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Vous avez remarqué comme la neige est restée poudreuse par endroits et fragile sous les croutes ?
Pourtant, un isotherme 0°C proche de 3000 m fait plutôt penser "fonte-regel-consolidation"...
C'est là que l'histoire du rayonnement est déterminante : avec une température de l'air à environ 0°C, nous avons mesuré des températures de surface neige proches de -10°C en plein après midi... mais à l'ombre bien sûr. C'est pourquoi le gradient de température est actif, avec développement de couches fragiles... qui seront à redouter lors des prochaines chutes de neige ou des prochains épisodes de transport de neige par le vent 😉 .
Plus que jamais, il faudra conjuguer avec les altitudes et les orientations des pentes 😮 .
En résumé (si j'ai bien compris), il faut particulièrement se méfier des versants restés à l'ombre où la formation de gobelets, et donc une couche fragile, est fort probable.
c.f. www.skitour.fr/articles/read_8.html
Très intéressant et je suppose que ces températures de -10°C au niveau de la neige ont été mesurées alors qu'il n'y avait pas de vent ?
Dans un autre domaine et quand on scrute avec attention le regel nocturne (au printemps notamment) peux-tu confirmer que le vent diminue l'influence du rayonnement et donc a une influence néfaste sur la qualité du regel.
merci
Bruno Duchesne a dit :il faut particulièrement se méfier des versants restés à l'ombre
Oui 🙂
... mais rien de grave tant qu'il n'y a pas de "nouvelle neige".
Nous avons remarqué ce phénomène au dessus de 2000 m environ, en Maurienne par exemple.
Bonjour Alain,
observations pertinentes, j'étais aussi étonné de trouver de la neige si légère de type déstructurée (qui se skie comme une vieille poudre) dans des secteurs plutôt N à des altitudes modeste (1800->2200) malgré l'isotherme haut, en Maurienne notamment. L'iso est à interpréter en fonction de la hauteur du soleil (l'iso à 3000m en janvier sans pluie sans vent chaud est différent de l'iso à 3000 en avril).
J'explique moins l'absence de fine couche dure de surface à ces altitudes alors qu'on la trouve au-dessus (même secteur, même pente, même orientation), comme s'il avait plu au dessus mais pas en dessous??? Hypothèse: une bande de brouillard givrant sur altitude bien précise qui aurait humidifié la neige de surface et celle-ci regelé?
Intéressant en effet, mais quelque chose m'échappe.
Je ne vois pas pourquoi le rayonnement (qui est responsable de ce -10°) est différent en janvier et en avril: on suppose dans les deux cas se placer à l'ombre, donc la hauteur du soleil et donc sa puissance n'intervient pas.
Est-ce simplement parce que les zones à l'ombre en avril, le sont moins longtemps pendant une journée, d'où une température de la neige moins basse?
@ Etienne : j'ai aussi vu effectivement cet effet de légère croutée en altitude mais absente plus bas, dimanche en Maurienne. Je l'ai interprété, dans notre cas, comme une conséquence de la pente: plus de pente en altitude, donc plus de puissance du soleil rasant, donc légère fonte (en SW), alors que plus bas, moins de pente, donc soleil rasant donc pas de fonte.
Etienne -H- a dit :l'iso à 3000m en janvier sans pluie sans vent chaud est différent de l'iso à 3000 en avril
Ce qui est certain :
Les nuits sont beaucoup plus longues en janvier 😄
Le nombre de pentes ombragées est beaucoup plus important.
Clément Pernet a dit :Est-ce simplement parce que les zones à l'ombre en avril, le sont moins longtemps pendant une journée, d'où une température de la neige moins basse?
Sans doute 🙂
@Clément: dans mon cas, c'était dans des pentes N strictement identiques hormis l'altitude.
Concernant le rayonnement, bien que n'étant pas thermodynamicien, j'émettrais 3 pistes pour différencier avril de janvier:
- l'incidence du rayonnement liée à la hauteur du soleil dans le ciel, le transfert d'énergie augmentant (je ne saurais dire selon quel corrélation mathématique 😉 ) lorsque l'on se rapproche des 90°.
- la durée de l'ensoleillement (apport d'énergie plus longs et pertes noctunres 🤭 plus courtes en avril).
- là je m'avance peut-être trop: épaisseur d'atmosphère traversée par la lumière plus "épaisse" en janvier qu'en avril donc perte d'énergie à l'arrivée au sol?
Et puis va trouver une pente à 30-35° à l'ombre en avril 😉 !
Etienne -H- a dit :
- l'incidence du rayonnement liée à la hauteur du soleil dans le ciel, le transfert d'énergie augmentant (je ne saurais dire selon quel corrélation mathématique 😉 ) lorsque l'on se rapproche des 90°.
Bah comme un bête sinus de l'angle d'incidence.
- la durée de l'ensoleillement (apport d'énergie plus longs et pertes noctunres 🤭 plus courtes en avril).
Tssss 🤣
- là je m'avance peut-être trop: épaisseur d'atmosphère traversée par la lumière plus "épaisse" en janvier qu'en avril donc perte d'énergie à l'arrivée au sol?
Ca me semble raisonnable comme hypothèse
Et puis va trouver une pente à 30-35° à l'ombre en avril 😉 !
dans les Chorums? A non, c'est plutôt 50°!
Question à Alain Duclos hors sujet
Lors de la transformation de la neige par fort g radiant de tempéra rature, les gobelets se forment, sur le dessous (pt de plus chaud)? sur le dessus (pt le plus froid)? ou dans toute l'épaisseur de la couche?
Ca ne va pas changer grand chose mais cela peut expliquer les glissements sur herbe en face nord, remarqués en début de saison.
voici une petite explication:-
> Lors de la transformation de la neige par fort g radiant de tempéra rature, les gobelets se forment, sur le dessous (pt de plus chaud)? sur le dessus (pt le plus froid)? ou dans toute l'épaisseur de la couche
Pt le plus chaud: effet sublimation de la surface des crystaux, la gaz (vapour de l'eau) propage de la pt le plus chaud vers le plus froid ou il regel, je crois. Attn; il pu avoir plusiers TG differents dans le manteau neigeux (+ et -) donc des crytaux type faces planes pu se trouver autour d'un croute, par ex.
voici une exemple: www.nwac.us/photos/view/282/ (ligne rouge), a noter deux couches de givre de surface enfuie dans la neige fraiche.
mick38 a dit :Lors de la transformation de la neige par fort g radiant de tempéra rature, les gobelets se forment, sur le dessous (pt de plus chaud)? sur le dessus (pt le plus froid)? ou dans toute l'épaisseur de la couche?
Je sais pas 🤭
... Mais on parle par le bien de couche, hein ? pas de toute l'épaisseur du manteau neigeux...
mick38 a dit :les glissements sur herbe en face nord, remarqués en début de saison.
Là, il faut bien faire le distingo entre les vrais glissements sur le sol sans couche fragile (qui existent), et les effopndrements classiques sur couche fragile, qui raclent ensuite le terrain (ce que l'on a souvent cette année)
mmh... bref en ces jours si particuliers on se pose moins de question dans les couloirs sud (bon rochers sur les bord pour faire resistance de chauffe) raides (bonne incidence a 90°) transformes a coeur! 😉
Bonjour
extrait aujourd'hui du bulletin neige et avalanche 73 :
"Toutefois, la situation s'améliore lentement avec le froid intense qui "brise" les anciennes plaques. Ce phénomène est un peu ralentit au dessus de 2400/2600 mètres car les plaques sont parfois plus épaisses et donc plus longues à se "briser"."
Ok, la situation s'améliore. Le froid déstructure les plaques en place (?), c'est une bonne nouvelle pour nous les skieurs.
Inversement : le froid (à fort gradient) a le pouvoir de créer des gobelets, pour le reste de la saison qui eux ne bougeront pas jusqu'à la fonte.
Donc j'ai l'impression qu'on est pris entre 2 phénomènes : un plutôt rassurant (bulletin) et l'autre moins rassurant (celui qui peut annoncer la formation de gobelets et de risques aux prochaines chutes de neige).
Il me semblait avoir appris que les longues périodes de froid, et de nuits clairs, n'était pas forcément favorable au manteau neigeux.
Bref, si je pouvais avoir un éclaircissement pro
Merci
Bonsoir Alain :
Dans le cas de ces gobelets en formation, quelles sont les couches concernées, exclusivement celle de surface ? Je veux dire celle qui sont le plus près de la surface actuellement ? ou les gobelets peuvent encore se former dans des couches plus enfouies ?
Merci pour cet éclaircissement.
Bonne soirée