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Accueil > Tous les forums > Neige & avalanches > [Sondage] Méthode de prévention du risque d'avalanche

[Sondage] Méthode de prévention du risque d'avalanche


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J
jc69
[2637 posts] - Le 18/09/2009 22:08

J'ai répondu
Oui j'en connais, et j'en utilise occasionnellement
Je connais surtout le 3x3 que j'ai vu lors de formation CAF et que j'ai réétudié par la suite. Pour moi c'est une méthode "naturelle" que beaucoup utilisent sans le savoir, comme la prose de M. Jourdain.

La veille de chaque rando, je me pose les mêmes questions :
- quelles sont les conditions (BRA) ?
- quels sont les risques de l'itinéraire ?
- l'itinéraire est-il adapté aux participants ?

Et sur le terrain :
- les conditions sont-elles conformes à ce que j'attendais ?
- quid des pentes traversées ?
- faut-il s'espacer ? modifier l'itinéraire ? renoncer ?

Pour tout dire, il faut parfois convaincre Madame qu'on ne va pas prendre trop de risques en allant dans tel ou tel coin. Il faut donc justifier : reprendre les termes du BRA, parler des pentes empruntées...
C'est très formateur.

Au-delà des risques, on se pose aussi la question : quelle sera la meilleure orientation, pour avoir une bonne neige ?

Et globalement on ne se fait pas peur.

Et quand on part avec un groupe du CAF, l'ami Yves et moi, on la joue encore plus sécurit !

Phil'Ô
[1650 posts] - Le 18/09/2009 22:44

Oui, j'en connais mais n'en utilise pas

Je connais la méthode Munther et le 3X3.

Je trouve que mettre en équation un truc aussi changeant que la neige est une déformation de scientifique pour lesquels tout doit être mis en équation.

En gros, je fais comme beaucoup d'entre nous.

- J'écoute attentivement le BRA (je ne me contente pas de regarder le chiffre)
- Je garde en mémoire au cours de la course les éventuelles précisions que donne le BRA (telle pente, telle orientation, etc...)
- J'évite les courses qui ont des pentes de plus de 30 ° après une grosse chute de neige (3 jours au moins)
- J'essaie de mémoriser tous les coins accidentogènes de mon secteur (plaque déjà partie à cet endroit, accident répertorié)...

C'est très empirique je sais, mais à chaque fois que j'ai essayé une de ces méthodes soit j'aurai du rester à la maison, soit c'était OK (rare... en gros par risque 1) j'avais un faux sentiment de sécurité (la méthode a dit que c'était OK -> je ne fais plus attention)... Donc je préfère rester prudent, sans être dans mon canapé 😉

skifan
[484 posts] - Le 19/09/2009 20:52

pareil, j'en connais mais....

le nivotest me paraît simpliste, entre 2 smileys consecutifs, ça change quoi quand tu es devant la pente? certains critères me paraîssent même assez absurdes (ça n'engage que moi)
participant non équipés Arva,pelle,sonde:+1pt seulement ! pour moi, c'est 5 !
itinéraire expo avec barres, crevasses :un petit 1 de plus ! 🤢

Méthode Munter plus vraiment utilisée ni préconisée par les guides et l'ENSA, voir bas de page de:
www.anena.org/votre_securite/methodes_aide_a_la_decision/methode_de_reduction_munter.html

Personnellement, j'utilise une méthode progressive:

A la maison, je cherche une course qui me paraît cohérente avec le BRA, et les indications des Skitouriens ayant traîné leur guêtres dans le secteur les jours précédents si possible 🙂
En arrivant sur place, je contrôle les conditions météos et de neige
A tout moment j'essaie de rester attentif aux risques plus ou moins évidents sur l'itinéraire
Si un passage ne m'inspire pas, même sans raison précise,j'essaie de changer d'itinéraire, si pas possible, demi-tour vers une petite course tranquille de replis ou à la voiture si c'est vraiment craignos

je considère comme très important de garder un espacement suffisant, parfois même sur une bonne partie de l'itinéraire et ne jamais se perdre de vue

P
Popshe
[369 posts] - Le 20/09/2009 17:03

Je connais tres vaguement la methode "munster" mais ne l'utilise jamais (un peu usine à gaz et surtout "de-responsabilisante")...
Mes premières sorties datent de plus de tente ans ! A l'époque je ne sais pas si le bulletin montagne existait et encore moins le BRA !... On commencait à sortir plus tard dans la saison : çà s'appelait le ski de printemps dont le pape était Traynard.. On suivait ses conseils...
30 ans plus tard, je ne deplore aucun accident ; cependant nous avons déclenché, c'était il y a 20 ans, une plaque (monstrueuse) et qui n'a fait aucune victime. Depuis plus rien.... (ca me fait peur d'ailleurs car statistiquement ca devrait arriver !...)
J'écoute d'une oreille distraite le BRA qui est toujours stressant et incite à rester chez soi ; je lis plus sérieusement le bulletin montagne pour être sur d'avoir du beau temps ce qui est primordial quand on habite loin des montagnes et que l'on randonne souvent seul... Enfin, je me sers de mon "habitude de la chose" et d'un certain "flair" acquis avec les années et qui ne se décrit pas...je me sers aussi bien sur de la connaissance des massifs acquise avec le temps et qui permet de "viser" au plus juste selon les conditions.
En somme, la meilleure des préventions c'est de ne pas vouloir sortir à tout prix, attendre le retour des bonnes conditions, ne pas partir en groupe (partir seul est une très bonne école) et rester humble dans ses choix.
Parfois la lecture sur Skitour de compte-rendu de sorties réalisées me fait frémir et je pense alors aux jeunes randonneurs peu expérimentés qui voudraient faire pareil....

C
cmanu
[948 posts] - Le 20/09/2009 20:28

j'ai vote j'en connait mais n'utilise pas.
comme le dit jc69, j'utilise sans le savoir dans ma reflexion pour choisir ma course. j'ai un peu utilisé le nivotest mais j'ai eu l'impression que si je suivais le resultat j'allais rester à la maison tout l'hiver.
je pense que j'aurais plus tendance a utilser une methode si j'allais dans une region eloignée que je ne connait pas et pour laquelle je n'ai pas de reperes.

P
p1p1
[119 posts] - Le 23/09/2009 13:36

Ben finalement j'ai répondu OUI j'utilise mais à vous lire j'aurais pu répondre "Oui je connais mais ne l'utilise pas". En effet, je prends connaissance des différents paramêtres de la methode Munter ( BRA / Pente /versant à risque...). J'avais appris cette methode dans un Montagne Mag. Comme les pentes raides ne sont pas mon truc, je suis assez souvent dans la "grille autorisée" par la methode Munter.
Par contre, je reconnais que l'effet de groupe est un facteur ajoutant une part de risque plus importante et j'ai (trop) régulièrement laissé de côté cette méthode quand je ne sors pas seul...

B
Bine
[152 posts] - Le 23/09/2009 14:44

Bonjour,

J'ai répondu j'en connais et utilise occasionnellement.

J'ai connu quelques méthodes de "mesure" du risque en lisant le bouquin (en accès libre sur internet) sur les avalanches (guide neige et avalanches) de Christophe Ancey.
Il m'arrive très occasionnellement et pour être franc surtout en début de saison de faire quelques coin suisses et rectangle (??) Norvégien.
Cependant comme il a été précisé ci dessus, les rares fois ou j'ai réalisé ce tests, la décision était déja prise.
Par contre il m'arrive plus régulièrement de faire des coupes ou d'autres petits tests décrits dans ce livre sur le suintement de la neige, la dureté, la cohésion etc...

Je tiens à préciser que je suis très loin d'être un expert, et que le fait de réaliser ces tests est plus dans le but de me former et de former les gens qui m'accompagnent que de prendre une décision.

A
Alain_Duclos
[677 posts] - Le 22/10/2009 10:49

Bonjour,

J'ai eu la chance de pouvoir présenter une synthèse de vos avis et les résultats du sondage lors du colloque ISSW de Davos le 29 septembre dernier. A la fin des présentations (dont aussi celle de Ian Mc Cammon), une discussion fut ouverte avec l'ensemble des participants (dont Werner Munter).

J'ai retenu que personne n'ose présenter une méthode comme infaillible. Les temps ont changé, et il semble que l'on s'oriente plutôt maintenant vers des méthodes de "mise en alerte", plutôt que vers des méthodes de "prévision d'avalanche". Les limites de ces dernières ont été clairement montrées.
C'est pourquoi je pense que la plupart d'entre vous sont lucides en disant "je connais des méthodes ; je ne les utilise pas ; ou alors des petits bouts...".

Face au relatif échec des méthodes de prévision, la discussion a longtemps tourné autour de l'intuition, dont le rôle est indéniable chez les personnes expérimentées, mais qui ne fonctionne pas tout le temps. Du coup la conclusion fut claire en ce qui concerne la phase sur le terrain :
- soit l'intuition met en alerte, et on annule ou on change le programme.
- soit l'intuition ne se manifeste pas, et on vérifie avec un "bout de méthode".

Ceci dit, une méthode reste indispensable, surtout pendant la phase de préparation de la rando (3*3). Ensuite, sur le terrain, je pense qu'il faut adopter une méthode comprenant la surveillance des paramètres très simples (à développer ?).

Enfin, j'ai bien retenu que la plupart d'entre vous donne priorité à la consultation du Bulletin (BERA). C'est sans doute la première des choses à faire lors de la préparation. Sur le terrain, c'est à vous de rechercher les indices pour une éventuelle rectification.

J
jc69
[2637 posts] - Le 22/10/2009 18:31

Alain Duclos a dit :Bonjour,

J'ai eu la chance de pouvoir présenter une synthèse de vos avis et les résultats du sondage lors du colloque ISSW de Davos le 29 septembre dernier.

Merci pour le retour d'info 😎

yom
- Le 22/10/2009 21:26

Merci Alain !!!
Et sinon, à Davos, le BRA est-il favorable pendant "l'autre" forum ??? 😜
On peut démonter les paravalanches ??? 🙄
Oups, je frise la modération 😉

L
lemichson
[53 posts] - Le 30/10/2009 10:42

Phil'Ô a dit :

Je connais la méthode Munter et le 3X3.
...

- J'évite les courses qui ont des pentes de plus de 30 ° après une grosse chute de neige (3 jours au moins)


Comme tu connais la méthode Munther et le 3X3, tu as peut être lu le livre indispensable à sa compréhension "3x3 Avalanches".

Chapitre 2 : 13 erreurs fatales du bon sens

p22 : 😡 Après deux ou trois jours, la neige fraîche s'est tassée et le manteau neigeux présente une bonne portance. 😡
la réponse en résumé : ... Il est tout à fait possible que la nouvelle neige soit bien tassée sans pour autant s'être suffisamment liée à la couverture de neige ancienne ..
... lors de la présence de givre de surface enneigée, il peut s'écouler des semaines avant qu'une liaison suffisante entre les neiges nouvelle et ancienne
ne se soit produite.




- J'essaie de mémoriser tous les coins accidentogènes de mon secteur (plaque déjà partie à cet endroit, accident répertorié)...


Même chapitre :
p24 : 😡 Je n'ai encore jamais observé d'avalanche dans cette pente raide, elle est donc sûre. 😡
la réponse en résumé : suivant les condition météorologiques et nivologiques une pente où, de "mémoire d'homme", il ne s'est jamais rien passé peut devenir meurtrière (accident du 8 mars 1991 au Gd St Bernard : 7 morts).
Inversement, des pentes extrêmes peuvent être sûres durant tout l'hiver et être accidentogènes "l'unique" jour dangereux de tout l'hiver.
Il est important de savoir reconnaître les périodes avalancheuses afin d'éviter ces moments là certaines pentes.


Je vous conseille ce livre qui ne quitte pas mon chevet.
Je sais, ces réponses mettent le trouble dans nos esprits, mais seul un esprit troublé se remet en question et cherche des réponses alors que les cimetières sont pleins de certitudes.
Le conseil à 10 balles : Mettez tout en œuvre pour diminuer le risque et pratiquer votre passion mais rien n'est plus sûr qu'un canapé. 😉

Pour les experts, je citerai André Roch :
Eh bien, expert, sois attentif, l'avalanche, elle, ne sait pas que tu es un expert !

B
Bistourett
[377 posts] - Le 30/10/2009 11:11

Bonjour Lemichson,

J'ai l'impression que tu veux faire dire aux citations de Phil'Ô autre chose que ce qu'elles disent.

Ca me semble prudent de ne pas foncer dans les pentes raides juste après de grosses chutes et Philippe n'a jamais dit qu'après trois jours c'est sûr à 100%.

De même éviter les pentes où l'on sait que ca part très souvent ne veut pas dire qu'ailleurs ça ne partira pas.

Je ne comprends pas vraiment ton intervention. 🤭 Faut-il en retenir :"On n'est sûr de rien, alors on reste à la maison" ?

Avoir quelques règles de base qui évitent les plus gros risques me semblent bien plus intelligent que le doute systématique même si l'on sait que l'on a pas de règle absolue pour éviter tous risques (à part je reste à la maison).

L
lemichson
[53 posts] - Le 30/10/2009 11:34

Ce ne sont pas mes réponses mais des remarques et des constatations de W. Munter sur des erreurs fatales liées à des phrases que l'on tous entendus et le bon sens que l'on croit avoir.

Afin d'éviter la polémique je te donne ma pensée :
Vivre est dangereux et de toutes façons, on n'en sortira pas vivant alors il vaut mieux vivre sa vie même si cela comporte quelques risques que la rêver.
Me suis-je bien fais comprendre ?

F
Francoua
[340 posts] - Le 30/10/2009 13:59

Il faut prendre toutes ces méthodes pour ce qu'elles sont. Elles sont parfaitement définies: ce sont des "méthodes d'estimation du risque d'avalanche".
Mots clés: estimation, risque. Voir la définition de ces mots.
Ces méthodes ne prétendent en aucun cas "prévoir les avalanches".

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