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Accueil > Tous les forums > Neige & avalanches > [Sondage] Méthode de prévention du risque d'avalanche

[Sondage] Méthode de prévention du risque d'avalanche


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Jeroen
[13052 posts] - Le 16/09/2009 17:10

Bonjour, dans le cadre d'une présentation orale à un colloque international sur la neige et les avalanches qui aura lieu à Davos fin Septembre, Alain Duclos souhaiterait savoir si les skieurs de randonnée non professionnels de la montagne (vous quoi !) connaissent et utilisent des méthodes de prévention du risque d'avalanche.

Après avoir voté en page d'accueil, merci de préciser si vous connaissez une ou des méthodes (et lesquelles), et si vous les utilisez. N'hésitez pas à développer : Que connaissez vous exactement des méthodes ? Si vous ne les utilisez pas, pourquoi ? Racontez une expérience personnelle liée à l'utilisation d'une de ces méthodes, etc.

Merci pour votre contribution !

davidl
[544 posts] - Le 16/09/2009 17:59

Je connais plus ou moins les 3 méthodes & j'ai voté 3 "utilisation occasionnelle".
En fait c'est déjà le choix de la course la veille et le matin avant la course qui sont importants. Ensuite la méthode ne fait que confirmer des craintes vues par la vision générale du lieu.
Ayant connu 2 gros accidents d'avalanches, le facteur n° 1 de ces accidents était l'émulation entre les participants. Ainsi je ne fais que moyennement confiance à ces méthodes basées sur les stats, alors qu'un déclenchement d'avalanche est et sera toujours basé sur des critères particuliers (je déclenche ou ne déclenche pas une même pente à un mètre de distance, émulation des gens, etc - la liste est longue-)
bon ski

Jeroen
[13052 posts] - Le 16/09/2009 18:07

J'ai voté Oui j'en connais, mais je n'en utilise pas, et je m'y colle.

En fait je connais de nom, mais pas exactement le détail. Je sais qu'il s'agit de méthodes qui permettent de lister de façon systématique les critères qui doivent permettre de prendre une décision (à la maison pour le choix de la course, au départ de la rando, ou sur le terrain).

Pourquoi je ne les utilise pas ? Peut être déjà parce que lors des différentes formations que j'ai reçu, aucun des formateurs ne nous en a parlé (et je crois qu'il n'en utilisaient pas).

Ensuite parce que je ne fais jamais de listes "Pour ou contre". Je trouve que ça n'apporte rien à la décision : généralement la décision est déjà prise et on cherche simplement à s'autopersuader. Peut être le seul avantage de ces méthodes seraient de ne pas "oublier" de facteur important : "Ah oui, j'avais oublié que le BRA donnait un risque 5 sur ce versant et à cette altitude"...

Après, même si je n'ai pas l'impression de d'utiliser ces méthodes, peut être qu'en fait j'utilise des méthodes similaires pour prendre les décisions qui s'imposent dans le choix de la course et de l'itinéraire.

Déjà vu 3/4 grosses plaques partir (mais jamais dessous), et à part une, toujours dans des conditions très spéciales, qu'il était impossible de prévoir à la maison, ni au départ de la rando (uniquement sur zone)

I
imjaste
[363 posts] - Le 16/09/2009 18:21

Je connais (vaguement lu dans MM) surtout de nom l'une des méthodes mais je ne l'utilise pas.

Je trouve les méthodes un peu complexes (bcp de paramètres à analyser) pour être utiliser correctement. Maintenant, si une formation m'était proposée, je pense que j'irais de bon coeur.

Je me fie principalement au BRA et les impressions sur le terrain. J'ai suivi un stage "neiges/avalanches" au CAF il y a qques années, j'essaie de mettre à profit ce que j'y ai appris, mais je garde tjrs (enfin je pense 😊 )une grosse marge de sécurité.

P
Pierre*
[2757 posts] - Le 16/09/2009 18:37

J'ai voté Oui j'en connais, mais je n'en utilise pas

En fait j'utilise une méthode de réduction assaisonnée à ma sauce perso et adaptée au niveau de risque que j'accepte de prendre.

Quelques critères simples du style pas de sortie en zone potentiellement dangereuse dans les 48-72h après de grosses chutes (c'est là qu'arrivent la majorité des cartons) pour le reste, consultation des BRA et appréciation sur le terrain, rien de très original en somme.

Malgré une appréciation sur le terrain, je reste très sensible à l'aspect statistique. Mon appréciation sur le terrain sera différente par risque 1 ou 3. Une pente où j'aurai de petits doutes par risque 3, je ne m'y engagerai pas, mais par risque 1, j'aurais plus tendance à y aller.

M
Miko
[368 posts] - Le 16/09/2009 18:54

J'ai voté oui j'en connais et j'en utilise régulièrement.
J'utilise la méthode 3x3 et la méthode de réduction de Munter. La méthode 3x3 correspond à ce qu'on enseigne dans les formations pour la préparation d'une course et la méthode de réduction (très simple à utiliser) permet d'avoir une information sur le niveau de risque. L'intérêt de la méthode de réduction est d'obtenir une évaluation moins biaisée du niveau de risque. Par exemple, si on veut vraiement faire un itinéraire, on pourra avoir tendance à minimiser les risques (en particulier les facteurs humains), alors qu'avec la méthode de réduction on a moins ce problème. Une fois le niveau de risque évalué, on fait son choix (j'y vais, je reste à la maison, je vais ailleurs...). Il faut néanmoins connaître les limites de la méthode : ne fonctionne pas pour des pentes > 40°, minimise le danger en versant S alors que parfois le danger est sur ce versant (chute de neige puis vent du N).

Autre point important selon moi, c'est l'aspect statistique. Il me semble hasardeux de prédire la stabilité d'une pente uniquement avec des indices visuels et des sondages avec les batons. Parfois on voit les accumulations et le travail du vent, mais pas toujours. Une information basée sur la statistique est alors intéressante à connaître.

Au final, ces méthodes sont des outils supplémentaires qu'il faut intégrer dans son mode de fonctionnement.

friz
[988 posts] - Le 16/09/2009 19:17

J'en connais mais n'en utilise pas, j'ai essayé le NIVOTEST de Bolognesi, pas convaincu... je ne pouvais plus sortir. Pour moi c'est donc le BRA puis ce que je peux voir sur le terrain

T
tucco
[2105 posts] - Le 16/09/2009 21:35

Le mot méthode a une connotation de contrainte qui me hérisse un peu le poil et va à l'encontre de l'essence même du ski de randonnée . J'en connais comme vous tous, elles sont rébarbatives et je ne les mets pas en application . D'ailleurs, le fait même de penser à une d'entre elle suppose déjà un manque de sérénité et si je dois faire une rando l'angoisse collée aux fesses autant rester à la maison . Le fait de vivre en montagne et le privilège de l'age me facilitent peut-être les choses, je peux toujours me dire en fonction de ma connaissance du terrain et des conditions nivo-météo que si c'est pas bon aujourd'hui j'irai demain ou après-demain, là ou ailleurs . De toutes manières lorsque le diable titille la spatule, que deviennent toutes nos bonnes résolutions ? Elles virevoltent comme le flocon malicieux et dégoulinent au soleil comme le Munster . 😉

C
chacal74
[7 posts] - Le 16/09/2009 22:02

J'ai voté Oui j'en connais, mais je n'en utilise pas

Pour deux raisons, la première rejoint le raisonnement de jacques sourribes, et donc plutôt que de passer mon temps à faire des calculs hazardeux je profite de la course.

La seconde est que c'est une science qui n'est maheureusement pas exact, ce qui est valable à l'heure T n'est plus valable à T+1 et encore moins à T+2. Les calculs ne sont valable que par temps fixe, s'il neige c'est une tout autre histoire et la vitesse est souvent la solution.

Ma pratique me fait partir tôt le matin, voir tès tôt et de ne jamais m'attarder au sommet, ainsi je redescends toujours dans une neige que je connais.
Feeling, expérience ou bénéfice de l'âge ? on en reparle dans 20 ans!

S
squal
[3072 posts] - Le 17/09/2009 15:43

Comme beaucoup au dessus j'en connais, mais je n'utilise pas.

En fait comme Pïerre je fais une méthode à ma sauce où je garde en tête les facteurs de décision et ensuite je tranche en fonction de mon seuil de risque acceptable. La limite est assez basse et peut-être erronée certaines fois, mais pas envie d'aller tester les limites.
Tout en sachant que si j'appliquais la méthode Munter à la lettre, jamais je ne skierai de pentes supérieures à 30° car à partir de cette angulation il y a toujours un risque

Et puis des fois j'aime pas tout simplement. Donc je vais faire autre chose plus "sûr".

François Verrier
- Le 18/09/2009 08:50

Je me suis auto-formé avec le livre de Werner Munter: "3*3 avalanches, la gestion du risque dans les sports d'hiver" édité par le CAS (traduction française parfois difficile à interpréter pour les développements scientifiques). J'applique la méthode 3*3 et j'applique la MRE qui correspond à ma pratique (pratique amateur autonome du ski de randonnée mais max 3.2 au sens toponeige). Je connais les "limits" et je les vérifie en pratique. Je connais la matrice décisionnelle "dessous de bière", mais je ne l'applique pas encore. Je connais l'existence de la MRP, je n'en ai pas encore compris les détails, je ne l'applique donc pas.

Gus
- Le 18/09/2009 09:49

J'en connais et j'en utilise pas...
ça fait trop peur du coup je ne fais plus que la croix de chamrousse par les pistes ! 😜

Champlo
- Le 18/09/2009 09:55

J'ai voté Oui j'en connais, mais je n'en utilise pas

Je les connais car je les enseigne en formation mais il faut bien garder à l'esprit que ce ne sont que des formalisations et codifications du bon sens. C'est ce que l'on est sensé faire en permanence quelque soit ton activité.
Je ne dénigre pas l'outil, il est utile pour des gens qui n'auraient pas ce genre d'approche mais c'est la démarche globale qui compte.

Z
Zanne
[121 posts] - Le 18/09/2009 11:21

bonjour

pareil que tout le monde "je connais mais je n'utilise pas"...
en fait, je pense, comme l'ont déjà dit les autres, qu'on les utilise sans les utiliser, c'est à dire que leur contenu, on le connaît qd on a des bases de nivologie et on l'utilise mais de façon non quantifiée et un peu subjective...

en fait, je pense que c'est utile avec un groupe qd il y a un leader (professionnel, bénévole ou copain + expérimenté) pour argumenter ses choix

et puis en groupe de copains de niveau similaire, ça pourrait servir parfois à "objectiver" les décisions en limitant un peu l'effet de groupe ou en déclanchant les discussions qd tout le monde se dit "bâ s'ils continuent je continue aussi" ou autres effets mouton qui jouent bcp apparemment ds les accidents

mais bon en fait on l'utilise pas...

Anne

A
anghelo
[55 posts] - Le 18/09/2009 20:47

J'ai répondu "je n'en connais pas".

En fait, j'ai lu un ou des exposés de la ou des méthodes Munter (3x3 ?, réduction ?), mais je n'ai pas jugé utile d'approfondir, principalement du fait que le niveau de risque a toujours une valeur qui varie suivant les particularités locales et les heures de la journée, alors que les méthodes sont générales.

La popularité de ces méthodes arithmétiques me semble provenir surtout du fait que leurs utilisateurs sont sûr de leur capacité à maîtriser des additions, alors qu'ils restent anxieux lorsqu'ils ont à émettre des jugements qualitatifs sur la stabilité du manteau.

Depuis que j'ai déclenché une grosse plaque par risque 2, parce que ce niveau 2 m'avait rendu moins attentif, je ne regarde même plus le BRA. En revanche, même avec ce niveau 2, j'avais de façon presque instinctive fait passer mon groupe un par un au vu de la configuration du terrain. Ma conclusion est que rien ne remplace la formation sur le terrain, dispensée, même de façon informelle, par des personnes plus expérimentées que soi. Encore faut-il, bien sûr, la garder en mémoire et la convertir, peu à peu, en "intelligence du terrain". C'est une méthode "heuristique" qui demande du temps et de l'attention.

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