ou dans des traces séparée mais avec plus de probabilité d'atteindre la taille critique de la fissure basale ?
ou un autre "hotpoint" ...
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