#balancetontraceur - Ski de randonnée

Excellent et bien souvent vrai !

Je plussoie !!!! Excellent cet article !

On peut être d'accord mais on peut aussi se dire que quand la trace n'est pas bonne, l'indépendance d'esprit du skieur de randonnée devrait le pousser à la refaire ou à se taire....
J'ai clairement l'impression que cette année, notre activité voit arriver plein de petits nouveaux pour qui une conversion c'est un changement de religion et une trace, c'est une personne de sexe feminin appartenant à un ancien peuple de l'est.... toutefois j'ai aussi l'impression que nous nous sommes habitués à profiter des belles traces faites par nos prédécesseurs.
Si c'est dur pour les autres, ça l'est aussi pour moi de voir une trace hyper pentue et de me dire que je vais devoir retracer mais c'est aussi le coeur de cette activité. Après tout le ski de rando quand on ne trace pas, c'est un peu moins du ski de rando...

"Une trace est une signature" Gaston Rébuffat

"Le collant pipette est une pourriture". Stéphane.

Au Dôme de Vaugelaz, je me demande où il a trouvé du 40° !!!
La carte des pentes colorées est éloquente (et sans couleur jaune orange...). Ceci dit, c'est vrai que parfois, c'est bien raide : moi aussi je vieillis :-(

Parfois je me dis que celui ou celle qui a tracé tout droit l’a fait pour garder un maximum de pente vierge pour la descente :) puis je me dis qu’ils ont bien dû en chier à brasser 30 de poudre en allant tout droit, et que les conversions quand elles sont bien faites, c’est aussi esthétique que les ondulations à la descente :wink:
Alors si j’ai le temps, je retrace, en essayant de m’appliquer à faire un joli truc; parce qu’au final j’aime bien tracer et comme l’a dit Mikael c’est un peu l’essence de ce sport! Sinon ben... je mets les courtes et je monte le nez dans les spatules :)

Je rajouterai qu'une trace à "l'ancienne" avec de beaux zig zag, de beaux virages, avec un minimum de conversions c'est la preuve d'une bonne lecture du terrain et question plaisir (pour moi) il n'y pas photos.
De plus ce genre de trace permet une descente en sécurité par temps de gros brouillard (on m'avait dit ça à l'ENSA)
Scusez moi je vais farter mes "yétis" et vérifier mes Silvretta !!!

Si encore les traces etaient régulières et suivaient bien le terrain, le probleme, c'est que c'est souvent des traces focalisées sur ses spatules donc ca monte raide, ca part a plat, ca redescend, ca repart raide....
Le plus simple dans ce cas, c'est d erefaire la trace...

Suis un peu choquée par ceux qui s'attendent à une trace "prête à l'emploi" qui ménage à la fois leurs mollets, leurs biceps et leurs méninges et leur indique en même temps la direction ainsi que l'évitement des zones à problème. Là où je rejoins les amateurs de belle trace, c'est l'aspect esthétique et harmonieux. De tous temps, le souci de l'esthétique a été diversement partagé et le lien avec l'efficacité négligé. En plus, longtemps le matériel a difficilement permis de faire des traces raides. Maintenant, le nombre des personnes se trouvant sur une classique (surtout lorsque la nivologie est problématique) entraine effectivement un chaos visuellement désagréable. Le "problème" se limite à ça.

Une belle trace,
c’est une trace qui joue intelligemment avec le relief et les conditions de neige,
c’est une trace qui conserve une pente à peu près constante,
c’est une trace qui vous fait prendre du dénivelé sans que vous ne vous en rendiez compte,
c’est une trace qui peut se suivre sans cales et qui sera praticable même regelée,
c’est une trace qui évite soigneusement les futures traces de descente,
c’est une trace que les suivants ne se sentent pas obligés de retracer.

Tracer serait-il un art en perdition ?

On serait pas un peu en train de se toucher la nouille là ? :roll:

Complètement PhilO

Une trace où l'on peut se toucher la nouille est considérablement une belle trace!????

Pour consommer une trace, il suffit d'aller dans les stations qui offre des itinéraires de ski de rando...
Vous aurez une trace standard, différents niveaux de difficulté, en zone sécurisée.
Le ski de rando en milieu naturel c'est autre chose...

Nuance à apporter sur un point de l'article : à mon sens ce ne sont pas les collant pipette qui tracent raide. Avec des skis en 60mm au patin, cales de 38mm et peaux qui ne couvrent même pas la longueur du ski, en traçant raide... ça glisse.
Sur la Pierra Menta, les traces sont faites à 20°, ce qui n'empêche pas les meilleurs de monter à 1400 m/h.

Si c'est une affaire personnelle de tracer raide et que le ski de randonnée c'est aussi faire sa trace à la montée... Qu'en est-il quand c'est béton regelé, qu'on ne peut pas retracer moins raide ?

Tu met les couteaux

Et en plus une trace trop raide et inégale crame irrémédiablement et rapidement les plus faibles !

C'est pas ça le but ??? cramer les plus faibles avec la pire trace de monter pour être tranquille à la descente ? ...:-)

Ben oui c’est quand même ca l’idee haha

Chacun est libre de faire sa trace comme il veut, si on la trouve trop raide, on en fait une à sa mesure, et aussi une trace qui suive le terrain naturellement pour éviter les pentes raides et les risques liés.

« C’est à la trace de montée qu’on reconnaît la classe du skieur. Elle doit être absolument unie, de pente constante, évitant soigneusement les « conversions » qui présentent pour les débutants des difficultés et une fatigue difficile à imaginer par les camarades expérimentés. Si vraiment il faut en faire, ce sera sur un vague replat ''rassurant'' et en en marquant bien l’emplacement.
L’allure sera, elle aussi, constante et suffisamment lente pour que le plus faible ne soit pas distancé. Si un replat se présente on ne forcera pas l’allure, mais on en profitera pour récupérer. Une halte toutes les heures permettra de boire, de grignoter et d’adapter ses vêtements à la température. Il ne faut jamais céder à la tentation de s’arrêter, sous divers prétextes, toutes les cinq minutes. C’est source de fatigue. »
Philippe et Claude Traynard, 103 sommets à ski, Editions Arthaud, 1985.

« Une des joies les plus rares du ski, ignorée d’ailleurs de ceux qui ne quittent pas les pistes. Plaisir d’ordre graphique, presque sensuel: graver une belle trace sur la page scintillante des neiges. La vraie trace des bons skieurs. »
Samivel (1907-1992), Cimes et merveilles, Editions Arthaud, p 31.

«  L'amour c'est comme le ski ça laisse des traces. »
Anonyme, Brève de comptoir.

« La trace dans la neige en ski de randonnée: La bonne trace est celle qui emprunte le plus court chemin en toute sécurité avec le moindre effort. Prendre un cap et relever la tête le plus souvent possible pour garder la trace bien droite, épouser le relief pour être régulier dans la raideur, aller au bout des traversées afin d'éviter au maximum les conversions et ainsi avoir la possibilité d'être le plus éloigné possible les uns des autres. Le virage en conversion demande un changement de rythme, tourner tant que cela est possible en "pas de patineur".
L'accroche de la neige se modifiant très rapidement, une trace peu devenir très rapidement inutilisable par les suivants.
Tracer son chemin est un véritable plaisir même si cela demande un peu plus d'efforts, mais quel plaisir de chercher son itinéraire, apprécier les qualités du manteau neigeux, monter en silence afin d'écouter le bruit de la neige et du manteau neigeux, et de travailler pour ces compagnons. Lorsque l'on rejoint le traceur on commence toujours par un "merci pour la trace" et la conversation est engagée. A la descente on se retourne pour admirer sa trace, à la montée on vérifie si tout le monde marche bien dans ses pas. Une belle trace devient vite une signature éphémère. »
Anonyme, Brève de comptoir.

Ah oui une belle trace, une trace qui épouse le relief, pensée pour une montée sans s'en rendre vraiment compte, pour profiter aussi du paysage sans s'asphyxier.. Un joli livre à découvrir: l'art de la trace de Cédric Sapin-Defour chez Transboréal, 2020. Ecrivain du Beaufortain, ce petit livre philosophique contient de vraies perles de littérature.. A voir ici : alpinemag.fr/livre-art-de-la-trace-cedric-sapin-defour/

Le collant pipette est un épicurien : il veut que ça glisse à la montée donc il ne trace pas raide, pour pouvoir profiter de la sensation de se sentir "voler".

J'avoue, je suis traçosaure. Je me lève tôt tous les matins pour ma petite sortie avant le télétravail covidien, et avec les fréquentes neiges nocturnes récentes il faut souvent tracer. Je suis pressé, avec des cuisses de cycliste, des fats et des peaux toutes neuves, alors je monte tout droit. Et ça m'énerve le lendemain de voir 4 ou 5 autres traces de montée qui s'entrecroisent dans tous les sens ! Aucun sens du respect du travail des autres !!! ;-P

Mais bon, j'ai aussi l'histoire inverse. Ya qq années au Rochail j'avais fait une belle trace en profonde avec des belles conversions, et à la descente je croise un papy en train de monter tout droit (pour ceux qui connaissent, la pente est qd mm costaud!) Étonné, je m'arrète et lui demande... il me répond qu'il a 2 genoux en titane et ne peux pas faire les virages... Bon, j'aurais du rester pour regarder la descente...

Tracer loin devant dans une face vierge et y laisser son empreinte est une jouissance d'ordre sexuel .....
dont il faut profiter sans limite avant que d'en être privé par le poids des années

Faire la trace.
A la fois effort et plaisir, performance individuelle et empathie pour les suivants. J aime ces paradoxes

Le ski de rando a cela de commun avec a voile que le chemin le plus rapide et le plus rentable physiquement n'est pas toujours le plus court.

Excellent, et j'adore certains commentaires,
La rando, c'est la liberté, à chacun de suivre ou non une trace qui ne lui convient pas. Il y a de la place pour faire la sienne. pas besoin de balancer le traceur pour autant.

Excellent !

Bonsoir, bien sympa la plupart des commentaires.
Si la trace parait trop raide, c'est que l'ensemble (bonhomme + sac + fixe + ski ) est trop lourd :)
Après si c'est trop raide il y a la place pour faire sa propre trace
Pas encore évoquée... la pente peut aussi dépendre du morceau que tu écoutes et éventuellement si tu as les CRS aux fesses :)
C'est vrai avec l'âge on convertit de moins en moins.
Bon assez de bêtise quoique, autrement par temps de tempête comme ces jours -ci la trace reste moins longtemps
a+

La trace dit beaucoup de chose de son auteur, expérimenté ou pas, hésitant ou pas, connaisseur du quartier ou pas; on peut deviner même sa condition physique, et ci celle-ci semble excellente au départ (traçage raide), on peut éventuellement déceler un fléchissement plus loin, lorsque la raideur s'amoindrit; (ou bien déceler qu'un nouveau traceur a pris le relais) on sait aussi combien nous précèdent, 2, 3 ou 4 personnes, ou bien un solitaire....on peut tenter de deviner son rapport au risque nivologique, on peut deviner sa lecture du terrain, intelligente ou pas, à vocation "économique" physiquement, ou de type bourrinator.....on pourrait même le rattraper plus loin, discuter avec lui et être surpris de nos déductions hâtives et erronées !!! Bref ça occupe l'esprit de la suivre et ça mobilise bien le cardio de la faire, et je pense que ça plait à chacun de l'imprimer dans le décor, quelques soient les moyens physiques de son auteur.

D'accord @gerard
En comptant les trous de bâtons tu sais combien il y a de personnes devant, à la forme des trous tu sais si ce sont des bâtons light ou pas, tu peux déduire de la trace la largeur des skis....*
En regardant la trace il est possible aussi parfois de connaitre la météo lorsque la personne à tracé. Voir l'heure
a+

Bon, le sujet has been. Le marronnier de skitour.
Faites vous pipi sur la trace ?

Bon, le sujet has been. Le marronnier de skitour.
Faites vous pipi sur la trace ?