Départ : Villar d'Arêne (Pont d'Arsine) (1667 m)
Topo associé : Grande Ruine, Tour de la Grande Ruine
Sommet associé : Grande Ruine (3765 m)
Orientation : T
Dénivelé : 2650 m.
Ski : 3.3
Sortie du samedi 3 avril 2021
Conditions nivologiques, accès & météo
Bleu. Le matin froid et vent (en versants Est et nord ), après midi plus de vent et bien chaud au soleil.Etat de la route : ras
Altitude du parking : 1720
Du très bon, et du pas bon du tout.
Dans le pas bon : globalement la zone est peu enneigée (avec le peu de points de comparaison que j'ai). On skie souvent sur la neige orange. Les couloirs sont secs ou mal remplis (voir photos "conditions"). Le col des Neiges est en état très bof. Le haut du col de la Casse déserte, en versant ouest, ne passe pas à ski : étroit à côté de la trace "à pied" puis barre rocheuse sèche (des traces de dérapage et escaliers montrent que certain.es ont tout fait à ski, chapô pour le passage de la barre, voir photo...). Le ressaut glaciaire passe en rive gauche, mais pas large.
La descente de la brèche des Chérubins pas top non plus : prise un peu tard (lourde), et abimée par les coulées/plaques.
Dans le bon, histoire de sauver la troisième étoile : très bonne poudre sur fond dur en versant N-E du col de la Grande Ruine, très bonne moquette vers 14h30 (puis s'allourdissant) en descente du col de la Casse Déserte une fois passé le haut.
Altitude de chaussage (montée) : 1940
Altitude de déchaussage (descente) : 1920
Activité avalancheuse observée : rien durant la boucle, mais des plaques (40 cm épaisseur environ) parties dans la descente sud de la Brèche des Chérubins, du genre neige alourdie glissant sur le fond jaune. Il en reste à partir : gaffe aux horaires.
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Avec Al., Ya.
La Bérarde - Col de la Grande Ruine - Brèche des Chérubins - Col de la Casse Déserte - La Bérarde
J'avais pas anticipé la dernière mauvaise blague du monarque-épidémiologiste. Et pas non plus une interdiction de manif samedi après-midi (on devrait pourtant s'y habituer). Me voilà brutalement dépourvu, désoccupé, sans plan convaincant, mais fort motivé pour aller là-haut loin au-delà des 10km de la laisse à venir. Heureusement que Al. me sauve la mise en me proposant le genre de très beau tour dont il est coutumier avec le Ya. : de l'inédit, ce penchant alpin qu'ils n'omettent jamais et un côté bambée en bonus.
Départ fort fort tôt (on a de la route, et on craint la chaleur) pour la route de la Bérarde récemment ouverte. Le vallon des Etançons s'illumine petit à petit, les sommets autour aussi : forcément, c'est superbe. Premier col, celui de la Grande Ruine, là-haut le ventilateur est en route, la neige vole sur les falaises puis redescend en petits wind drifts. C'est beau, mais ça pèle.
Second col, la brèche des Chérubins. Quelle ligne élégante ! Le début de la montée est pénible, la poudre glisse sous les peaux, ça râle un peu dans l'équipe (d'autant que Ya., malade, commence à moins kiffer la bambée...). Le passage du ressaut est étroit et un peu délicat, la neige et les cailloux que le vent nous y balance mettent une sacrée ambiance. Une fois dans la rampe finale, plus de vent, c'est le plaisir de la montée des marches d'une bonne trace. La descente, par contre, si elle est skiante, n'est pas rassurante dans une neige trop chaude.
Le troisième col, celui des Neiges, n'est pas en très bon état non plus, on le redescend à pied, c'est mou.
Le quatrième devait signifier soulagement de la fin des montées, et plaisir d'une belle et longue descente. Sauf que, fichtre, lui aussi se la joue grande ruine sur la partie raide, je ne l'avais jamais vu comme ça, on ne chausse qu'une fois atteint le premier grand plat... Mais ensuite, c'est la moquette prévue, et là c'est chouette, et long !