J'ai pas fait le malin au Malinvern

Massif : Mercantour - Alpes Maritimes Italiennes
Départ : Isola 2000 (station) (2040 m)

Topo associé : Mont Malinvern, Voie Normale en A/R

Sommet associé : Mont Malinvern (2938 m)

Orientation : SE

Dénivelé : 900 m.
Ski : 4.1

Horaires : 8h30 - 12h au sommet, 15h

Sortie réalisée grâce à Guides 06

La météo annonce beau et chaud pour la journée et l'objectif est engagé, faudra pas traîner aujourd'hui. Montée efficace dans le vallon des Terres Rouges avec un bon regel nocturne tant qu'on ne passe pas sous les mélèzes. Un léger vent frais nous accompagne mais le soleil semble déjà chauffer fort. Heureusement la tête de la Costasse nous protège de son ombre. La baisse de Druos est bien gelée, on troque les couteaux pour les crampons sur le dévers. Passés côté italien, on préfère garder les crampons plutôt que de rechausser pour une courte distance. Mais le versant est a déjà bien chauffé à 10h30 et on s'enfonce pas mal. Une fois le couloir passé, on remet les skis et la progression vers le sommet reprend jusqu'à ce que ça devienne trop raide. On croise d'ailleurs nos prédécesseurs qui redescendent déjà en belle moquette. Une cinquantaine de mètres sous le sommet on laisse les sacs et les skis pour ne garder que les crampons pendant que le guide nous encorde. Je me désole un peu de ne pas monter avec les skis jusqu'au sommet car la neige a l'air bonne, mais l'avenir prouvera qu'il avait raison. 

Montée terminale un peu usante et on débouche au sommet pour un panorama à 360 royal. Le Viso dépasse bien et on peu contempler tout l'arc alpin du Mont Rose jusqu'aux Écrins. Au sud on devine à peine la mer et quelques côtes cachées dans la brume. Après s'en être mis plein les yeux là-haut sans vent, on redescend prudemment aux ski dans une neige qui continue de chauffer. On se ré-équipe et c'est le moment de la descente tant attendue, à ne pas négliger toutefois, car au-dessus d'une barre rocheuse.

Sauf que dès que je mets mon sac sur les épaules, mes jambes hurlent batterie faible et refusent d'y aller. Je décompresse, reprends de l'eau et une barre de céréales, mais rien à faire, mes cuisses ont décidé ne me plus m'obéir. Dépité, je descends laborieusement en dérapage, la neige colle et j'arrive tout juste à faire quelques virages quand la pente faiblit. Le dernier couloir est tout aussi calamiteux, mais j'arrive quand même à la baisse de Druos. Un solide casse-croûte plus tard, on poursuit la descente dans le vallon des terres rouges vers la station, dans une moquette bien collante. Tellement collante que pour remonter les derniers mètres jusqu'à la sculpture du belvédère, on repasse en mode montée mais sans les peaux. Et ça tient !

Malgré tout une super sortie, même si mes jambes sont bien loin d'avoir la capacité de mes ambitions. À charge de revanche !