Départ : La Ruchère (1120 m)
Topo associé : Petit Som, De la Ruchère
Sommets associés : Petit Som (1772 m) Crête de Mauvernay (1812 m)
Orientation : N
Dénivelé : 1005 m.
Ski : 2.1
Sortie du samedi 16 avril 2022
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : Grand beau - horizons voilés - un peu de vent sur les crêtes - température agréable
Conditions d'accès/altitude du parking : 1120m - RAS
Altitude de chaussage/déchaussage : 1130m
Activité avalancheuse : une coulée datant de qq jours apparemment, un peu avant d'entrer dans la forêt
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
6h - L'obscurité étreint encore le Habert de la Ruchère ; ses minutes sont comptées ; la lune a jeté sa pièce d'or dans la vallée et ignore ce lieu ; si on entrevoit que la neige est là, on sent qu'elle n'est pas de celle dont on voudra se souvenir
6h20 - Le premiers gazouillis animent les taillis ; on se sent tout à coup en joyeuse compagnie
7h - Petit vent frais ; le Petit Som montre qu'il est encore en tenue décente ; jusqu'à présent, un seul déchaussage à déplorer
7h30 – Léchaud est décolleté dans le dos et sur les épaules ; se croit en été celui-là !
8h – Bonne surprise ! De Roche Rousse à Bovinant, du bon ski sans interruption, idem sous le Habert ; il faut à présent de nouveau retourner à l'ombre
9h – Qu'il fait bon sur la Crête de Mauvernay que le soleil dore déjà ! On s'y éterniserait à l'instar du Monastère blotti en contrebas
9h30 – Descendre/remonter, c'est toujours skier ! Deux humains me croisent sous Bovinant, un groupe à Roche Rousse ; ai dû abandonner l'idée du Grand Som : les peaux, lessivées, déclarent forfait, je leur passe ce caprice
10h30 – Petit Som atteint à pied par le sentier d'été sur la crête, complètement déneigé et cerné de crocus blancs, mauves et violets
11h – Fini. La descente n'a pas été catastrophique, agréable même, avec la saveur douce-amère d'une (peut-être) dernière chartrousine ; je remercie mes peaux de m'avoir fait revenir tôt, 1h plus tard et ce n'aurait sans doute pas été la même chanson
Merci à stefpetitcaillou (avt hier) et à Cemireg (hier) d'avoir dit que c'était encore possible ; sans eux, éloignée du terrain depuis 1 semaine, je n'aurais peut-être pas eu l'idée de tenter ma chance
PS : Aujourd'hui, vous l'aurez noté, mon dénivelé est de 1005m. A ceux qui me diraient que le compte de ces 5m est ridicule, je répondrais sévèrement qu'ils se trompent. Quelle tête feront-ils fin juin (ou même avant, au train où vont les choses) s'ils se rendent compte que leur cumul de D+ est de 99 995m et qu'il leur faut faire min 500km A/R pour dénicher le seul névé rescapé du réchauffement climatique et des brutaux dérapages de skitouristes sans grâce pour atteindre le Graal des 100 000 ? Ce n'est certes pas mon problème, mais par mon exemple, j'avertis les autres, les imprévoyants....