Airbag

😄 L'Airbag, Gonflez le à l'hélium et il vous soulèvera en surface 😜 🤣

Bof, je ne crois pas que l'ABS pousse vraiment à se lancer dans des pentes de poudre potentiellement piégeuses. Dimanche, quand Gaëlle, Lemich et moi avons décidé de ne pas descendre un des couloirs de la Mandallaz parce qu'on ne les "sentait pas vraiment", le fait d'être équippés en ABS n'a pas joué un seul instant dans le choix ...

Contre l'enfouissement, il faudrait aussi généraliser les lanières qui rompent sous une forte contrainte ainsi que des dragonnes qui "lachent" afin d'éviter le "phénomène ancre"qui entraine le skieur vers le fond de la coulée.

A t-on une réponse à la question posée précédemment par Fredo 73: les skieurs accidentés ont ils actionné l'ouverture de leur airbag? Ceux qui ont retrouvé les victimes doivent avoir la réponse .C'est important pour juger de l'efficacité du système.

Si on se fie à ce commentaire, 2 ABS sur les 3 ont été actionnés. Sur ce type d'avalanche de très grande ampleur et avec de la neige très lourde, je pense qu'ABS ou pas on n'a aucune chance de s'en sortir. Rien que le passage dans les blocs en mouvement est fatal je suppose.
Ca ne remet absolument pas en cause l'efficacité de l'ABS dans les avalanches "classiques". Il n'y a néanmoins aucun doute sur les limites de ce système dans le cas de très grosses avalanches et également quand l'avalanche entraine des sauts de barres.

La survie de cette avalanche était une chance exceptionnelle.

Vu sur Skipass, témoignage d'un secouriste sur l'avalanche des Arcs:

Témoignage de benymel: ''étant intervenu sur cette avalanche, je peux répondre à quelques questions :
l'avalanche est effectivement très grande : quasi toute la première pente de dénivelé (300 à 400m), d'une largeur équivalente (400m).
La cassure coté "ouest" (vers le télésiège) va de 1,20m à 2,40m. je n'ai pu me rendre sur l'autre extrémité mais elle semble être équivalente.
Les victimes étaient enfouies très profondément : entre 6 et 9m. Elles ont rapidement été détectées à l'arva et l'echo le plus proche, au départ, était de "15".
Plus de 80 personnes (équipées d'arva, contrôle au sommet) sont intervenues sur le site (pisteurs, moniteurs, perchman, guides, PGHM, maitres-chien d'avalanche).
Il y avait un risque non négligeable de sur-avalanche (la rive gauche n'étant pas partie). Les conditions météo, difficiles.
Nous avons creusé sans relâche pendant plusieurs heures. la neige etait très compacte, sans aucune poche d'air.
La première victime a été sortie après 2h30, la seconde un peu plus tard. La troisième, plus profondément enfouie, n'a été retrouvé que le lendemain.
D'après le médecin sur place, le choc de l'avalanche a été très violent, les victimes n'ont pas souffert.
2 ABS sur les 3 ont été déclenché.
A ma connaissance, il n'y a pas eu de témoin direct de l'avalanche et l'itinéraire des skieurs ne m'est pas connu.''

Donc oui 2 ABS sur 3 déclanchés...

D'après les articles cités et les études menées sur l'Airbag, celui-ci est efficace à 95%. Si malgré l'Airbag on est enseveli, c'est qu'on est dans les 5% résiduels.
Il reste que cet équipement semble actuellement le plus performant pour ne pas être enseveli. Il fonctionne sur le principe de la ségégation inverse: plus les "particules" sont importantes, plus elles restent en surface. D'où l'intérêt d'un volume maximum pour l'Airbag (compatible, évidemment, avec les contraintes du ski de rando).

Le parallèle de l'ABS et de la voiture est tout à fait pertinent. La sécurité a été sensiblement améliorée dans les véhicules d'aujourd'hui par rapport à ceux d'il y a trente ans mais il existe de nombreux cas de figure où tous les éléments de sécurité/secours sont inopérants et où l'issue de l'accident est inéluctable.

L'ABS est une chance supplémentaire de s'en sortir en cas de pépin et en aucun cas une garantie absolue.

Cet accident montre que l'ABS n'est pas une assurance vie mais d'autres nombreux cas ont montré que c'était un "bon" joker. A chacun de faire son choix ensuite...

Aparament l'explication de l'enfouissement malgré les Airbag ABS déclenchés est: qu'il a plu pendant deux jours cette semaine. La sous-couche était gorgée d'eau et pesait donc très lourd, bien trop lourd pour que l'ABS puisse maintenir son porteur en surface...
La nivologie a beaucoup évoluée tout au long de la semaine dernière avec un risque fort niveau 4 qui est passé à 3 au dessus de 2100/2300m et à 2 en dessous (le haut de la combe est à environ 2400m). Le BRA indiquait une stabilisation de la couche lourde/humide avec le retour du froid et des couches fragiles moins sollicitées car plus enfouies. Les épaisseurs mobilisables étaient annoncées moyennement importantes sauf endroits tres localisés.
Le froid n'est certainement pas arrivé aussi vite que prévu, le vent a soufflé peu etre plus fort qu'attendu... Pas facile d'imaginer qu'une avalanche d'une telle ampleur puisse se produire. C'était de toute facon difficile de se faire une idée de la neige sur cette période: www.skitour.fr/forum/read_132439.html et de prendre LA bonne décision 🙁 🤭

rien a voir avec le sujet de départ mais petite explication du système pour les non initiés:
"http://www.tvmountain.com/index.php?option=com_hwdvideoshare&task=viewvideo&Itemid=112&video_id=1511"

Disons que nous savons que nous faisons un sport à 'haut risque' non négligeable, et c'est vrai qu'en s'armant avec de bons outils nous augmentons nos chances de survie.
Malheureusement par à chaque fois, surtout que les conditions étaient mauvaises.
Effectivement, si Guillaume refuse la course, c'est son collègue qui récupère le client.
Guillaume travaillait aussi pour des voyagistes avec une telle expérience il était demandé.
A ses temps perdus il bricolait sa maison en restauration.
C'est ainsi, relativisons.

Je suis loin d'être expert sur le sujet mais j'ai skié assez souvent en hors-piste (et en rando) avec des guides ou des moniteurs. A aucun moment moi ou d'autres clients ont insisté pour faire telle ou telle pente.
Quand on part pour une journée de hors-piste avec un guide c'est en général lui qui propose et on ajuste en fonction des conditions, du niveau et des envies des participants. De toutes façon sur un domaine comme les Arcs il y a toujours plein de possibilités de variante et de repli. Donc dire si Guillaume refuse la course, c'est son collègue qui récupère le client me paraitrait éventuellement plausible en alpi mais certainement pas en hors-piste.
Les clients qui partent en HP avec un guide le prennent en bonne partie pour assurer leur sécurité et ne sont pas des têtes brulées (sinon je ne vois pas l'intérêt de payer très cher pour lui, autant partir tout seul).
@ PAT, est-tu guide ?

Non non,
tout à fait

le guide, c'est lui qui dirige les commandes et on lui fait confiance.

Les pros sont plus exposés aux risques que les autres.
Je crois que l'on pourrait en discuter pendant des....

Pour les personnes qui ne croient pas à la réelle efficacité du sac ABS, un vrai JOKER :
www.youtube.com/watch?v=t6EXW_e2ETU&feature=related