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Il y a 61 ans, l'Affaire Vincendon-Henry
Proposé par Combloux555 le 09.01.18 à 09:35 :: www.montagnes-magazine.com :: 3487 vus :: 1053 clics :: 10 commentaires :: Alpinisme
L'histoire de ces deux jeunes alpinistes perdus sous le sommet du Mont Blanc, et que les secours échouèrent à récupérer. Le drame a enclenché la professionnalisation du secours en montagne. »Commentaires
une synthèse assez complète en anglais
www.summitpost.org/shipwrecked-on-mont-blanc-the-vincendon-and-henry-tragedy/1001404
En version audio...
www.franceinter.fr/emissions/affaires-sensibles/affaires-sensibles-28-novembre-2016
La réédition chez Guérin du livre de Y. BALLU, Naufragés au Mont Blanc, avec les photos non publiées alors dans l'édition Glénat de 2002 par égard pour les familles décédées depuis.
www.editionspaulsen.com/catalog/product/view/id/1588/s/naufrage-au-mont-blanc/category/525/
Il y a quand même des points difficiles à comprendre dans cette histoire, voire une succession d'entre eux, notamment:
1) on monte en hélico faire un sauvetage entre le Dôme du Goûter et la combe maudite. On n'emmène pas la clef de Valot (!).
2) On envoie 2 des 4 secouristes droppés forcer la porte de Valot, plutôt que de concentrer son énergie sur la recherche des "naufragés du Mont Blanc".
3) Quand on a rejoint ces derniers, à l'agonie depuis des jours, on ... les laisse seuls dans l'épave de l'hélico et on emmène d'abord les deux autres à Valot.
Le tout sans aborder le désencordage des deux paires en direction du sommet, la décision de les laisser pour morts sans en être sûr, l'obstruction vàv de ceux qui avaient plus d'entrain que d'autres pour organiser une opération de sauvetage, ou la postposition de mise à disposition d'alouettes. Les types ont certes leur part de responsabilité dans ce qu'il leur est arrivé, mais on a quand même cumulé les erreurs dans les tentatives de sauvetage ...
Toujours difficile de juger a posteriori.
Quand on a tous les éléments après coup, c'est facile d’émettre des suppositions sur ce qui aurait du se passer...
C'est comme pour les crimes, où l'on se demande comment des "loupés" dans l'enquête on pu conduire bien souvent à manquer de peu un tueur qui récidive (Guy Georges par ex de mémoire qu'on avait relaché après une audition...)
En attendant on arrive toujours pas à faire la lumière sur la gamine Maélys alors qu'on a le "présumé innocent" Lelandais sous la main...
C'est certes facile mais il faut aussi oser appeler un chat un chat.
Monter pour une opération de secours au grand plateau sans la clef de Valot, c'est objectivement idiot.
Du reste les critiques existaient déjà en temps réel - certains (pas seulement des journalistes, également d'excellents alpinistes de l'époque) n'ont pas hésité à dire vertement les choses (notamment qu'ils auraient été sauvés s'ils avaient été des gars de la vallée). C'est dès que des secouristes ont manqué à l'appel que l'on a enfin mis le paquet.
Lisez l'ouvrage très documenté de Yves Ballu (ed. Guérin), ça évitera les déclarations infondées. Oui, on a réellement abandonné ces deux jeunes dont le malheur était de ne pas être de la vallée et les guides du cru, qui "n'étaient pas là pour risquer leur peau pour des inconscients qui partent en montagne en hiver..." ne sont pas sortis grandis de ce désastre.