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Accueil > Tous les forums > Neige & avalanches > Avalanche sur Le Chapeau de Gendarme et ABS

Avalanche sur Le Chapeau de Gendarme et ABS


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Davey
[63 posts] - Le 30/03/2011 22:47

Pourquoi j’étais là.

Les conditions sur le Chapeau de Gendarme étaient tendues. Je voyais les retours sur Skitour le jour précèdent, il y avait les avalanches très triste dans le Queyras et franchement j’étais nerveux. C’était le premier jour d’un raid de 8 jours. Mais j’étais avec un groupe très expérimenté, avec un chef avec 50 ans d’expérience. Je suis un débutant mais j’ai confiance en lui et j’ai déjà eu de grandes aventures en montagne avec lui. J’étais la seule personne dans notre group avec un sac ABS.

Qu’est ce que ce passé

Nous sommes partis de Grenoble à 5.00am dimanche 19 Mars et nous avons commencé à monter Le Chapeau de Gendarme vers 9.00. Il faisait beau, pas de vent, il y avait un bon regel. Il était possible de voir beaucoup d'activité d’avalanche ancienne sur les faces Nord.

picasaweb.google.com/DaveyCooper/AvalanchePhotos#5589962527655005074

Notre groupe de 8 personnes est monté par les pistes, tranquillement. Apres 20 minutes nous avons vu un grand group de 25 personnes derrière nous. C’était clair que la compétence de ce groupe était très mixte, plusieurs montaient avec une bonne technique et une bonne vitesse, plusieurs qui ne pouvaient pas faire une bonne conversion. J’étais inquiété par le nombre de personnes sur la pente, et je suis monté lentement, derrière le grand groupe. Il y avait une ancienne trace ou un autre groupe était déjà passé, utilisant un passage moins raide. Ce n’était pas trop tendu sur la trace sur la face nord, pour la pente finale la neige semblait stable.

picasaweb.google.com/DaveyCooper/AvalanchePhotos#5589963284397498066

Nous avons trouvé le sommet vers 11.30. Sur Le Chapeau de Gendarme il y a deux sommets, le grand groupe était sur un, nous sommes montés sur l’autre. L’autre groupe était en train de manger, donc nous avons décidé d’enlever les peaux et de descendre tout de suite pour éviter d’être trop nombreux sur la montagne en même temps. Nous sommes descendus un par un, tranquillement. Il y a rien à dire, je fais du ski de rando avec un club et nous descendons un par un, toujours.

A mi-chemin, il y a une personne dans notre groupe qui est tombée et elle s’est tordu le genou. A ce moment, soudain j’ai vu l’autre groupe en train de descendre, partout. C’était comme un film d’horreur. A ce moment j‘ai su qu’il y aurait une avalanche. J’ai vu certains commencer à couper une pente raide au dessus de nous. J’ai pris une photo. Heureusement notre amie qui était tombée avait réussi à se lever et je me suis retourné vers la pente pour trouver la meilleure route. A ce moment, j’ai entendu quelqu’un crier “avalanche”. Je me suis retourné rapidement et j’ai vu un mur de neige à 30 mètres de moi. Il y avait nulle part où aller. Après peut être une demi-seconde, je me suis rappelé que j’avais un sac ABS. J’ai tire la poignée juste au moment où l’avalanche est arrivée. Je n’avais pas mis le scratch. J’ai été projeté en l’air et j’ai perdu mes skis instantanément. Je suis sûr que si je n’avais pas utilisé la ceinture avec la boucle de métal, j’aurai perdu le sac avec l’impact aussi.

picasaweb.google.com/DaveyCooper/AvalanchePhotos#5589973622314525010

La photo montres 3 personnes sur la pente à gauche, 5 sur la pente a droite (voir avec attention), et 7 dans la combe. Le quatre en avant sont dans notre groupe. Deux autres membres de notre groupe sont derrière avec le groupe de 25 au centre. C’était la pente à gauche qui a été déclenché.

Mon expérience dans une avalanche avec un sac ABS

Avant l’avalanche, j’étais hypnotisé par la catastrophe que je savais certaine. Au moment où j’ai entendu le déclenchement de l’ABS, j’ai eu un coup de booste. Mes amis qui ont vu la glissade m’ont dit que ça a duré 8 à 12 seconds. Je pense que c’est juste, j’étais lucide durant toute l’avalanche. Au début j’étais dans l’air et après dessous, ma bouche était pleine de neige. Après, je pense pendant 2 seconds, j’avais juste ma main au dessus la neige. Puis, j’étais proche de la surface, mais tête en avant. J’ai essayé de protéger ma tête avec mes mains, mais c’était évident que si j’avais frappé un arbre ou un rocher, j’aurais été tué. Je suis descendu comme ça plusieurs secondes. Ensuite, j’ai essayé de changer mon orientation, et c’était possible et pour les dernières secondes j’ai descendu les pieds en avant en étant en surface. Apres, l’avalanche s’est arrêtée très rapidement. J’ai entendu que si on est enterré dans une avalanche, il faut mettre une main au-dessus de la surface quand on s’arrête, mais, ici, l’avalanche s’est arrêtée presque instantanément. J’ai glissé environ 300 mètres.

Apres l’avalanche

Je me suis dégagé facilement, et j’ai vu le mec qui avait déclenché l’avalanche à côté de moi, enterré jusqu’au menton. Je l’ai demandé s’il était ok. Il m’a donné une réponse, mais il était très choqué. A ce moment, plusieurs de mon groupe sont descendus et nous avons vérifié que j’étais la seule personne dans notre groupe qui était prise. Ce moment c’était un soulagement. Nous avons arrêté nos ARVAs et vérifié que il n’y avait personne d’enterré proche de nous.

Moi même, j’étais plein d’adrénaline, mais j’étais capable de faire une cherche ARVA si c’était nécessaire. Mais mes amis commençaient à dégager l’autre victime (ses fixations n’ont pas déclenché et il avait ses skis sur chaque pied) et moi j’ai regardé le ciel et remercié le fait que j’ai fait parfois des exercices avec mon sac ABS. Quand même, sans skis c ‘était presque impossible de bouger pour chercher les autre victimes, j’enfonçais de 50 à 100 cm à chaque pas.

Bien que nous ayons eu la confirmation qu’il n’y avait personne d’enterré à côte de nous, je pense que l’autre group a été très lent à confirmer que tout leur groupe était présent. Un par un les gens de l'autre groupe commençaient à descendre, plusieurs ont continué à couper la pente et risqué une deuxième avalanche. Je n’ai pas les mots en français pour décrire mes pensées à ce moment. C’était F**k**g Madness, comme une comédie noire. J’ai parlé avec un mec qui était avec le groupe de 25, il m’a dit « désolé, c’est le premier jour de nos vacances ». 😮 Il semblait qu’il n’y avait pas de responsable dans leur groupe. Il y avait certains d‘entre eux sans pelle, je ne sais pas s’ils avaient des ARVAs. Je n’étais pas énervé contre eux, seulement content d’avoir survécu. J’ai été chanceux, avec le sac ABS. L’expérience n’était pas désagréable ou effrayante, l’expérience était trop rapide. Mais, si j’avais frappé un arbre ou un rocher, ou sauté une falaise, l’histoire aurait été différente.

Après le groupe de 25 est parti avec leur ami encore choqué. Il était nécessaire de descendre sans ski, avec encore le risque d’avalanche. Souvent avec de la neige jusqu’à ma poitrine, j’ai mis une heure à descendre. C’était tendu, mais sans plus de problèmes.

L’avalanche

C’était une plaque d’1 mètre de haut, 50 mètres large et 40 mètres long. La plupart de la neige a été canalisée dans la combe. Mais c’est évident sur les photos que la neige est passée par-dessus une colline. J’étais de l’autre côté de cette colline avant l’avalanche, donc j’ai du passé par-dessus la colline aussi. L’avalanche a glissé sur 400 mètres au total.

picasaweb.google.com/DaveyCooper/AvalanchePhotos#5589964014279893346

Pourquoi je suis très énerve avec moi-même

Je considère que je suis un débutant de ski de rando. Je ne pense pas que j’ai le droits de parler avec un autre groupe et dire “les conditions sont délicates, nous allons descendre, pouvez vous attendre ?”.Je n’étais pas le chef, mais j’étais sur la montagne ce jour. J’aurai pu parler avec eux.

Mais je n’aurais jamais pensé qu’un groupe de randonneurs pourraient se comporter comme ca.

Quand j’ai vu le grand groupe descendre, je n’ai fait rien. J’aurais dû crier, hurler, quelque chose, mais je n’ai fait rien. Je savais qu’il y aurait une avalanche, mais j’étais paralysé. Mais, ils étaient partout.

J’aurai dû regarder le groupe de 25 plus attentivement. Je me suis retourné 10 seconds et c’est moi qui aie été pris. Mes amis ont évité l’avalanche parce que ils étaient plus attentifs (et/ou chanceux).

picasaweb.google.com/DaveyCooper/AvalanchePhotos#5589964153540692194

Qu’est ce que s’est passé ensuite.

Notre amie qui est tombée ne pouvait pas continuer le raid. Moi, j’ai perdu mes skis et il était nécessaire de descendre à Barcelonnette pour acheter des skis neufs. Par chance, j’ai acheté la dernière paire de Movement Iki et la dernière paire de TLT Speed en solde. Exactement, les mêmes que ceux que j’ai perdus. Le mec à Sport Montagne m’a donné la cartouche pour mon sac ABS comme cadeau. Merci !

J’ai vu un mec du groupe de 25 dans le magasin, il était assez embarrassé par les conneries qui se sont passées ce jour là. Il m’a donné 100 Euros pour m’aider à acheter mes skis neuf.

Apres l’avalanche, le raid était super, 7 jours de soleil et poudreuse dans le Mercantour.

www.skitour.fr/sorties/le-sanguineirette,34168.html

Moi j’ai appris qu’il faut toujours communiquer avec les autres en montagne. On ne peut pas supposer que leur comportement sera intelligent.

Si tu trouves une paire de Movement Ikis 2011 avec des TLT Speed sous Le Chapeau de Gendarme, dites le moi. Je serais très content de les retrouver. Aussi, il y a une bonne paire de lunettes Oakley enterrée quelque part.

Enfin, c’était un incident, pas une catastrophe. J’espère que ce compte rendu est intéressant, sinon, au moins j’ai eu une opportunité de pratiquer mon français parce que je l’écris rarement. 😉

Merci à Mathieu des Noes pour la traduction entre Franglais et Française.

thierry
- Le 30/03/2011 23:54

Merci pour ce récit très instructif et construit!
Il y a toujours beaucoup d'enseignements à tirer de chaque accident et par tous les détails que tu donnes, on peut comprendre pas mal de choses.
Quelle horreur cela a dû être de sentir la possibilité de l'avalanche, son imminence puis de vivre cette chute brutale!
Merci encore pour ce récit circonstancié que tu as voulu faire partager et le bel effort d'écrire en français!

T
Trolly
[403 posts] - Le 31/03/2011 00:01

je comprends pas tout dans ce récit ( et je ne parle pas du francais ) et certains points me paraissent très étranges 😮

X
xdo
[2905 posts] - Le 31/03/2011 00:05

Grand merci pour ce CR complet et détaillé.

Reste qu'aller encore traîner dans les faces Nord en Queyras et Ubaye (meme si la poudre est top) alors que le risque est encore présent (et pour un moment), c'est s'exposer consciemment : je comprend ta nervosité !

Et s'il y a 25 gai lurons dans la même combe, alors comme tu l'as ressenti : c'est roulette russe.

Heureux que tu t'en soit sorti.

K
kiliman38
[13 posts] - Le 31/03/2011 08:14

Meric beaucoup pour ton récit vraiment bien détaillé. Tu exprimes parfaitement tes sensations et nous devons garder ton expérience en mémoire. Le danger est partout et l'on a beau être prudent (espacement entre autres), il faut faire toujours attention aux pentes qui nous dominent et se mettre en sécurité lorsque l'on fait des pauses. Tant mieux que la suite de ton raid se soit bien déroulée (belles photos!). Bonne continuation! take care!

P
Phil
[399 posts] - Le 31/03/2011 08:54

Bonjour et merci pour le récit,
Quel rôle a joué ton sac ABS, a ton avis ?
Heureusement que tout ce soit à peu près bien terminé...

M
Miko
[368 posts] - Le 31/03/2011 08:58

Avant d'émettre un avis sur le choix de cette course, il est préférable de connaître le BRA de la veille dans ce département, sinon on discute dans le vide et ça n'avance à rien.
Ensuite, il ne faut pas que l'analyse de la nivo soit biaisée par ce qui s'est passé dans la vallée de Ceillac. Il me semble que les retours d'Est ne sont pas arrivés jusqu'à Barcelonnette, où du moins bien atténués, et donc la situation nivologique était différente (à confirmer ou infirmer par les spécialistes du coin).

Enfin et surtout, ce témoignage a pour but de mettre en évidence les problèmes de cohabitation entre groupes, de l'impossibilité de gérer correctement un groupe énorme (25 ! c'est surréaliste !) et de rendre compte de l'utilisation de l'ABS.

T
Trolly
[403 posts] - Le 31/03/2011 09:05

ce que je trouve etrange c'est d'incriminer le groupe de 25 alors qu'on est déjà 7 et qu'on va au même endroit 😯 cet endroit craignait, seul, 7 ou 25 d'après moi.


et, tout le long du récit, t'as l'air stréssé, tendu, tu dis "certain qu'il va y avoir une avalanche" pourquoi etre monté et descendu, c'est ca que je ne pige pas 😮 😮 confiance aveugle en ton leader ?

enfin, merci pour ce témoignage

D
davidg
[1232 posts] - Le 31/03/2011 09:19

aieee c'est que des pièges d'inconscients dans le récit... effet de groupe, aura du leader très expérimenté (les cimetières sont pleins de gars comme ça), fievre du sommet, ivresse de poudreuse...

Une remarque: vu le nombre d’accidents avec ABS cet hiver il faut rappeler, si ton ABS t’incite a y aller ou tu ne vas pas sans ABS, statistiquement ton ABS augmente tes chances d'être blessé ou tué

Alors assister a 2 avalanches dans une saison n’est déjà pas mal ! 😉

palacino
- Le 31/03/2011 09:19

Heureux que tu sois toujours parmis nous.

J'espère que tu retrouveras tes skis. (Tu peux mettre aussi une annonce dans la rubrique objets perdus / trouvés sur le forum camp to camp.org)

Je commence à réfléchir à l'achat d'un sac ABS...

Ton Français est très bon ! 😉

T
tucco
[2104 posts] - Le 31/03/2011 09:21

mathieu des Noes a dit : (25 ! c'est surréaliste !)
non ! existensialiste " l'enfer c'est les autres " mais je ne sais pas si Sartre faisait beaucoup de rando 😯 il fumait trop 🤣

Davey
[63 posts] - Le 31/03/2011 09:28

@Baltringue

Je suis en d'accord avec toi. Mais, notre groupe était géré par un chef.

Originalement, je voulais écrire aussi sur le sujet "le psychologie de groupe / équipe" Pour moi c'était aussi super intéressant. Mais j'écris lentement en Français et mon boulot est chargé ce semaine.

En sommaire, l'avalanche aura pu été évité par communication.

@Phil

L'airbag c'était impressionnant. J'étais sur le surface for la plupart de la glisse. Psychologiquement, pendent la glisse, j'ai su que je serais ok. Bien sur, si j'ai frappé un arbre ou un rocher ce aura été différent. Peut être le clé est que je n'étais pas roulé dans l'avalanche, j'étais toujours stable.

Mais je n'utilise" pas mon ABS à engager les avalanches, 😮 juste pour sécurité 😉

D
damichou
[174 posts] - Le 31/03/2011 09:45

Merci a toi pour ce récit,

baltringue a dit :ce que je trouve etrange c'est d'incriminer le groupe de 25 alors qu'on est déjà 7 et qu'on va au même endroit 😯 cet endroit craignait, seul, 7 ou 25 d'après moi.


et, tout le long du récit, t'as l'air stréssé, tendu, tu dis "certain qu'il va y avoir une avalanche" pourquoi etre monté et descendu, c'est ca que je ne pige pas 😮 😮 confiance aveugle en ton leader ?

enfin, merci pour ce témoignage


Là je ne suis pas du même avis que toi Baltringue. Ce n'est pas le nombre de personne qui fait l'accident sur ce type d'avalanche mais bien le comportement individuelle de chaque membre au sein des groupes. 🙁
De plus tes propos ont tendance à culpabiliser Davey Cooper 😮 Quant je te lis, tu le remet en question sur la pertinence de sa présence sur le lieu de l'accident. Il est presque responsable d'avoir été sur la trajectoire de l'avalanche. 🤨 Ce ne sont pas exactement tes propos, mais ceux-ci transpirent cette pensé 🙁 Pourquoi culpabiliser la victime???

Il me semble évident de prendre en contre les autres pratiquants sur les pentes que nous surplombons, ou qu'une coulé que nous déclenchons pourrait atteindre 😯 . La prise de risque est permise pour chacun si elle est exclusive pour sa propre et unique personne 😜 .
Ici le skieur qui coupe la pente surplombante et qui est (à priori) à l'origine de l'avalanche doit prendre ces responsabilités vis à vis des risque qu'il fait courir aux autres. Il n'avais pas le droit de faire courir un risque aux autres pratiquant 😡 .
Il a fait une erreur, elle n'a pas était sanctionné de façon mortelle et tant mieux. Par contre, c'est la victime de sa connerie qui redescend à pied dans la neige au risque du sur accident 🤢 (non survenue heureusement). Puis la victime une fois de plus qui se retrouve à devoir racheter son équipement 😮 . Il n'a apparemment pas fait face à ces responsabilités. A savoir dédommager les frais engagé par sa bêtise 😠

Un comportement responsable passe en mon sens par le devoir de reconnaitre ces erreur et de les réparer. 😉 🙁

J
jc69
[2637 posts] - Le 31/03/2011 10:08

Je découvre ce récit. Je pense que ça s'est passé le dimanche 20 mars et non le 19. 😉
Il se trouve que je suis monté au chapeau de gendarme le samedi 19 www.skitour.fr/sorties/le-chapeau-de-gendarme,33797.html
Pas jusqu'au sommet d'ailleurs parce que je n'étais pas rassuré. Les pentes N étaient clairement peu stables et heureusement pas trop raides, mesurées au maxi à 28° avec le clinomètre.
Une fois arrivés sur une épaule, on a dépauté et on est redescendus un par un dans le couloir, qui était l'endroit le moins dangereux a priori. La neige était bonne, bien poudreuse, tentante.
Un peu plus bas, on a vu les avalanches parties pendant notre montée sous le Quéron, plus Est que nos traces. Et on était contents d'être en bas.
Très franchement, je ne suis pas surpris qu'il y ait eu une avalanche le lendemain. Aller tâter les pentes N était tentant... 🤢
Mais elles étaient dangereuses : mon commentaire sur ma photo 3, pentes douteuses. 🤭
Autre commentaire : On n'aurait peut-être pas dû aller là, même en prenant des précautions. 🤢
@xdo : on est allés là après avoir fait une rando la veille à Bayasse, à quelques km et on avait trouvé qu'il avait peu neigé, 10-15 cm. Dans le chapeau de gendarme, il y en avait plus.
En tout cas, bien content qu'il n'y ait pas eu de dégat le 20 mars. 😊

Dans l'analyse 3x3, on se trompait dans l'estimation du risque au niveau régional. Sur zone, on a bien senti le danger. On est quand même montés jusqu'à 2450. Et là la raison l'a emporté, descente bien espacés.

M
Michel
[130 posts] - Le 31/03/2011 10:25

Bonjour,

merci Davey Cooper et JC 69 ainsi qu'xdo pour leurs témoignages. Merci aussi aux questions et commentaires de tous. Je n'étais pas dans le secteur mais dans le Dévoluy avec une situation assez différente. Toutefois, on trouve là un descriptif d'une situation (risque 3 pour faire vite) dans laquelle on se trouve tous au moins un jour ou deux par saison voire plus. Des jours où le choix de la course et l'itinéraire exact emprunté peuvent faire la différence entre une belle sortie et un drame : heureusement la montagne est le plus souvent clémente (Messner l'a oublié !) mais parfois cruelle.

Ma question vient sur un point peu évoqué et pas visible sur les images Picasa :
- quelle est la quantité de neige mobilisée dans les coulées ?
- quelle est l'exposition prévisible et la distance parcourue si pris dans la coulée ? (arbres, rochers, barres rocheuses, goulet d'accumulation...?)
Airbag ou pas, ces éléments sont décisifs dans mes prises de décision personnelles.
Davey Cooper peux tu nous éclairer ?

Apres l'effet groupe, eh bien il concerne évidemment son propre groupe mais aussi les groupes (ou cordées) qui environnement, c'est vrai en ski mais aussi en alpi.

bonnes courses,

Michel,

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