Avalanche Grand Arc / Lauzière 24 janvier 2021 - Neige et avalanches

www.data-avalanche.org/avalanche/1611514562817

intéressant, la photo montre bien la sous couche parfaitement lisse qui n'avait aucune cohésion avec la plaque à vent en surface bien visible. dans une pente à 30/35°, ça ne pardonne pas beaucoup!

Bonjour,
J'étais avec le groupe, je pense qu'on s'en sort bien surtout car la couche de neige qui est partie était légère sans cohésion et globalement de faible épaisseur.
Deux erreurs de notre part:
1- Repartis du Lac Piéru sans discussion alors qu'on arrivait en zone 30-35° par risque 3. Inconsciemment, comme c'était tracé (8 skieurs avant nous) on a sous estimé le risque alors qu'on avait ciblé le lac comme point de décision.
2- Monté en groupe (5) sans espacement, donc surcharge...

@MASK : tu n'aurais pas ta petite idée d'analyse par hasard ? Peut être même qu'on en a parlé...

J'étais avec Denis, je partage également son analyse.

@maxime38 : effectivement j'ai assisté à la scène de loin, ça fait froid dans le dos.
Je me suis dit au fond de moi (quand j'ai vu couler, et que j'avais vu le groupe de 6 s'engager dans la pente) que j'étais bon pour taper un sprint pour aller chercher des morts.
Je pense que le témoignage des concernés est capital, surtout pour insister sur une règle de base sur les distances de sécurité.
Merci donc pour le retour.

Pour revenir sur les circonstances et notre attitude qui à provoqué le déclenchement à distance de l'avalanche.
Un manque de discernement certain de notre part et d'analyse de plusieurs événements remarqués préalablement :
1/ observation de transport de neige
2/ une personne fatiguée dans le groupe
Arrivé au lac Piéru, je repart avec peu d'échange avec mon binôme
1/ une trace déjà existante engageante
2/ pas assez de distance entre nous donc surcharge du manteau
3/ La personne laissée au Lac repart et nous ne réagissons pas
Le déclenchement a lieu au passage du troisième de notre groupe lors de sa conversion sur le lèvre de la croupe, huit personnes étaient déjà passé. Nous sommes dans une pente supérieur à 30°.
Le groupe qui était au Petit Arc a immédiatement réagis et communiqué avec nous. Merci
Les enseignements :
1/ L'excès de confiance dans une trace existante, j'ai souvent fait demi-tour quand j’effectue moi même la trace, très rarement quand la trace existe.
2/ La surcharge du manteau, point très important
3/ l'appel de la poudreuse
La montagne nous à gentiment rappelée à l'ordre, que cette expérience soit bénéfique pour tous.

Il manque manifestement la préparation. J'ai lu le BERA, j'ai regardé les pentes.... Une fois sur les skis les mesures de réduction du risque sont d'autant plus simples à prendre si le choix de la course a été bien conduit préalablement.

Merci Philtrace pour ton retour et ressenti, content que tout aille au mieux. Effectivement c'est compliqué de gérer l'envie et on baisse vite la garde quand y'a du passage ... y'a aussi, malheureusement, une part d'aléatoire. J'ai été dans un cas similaire il y a longtemps ou un groupe de 6 serrés sont passés (fragilisation) et quelques minutes après, seul, j'ai tout fait partir... En tout cas, quoi qu'en pensent les jesaistout, mon analyse BERA+sortie de ce we reste la même et seule la couche supérieure est partie en surface (?) et c'est arétée après la partie raide. Le seul truc a se rappeler est surtout qu'il faut éviter les regroupements, c'est pas facile à gérer en balade ...

@MASK : je me demandais si c'était pas toi avec "Coco"...
@Philtrace : 7 passages exactement avant (dont 7 en montée avec moi et 3 en descente). Effectivement le manque d'écartement est indubitablement le fait déclencheur puisque nous sommes tous (3+1+1+2) passés sur la même trace. Cela arrive malheureusement souvent que les traceurs prennent des précautions et que les suivants les ignorent en constatant simplement que c'est passé (j'ai déjà constaté ce phénomène plusieurs fois et je ne juge personne). Heureux qu'il n'y ait pas eu plus de conséquences pour vous, je considère que ça aurait pu être pour moi aussi (à la descente).

@ maxime38 : c'est bien cela, j'étais avec Coco et on a dû discuter à notre deuxième montée. On s'est suivi en descendant la combe ombragée sous le char de la turche non?

@MASK : C'est ça ! il me semblait bien que c'était toi ;)

Bonjour,
Je suis le skieur fatigué dont parle Philtrace et j'étais en-dessous du groupe des 5. J'ai donc reçu "de plein fouet" la coulée.
J'étais en train de déchausser pour dépeauter.
C'était ma 1ère avalanche et le plus impressionnant pour moi a été la vitesse fulgurante avec laquelle la vague de neige est arrivée sur moi et le silence assourdissant.
Après, je ne me souviens plus de grand-chose à part m'être retrouvé sous la neige et de m'être agité pour sortir à l'air libre.
Plus de peur que de mal ... J'ai perdu un ski et une paire de lunettes, mais je suis encore là!