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Accueil > Actu > Nature et Ecologie > Je soutiens l'Appel !

Je soutiens l'Appel ! - Nature et Ecologie


33 votes

Je soutiens l'Appel !

Proposé par youlos le 10.12.11 à 12:47 :: www.appelpournosmontagnes.org :: 912 vus :: 660 clics :: 11 commentaires :: Nature et Ecologie

"Qu’on y vive, qu’on en vive, qu’on s’y ressource, la montagne nous offre l’expérience de la beauté des paysages, de la nature et du partage.
Cette expérience n’est possible que grâce à un équilibre entre l’homme et la montagne.
Conscients de la fragilité de cet équilibre nous nous sentons le devoir de lancer un appel pour nos montagnes." »

Commentaires

N
Nicolas315, le 11.12.11 11:38

Quelques remarques en tant que réalisateur sur le film de lancement de l'Appel.

- J'ai eu seulement 8 jours pour réaliser ce film. Merci à Olivier Alexandre, Yoann Périé et Bertrand Delapierre pour m'avoir prêté main forte en me donnant leurs images.
Mais en si peu de temps, je n'ai pas pu rassembler toutes les images que je voulais, et j'occulte forcément une grande partie du monde de la montagne.
Je trouve que les images sont trop orientées sport et environnement, et pas assez tourisme, patrimoine et montagne à vivre.
Or, c'est aussi ces derniers points que soutient l'Appel. Merci donc de faire preuve de compréhension dans l'interprétation de ces images ; le mieux reste de consulter le dossier de presse, plus complet, sur appelpournosmontagnes.org.

- La présence de Petzl et Patagonia dans cette vidéo se justifie par leur qualité de signataires, ils ont par conséquent eu l'opportunité de s'exprimer (leurs propos à lire en voir en entier sur appelpournosmontagnes.org).

Invité, le 12.12.11 15:59

Attention, l'écologie c'est de la politique (politique = questions du vivre ensemble) et la politique , de près ou de loin est me semble t-il interdite sur Skitour (j'ai en tous cas été censuré sous ce prétexte).

Il ne faut surtout pas décoller notre regard de nos spatules et rester bien concentrés sur notre petit bonheur privé...
Ah, je n'y avais tout d'abord pas pensé mais ce qui change tout c'est que mon petit bonheur privé passe par la préservation des jolies vues qui s'offrent à moi quand je randonne...donc là, on a le droit d'en parler.

Ben vous voyez, j'ai compris tout seul !

Invité, le 13.12.11 08:35

Bien sûr qu'il faut lever les yeux de nos spatules ! Je lis la première phrase de l'appel, puis je consulte la liste des "souteneurs" et je m'étonne : où sont les acteurs de la vraie montagne : agriculteurs, éleveurs, bergers, toutes gens qui étaient en montagne bien avant que les monchus ne débarquent. Ils ont façonné notre terrain de jeux, créé les chemins pistes et sentiers, défriché, bâti, humanisé la montagne. Ce sont nos indiens ?
Lorsque nous nous ébahissons devant la beauté d'un hameau comme celui de l'Ecot et de tant d'autres, pensons-nous à la somme de sueur qu'il a été nécessaire de produire pour ériger ces maisons de pierre à la seule force du poignet. Et aux conditions de vie que ces gens ont endurées.
Il me semble incongru qu'aucun de leurs descendants encore en activité ne figure dans la liste. Et oui, ils sentent parfois la vache ! C'est pour celà qu'ils ne sont pas à vos côtés ? Pourtant, c'est pour nous produire les fromages que nous dégustons d'un air émerveillé. Alors, si nous voulons avoir un peu de crédit, et de respect, il serait bon de leur demander également leur avis sur le devenir de nos, leurs paysages

Invité, le 13.12.11 10:10

Complètement d'accord, cet "appel" est flou, creux, soutenu par des peoples qui le décridibilisent. Parler de développement durable et etre soutenu par des globe trotteurs ayant fait mille expés autour du monde est risible.

C'est un truc de bobos, fait par des bobos et pour les bobos. C'est pour cela qu'il n'y a pas de forestiers, de bergers, d'indigènes quoi.

T
tivet, le 13.12.11 10:16

MIPHA a raison, lancer un appel pour la montagne, c'est lancer un appel pour l'environnement au sens large, et cela comprend les sociétés qui y vivent. Des générations de connaissances, de savoir faire, de savoir être, de travaux quotidiens... intégration du milieu, du risque, de l'entretien de l'espace dans une agriculture, une tradition, une société rurale.
Dans bien des endroits les paysages se ferment, les volets ne s'ouvrent plus qu'en saison de tourisme, les jeunes partent faute d'avoir les moyens de rester au pays, les chasseurs sont de moins en moins nombreux pour tenir à distance les arcosses qui bouffent les chemins. Il faut donc chercher un équilibre entre espaces sauvages, tourisme industriel ou "responsable", et la vie du terroir, le respect de l'avenir de ce qui fait aujourd'hui l’identité réelle et authentique de cet environnement magique...

N
Nicolas315, le 13.12.11 10:35

@MIPHA et Tivet
Pour ce qui est du film, comme je le mentionnais :
"J'ai eu seulement 8 jours pour réaliser ce film. Je trouve que les images sont trop orientées sport et environnement, et pas assez tourisme, patrimoine et montagne à vivre."

Néanmoins, le monde rural de la montagne (agriculture et pastoralisme) est bel et bien évoqué par l'image dans le film avec les images que j'avais à disposition.

Dans le dossier de presse (www.appelpournosmontagnes.org/wp-content/uploads/2011/12/DossierPresseMW-bd.pdf), cette facette de la montagne est explicitement évoquée.

Je ne suis pas à l'initiative de cet appel et je n'en maitrise pas l'avenir, mais vous devriez voir très bientôt les choses se préciser.

@Troll
Je vous laisse consulter la liste des signataires pour effectivement constater que la liste des signataires ne se limite pas aux sportifs.
www.appelpournosmontagnes.org/cest-qui/plus-de-130-appelants

Parmi eux : Patrick LE MEIGNEN (Directeur ONF Bouches du Rhône-Vaucluse puis dans les Alpes de Haute-Provence), Pierre RABHI (agriculteur), et bien d'autres personnes d'autres horizons que le tourisme et le sport. Leur absence de témoignage vidéo s'explique encore une fois par l'impossibilité logistique de recueillir leur témoignage vidéo dans les temps.

Un débat aussi intéressant en face :
www.camptocamp.org/forums/viewtopic.php?id=208098&p=1

Invité, le 13.12.11 11:05

Effectivement, j'en ai même trouvé un 3° Bernard FISHESSER. Sur 135 !! Quand je parlais des indiens !!!

V
Valmag, le 14.12.11 12:47

Mipha et Tivet abordent un point intéressant : la question de la VRAIE montagne, avec les VRAIS acteurs : les agriculteurs, éleveurs, bergers. Ça, malheureusement, j'ai bien peur que ce soit une vision erronée de la montagne. Ces vrais acteurs ne représentent plus que quelques % des habitants des Alpes (de 1% en haute Tarentaise à 8% en haute Maurienne, 7% en Beaufortin, 0.8% en Briançonnais et 2.8% en Queyras). Ils se comptent souvent sur les doigts d'une main dans les communes. La VRAIE montagne idéalisée n'existe plus. Le hameau de l'Ecot n'est encore debout que parce que ses maisons ont été rachetées et restaurées par de riches résidents occasionnels, c'est maintenant un hameau artificialisé. On s'ébahit devant un hameau mort.

T
tivet, le 15.12.11 09:22

Je ne comprend pas cette notion de vrai faux....un pisteur, un forestier, un charpentier ou un cantonnier sont bien vrais... Il existe aujourd'hui encore 60 000 exploitations agricoles de montagne en France. Et ces 60000 exploitations entretiennent quasiment tous les espaces ouverts persistants (hors haute montagne bien sur). Il ne faut pas oublier que la population qui travaille le paysage, ce dont les bêtes! Sans ces animaux, sans la vie autour des exploitations et des produits issus de l'agriculture, sans les filières du bois, des services, sans tous les métiers qui font qu'un village, une vallée, un pays existe, la montagne ne serait plus qu'un parc d'attraction pour touristes ...
Le tourisme a été un bien, il a permis de transfigurer les conditions de vie en montagne, de garder de l'emploi, de réaliser des infrastructures. Le tourisme aujourd'hui a besoin de cette authenticité, de la pluralité et de l'équilibre des villages et villes de montagne comme en témoigne la montée en puissance de l'immobilier en haute maurienne par exemple ces derniers temps.
Aujourd'hui un appel pour la montagne impose de définir ce qu'est la montagne...ce qu'on intègre dans ce concept. Selon moi il ne peut se faire sans laisser la main aux locaux et sans les laisser vivre dans leur milieu. Je crains fort qu'on ne protège plus facilement une fleur qu'un noyau social de village... difficile d'aller contre lorsque les décideurs parisiens sont eux même friands de ce tourisme qui pousse les montagnards à aller habiter en ville à grand coup de flambée immobilière... et si on inventait un moyen d'adapter le tourisme au milieu avant d'adapter le milieu au tourisme?? Peut on raisonnablement continuer à défoncer des montagnes parce que la demande est de skier sur des pistes faciles, peut on laisser mourir des vallées parce que le tourisme réclame de vivre luxueusement dans le l'habitat traditionnel? c'est peut être ca le challenge des années à venir...?

Invité, le 15.12.11 11:00

Bonjour

tout d'abord merci à Nicolas qui comme il le rappelle a réalisé ce film très vite.
Ensuite, je me permets de signaler que ce film est un élément de communication et qu'on ne peut le définir ni le prendre comme "l'Appel" en tant que tel qui est un processus ouvert d'échanges, une démarche en construction permanente pour façonner d'autres manières de penser et de faire la montagne.
Bien sur on peut reprocher dans ce film comme dans la liste des signataires la sous représentation de certains représentants d'activités socio-économiques fondamentales en montagne. Mais c'est aller bien vite en besogne que d'en conclure que cette démarche les ignore. Bien au contraire. Cet Appel est le fruit de nombreuses années de travail et de réflexion sur le terrain, en montagne, par plusieurs structures, associatives ou non, environnementalistes ou non, plutôt penchées sur le développement économiques (touristique, agricole, ou autres).
Si des représentants de la diversité de la montagne n'apparaissent pas assez dans cette démarche c'est qu'il faut leur laisser le temps de rejoindre le mouvement, s'ils le veulent bien évidemment.
Il ne faut pas oublier les pressions qui pèsent aujourd'hui sur certains secteurs économiques et donc sur leurs représentants. Je pourrai vous citer nombre d'agriculteurs ou même d'exploitants de stations de skis qui partagent l'idée de cet Appel...et pourtant ils n'ont pas signé. Pourquoi ? Parce qu'ils ne peuvent pas ou parce que ça les mettrai en porte-à-faux par rapport à certains de leurs partenaires, financeurs, soutiens politiques, etc.
Cet Appel est porté par deux associations "marquées" mais aussi par l'ANCEF. S'engager publiquement par une signature dans une démarche portée par CIPRA et MW, ça fait peur à certains. On le comprend et il faut aussi l'avoir en tête.
C'est bien pour cela que l'on ne tient en aucun à ce que cet Appel soit "le notre" mais c'est celui de tout le monde, de tout ceux qui souhaitent rentrer enfin dans un débat sur l'avenir de la montagne, un débat qui reconsidérerait enfin toute la diversité de la montagne comme espace de vie. Cet élargissement il est en train de se faire, ces acteurs de la montagne qui font défaut dans la phase de lancement de la démarche, ils arrivent.
Quand on lance un processus comme celui là, il faut toujours des gens devant. L'enjeu est que les gens devant sachent s'effacer pour laisser toute la place à tout ceux qui arrivent en route pour participer à l'entreprise collective. C'est ce à quoi on fait très attention en ce moment.

J'ajoute aussi qu'un espace de vie c'est un espace où les gens travaillent et gagnent du pognon pour manger, se déplacer, s'amuser, etc.
Là encore, l'idée n'est pas du tout de figer une montagne dans sa bulle...partir de ce point de vue ne serait que répéter, mais avec un autre objectif, la logique d'un modèle unique de développement de la montagne.
Enfin, pour ma part, la question de la vraie ou de la fausse montagne me fait autant marrer que le principe du "bon ou du mauvais chasseur" des inconnus.
Ce que je sais, c'est que nos structures bossent quotidiennement, en montagne et en France comme à l'étranger, autant avec des agriculteurs,que des industriels, des promoteurs touristiques, des écolos purs et durs, des élus, des technos purs jus des services de l'Etat, des forestiers, etc etc etc...
La Montagne c'est eux qui la font tous les jours et on pense, avec eux, qu'il est temps d'en discuter tous ensemble.
Que l'on approuve ou que l'on tire à boulet rouge sur cette démarche, elle suscite du débat, une prise de conscience, des prises de positions.
C'est l'essentiel.

V
Valmag, le 15.12.11 11:29

@ Tivet, Je suis sur la même longueur d'onde que toi. Mais le sujet d'une prétendue VRAIE montagne a été lancé. Il n'y a pas de vraie ou de fausse montagne. Il y a seulement la réalité de la montagne aux visages multiples et contradictoires. Il n'y a pas de vrais ou de faux montagnards. Il y a seulement les populations actuelles qui n'ont plus rien à voir* avec celles d'hier, étant donné leur brassage, voire leur renouvellement et leur internationalisation.

*Plus rien à voir, entre autres, sur les plans sociologiques, culturels, professionnels et de par leurs origines diverses et variées, de toutes les régions de France et d'ailleurs.
Par exemple, en haute Maurienne dont on parle beaucoup ici, 20% de la population a changé de communes en 5 ans et plus de 10% n'étaient pas savoyards 5 ans auparavant. Tout cela en seulement 5 ans !
A Bonneval, le solde naturel est négatif depuis plus de 40 ans. La population a beaucoup diminué, mais ne s'est redressée que grâce à un solde migratoire positif entre beaucoup de départs et un peu plus d'arrivées ! Ce renouvellement de la population locale, ce que tu appelles les locaux, n'est sans doute pas étranger au débat qui agite la commune concernant son développement.

Pour le reste, je partage ta conclusion.

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