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Les plaques à vent, on en parle beaucoup. Et souvent, je lis ou j'entends des skieurs qui disent voir les plaques à vent (de près et de loin).
J'avoue que je me sens un peu bête parce que moi je les vois pas. Je les suppose (au regard de l'historique nivologique du secteur et de la configuration du terrain), mais je les vois pas.
Et je n'ai pas beaucoup d'expérience. Alors je vous pose la question. Comment voit-on les plaques à vents ? Et est-ce que vous avez des photos de plaques à vent ? 🙂
On les voit pas. C'est du pipo.
J'ai reposté ce sujet dans les questions à Alain Duclos, c'est peut-être plus sa place.
En fait, tu ne peux que suspecter leur présence dans certaines zones bien définies (sous un brusque changement de pente ayant été "sous le vent" par exemple)...
Les gens qui prétendent les voir sont sans doute un peu présomptueux - ou alors ils confondent "plaques" et "cassures" (chose que j'ai déjà remarqué assez souvent).
Pas d'accord avec Mic'hel, on en avait d'ailleurs déjà discuté. Dans certains cas, il est possible de voir que de la neige a été rapportée par le vent, comme si elle était plaquée, rapportée, sur le reste du manteau. Tu peux aussi les sentir en skiant : la neige est plus dense, cartonnée, voir dure. Après savoir ou non si ça peut partir, c'est une autre histoire.
Jeroen a dit :Dans certains cas, il est possible de voir que de la neige a été rapportée par le vent, comme si elle était plaquée, rapportée, sur le reste du manteau.
La prochaine fois que tu "vois" une plaque, tu prends une bombe de peinture, tu marques les dimensions de la plaque (sauf le coté en aval, bien sur) et tu postes la photo sur skitour. Bonne chance ;-)
Jeroen a dit : Tu peux aussi les sentir en skiant : la neige est plus dense, cartonnée, voir dure.
Sentir (ou ressentir) et voir, ce sont deux choses différentes, Jeroen.
On ne voit pas bien évidement réellement les plaques avec une ligne rouge qui fait le tour ... 😄
Voir les plaques (avant qu'elles cassent) ça veut dire suspecter leurs présences (relief, travail du vent, ...) et délimiter (virtuellement par la pensée ) la zone qui pourrait déclencher ainsi que la zone qui pourrait être impactée.
Pour ceux qui font cet exercice, ils ont bien la sensation de voir la plaque, d'où cette expression, qui prise au pied de la lettre est en effet incompréhensible.
Je me souviens avoir remonté un couloir sur les contre-pentes pour éviter une belle plaque à vent, dont j'aurais pu dessiner les contours au cm près tellement c'était évident, rien que sur la forme : relativement plate alors que le reste du couloir était en U. C'est comme l'histoire de déclencher des plaques à plus de 150m avec des woooofs de plus de 3 secondes : tant que tu l'a pas vu, tu peux pas y croire. Sinon, je suis d'accord avec vous, généralement tu ne fais que suspecter la présence d'une plaque.
Bon alors on est d'accord. Je les suppose, je les pressent, les ressent, je les suspecte, les subodore, les présuppose, les devine, que sais je encore ... mais je les vois pas.
C'est bien ca ?
Fais l'exercice à chaque sortie, de regarder la neige, le relief, le travail du vent, de bien analyser les endroits où sont parties des plaques, là où tu sens des wouff, ... et un jour tu commettras l'approximation de dire que tu les "vois".
Maintenant il faut bien garder à l'esprit que même avec cette sensation visuelle, parfois tu en vois qui n'existent pas et parfois tu n'en vois pas là où elles existent.
Ce n'est évidement pas exacte à 100% (ça se saurait !) mais bon tu peux déjà éviter là où tu les vois (cf exemple de Jeroen).
Et surtout, faire demi tour lorsque tu ne te sens plus capable de les voir (c'est un bon signe avant coureur de situation dangereuse).
On les voit quand elles pètent... 😠
c'est surtout un problème sémantique: on "voit" (="en déduit") qu'il y a une zone suspecte.
pour te rassurer, Nemo, ça fait de nombreuses années que j'essaie de les voir, mais c'est pas évident... Le pire, je pense, c'est lorsqu'une plaque est recouverte par une petite couche de neige récente : alors là, tu ne risques pas de voir grand-chose ! C'est pareil lorsqu'elles sont en cours de formation avec le vent qui ait courir la neige au ras du sol. Y'a de quoi s'amuser ! Ouvres l'œil et surtout si tu as un doute, fais un détour.
"Voir les plaques" est un abus de langage. Il vaudrait mieux dire "suspecter leur présence". Si on pouvait "voir les plaques" (remarquez bien que je dis "plaques" tout court) il n'y aurait plus d'accidents.
Mic'hel a dit :On les voit pas. C'est du pipo.
+1
jeroen a dit :
"Pas d'accord avec Mic'hel, on en avait d'ailleurs déjà discuté. Dans certains cas, il est possible de voir que de la neige a été rapportée par le vent, comme si elle était plaquée, rapportée, sur le reste du manteau. Tu peux aussi les sentir en skiant : la neige est plus dense, cartonnée, voir dure. Après savoir ou non si ça peut partir, c'est une autre histoire."
Effectivement,
il y a certains endroits ou l'on peut suspecter très fortement une plaque, comme à l'entrée d'un couloir un peu ouvert aux vents sur sa partie supérieure : on s'encorde à l'arbre, on saute comme des dingues avec les skis et on fait tout péter : whaou ! trop fort ! je l'avais vue celle là !
Et puis il y a des fois où rien ne part alors qu'on était sûr de l'avoir devinée aussi, la plaque ......
Ce qui me fais dire qu'au final, on n'en sait rien, on ne peux que supposer, et encore ......