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Accueil > Actu > Ski de randonnée > US: Une nouvelle échelle du risque d'avalanche ?

US: Une nouvelle échelle du risque d'avalanche ? - Ski de randonnée


22 votes

US: Une nouvelle échelle du risque d'avalanche ?

Proposé par Jeroen le 20.12.10 à 17:21 :: www.backcountrymagazine.com :: 1147 clics :: 19 commentaires :: Ski de randonnée

Le continent Nord américain a mis en place une nouvelle échelle d'évaluation des dangers d'avalanche pour 2010-11, en insistant sur les conséquences potentielles d'avalanches, et pas seulement de leur probabilité.

Pourquoi ? Selon Grant Statham de Parcs Canada, qui a dirigé travaille depuis 5 ans sur la révision de cette échelle de danger, l'échelle de notation précédente ne prend pas en compte de façon adéquate un faible risque d'avalanche de grande ampleur, rencontré fréquemment lorsqu'il y a de profondes instabilités persistantes »

Commentaires

A
Alain_Duclos, le 20.12.10 22:17

"The size of a potential avalanche is a key piece of information that should be considered."

Vraiment intéressant : la taille des avalanches potentielles est enfin clairement mentionnée comme un paramètre essentiel !

En revanche, et c'est aussi un progrès, on ne trouve plus la notions de "surcharge" plus ou moins forte nécessaire au déclenchement en fonction du niveau de danger.

Enfin, on ne trouve plus (par rapport à l'échelle européenne) de relation entre l'inclinaison des pentes concernées et le niveau de danger.

Les Nord Américains ont su s'affranchir de vielles croyances pour construire leur nouvelle échelle de risque. Souhaitons que les Européens leur emboitent le pas.

Invité, le 20.12.10 22:20

Aux US, ils parlent (avec raison) de danger et non de risque comme nous le faisons de manière erronée et trompeuse en Europe. Le risque est au croisement d'un phénomène (qu'il s'agit de caractériser: aléa) et d'enjeux (personnes, matériel, habita) présentant un plus ou moins grand degré de vulnérabilité. Risque: Aléa x Vulnérabilité. a ce titre l'échelle française (Europe) n'est pas une échelle de risque mais bel et bien de danger seulement. Les américains ne s'y trompent pas et même avec cette nouvelle échelle, il n'est pas vraiment question de conséquence potentielle (vulnérabilité) mais de probabilité et d'importance surfacique du phénomène avalancheux. on en reste à une estimation de l'aléa, du danger (probabilité et importance) et non du risque d'avalanches.
ce petit laïus pompeux (je vois déjà les commentaires!!!!), pour dire que malheureusement ce qui fait défaut en matière de prévention, c'est justement le manque de prise en compte de notre vulnérabilité (entretenu par des abus de définitions et de langage) lors de notre pratique, par un aveuglement sur l'estimation de l'aléa, nous poussant dans une croyance de la connaissance de l'avalanche, là où nous récoltons en réalité tout au mieux qq petits indices sur la potentialité d'un phénomène. Une focalisation qui peut nous pousser parfois à dépasser les limites (par insuffisance d'indices, ou excès de confiance dans son jugement) et à en oublier de nous questionner sur notre exposition au danger (échelle). Sans réelle prise en compte de notre vulnérabilité, un pan entier du risque nous échappera, dommage car c'est justement ce dernier sur lequel nous avons prise. je salue donc cette échelle US qui humblement ne se préoccupe que de danger, et non de risque (affaire de randonneur)
Bonne saison et soyez prudents.

Invité, le 20.12.10 23:16

Vos commentaires sont emplis de sagacité, réjouissons-nous de ces nouveaux critères, mais que ferons-nous alors de notre bon vieux Munter ?

B
bens, le 21.12.10 00:27

Euh, j'ai du mal à vous suivre dans votre enthousiasme ?

Et Cagire j'ai vraiment du mal à te suivre tout court : qu'on appelle ça danger ou risque ou vulnérabilité, on peut en disserter longtemps et on s'en fout : concrètement qu'est-ce que vous proposez comme moyen pratique et applicable pour prendre les bonnes décisions ?

"Enfin, on ne trouve plus (par rapport à l'échelle européenne) de relation entre l'inclinaison des pentes concernées et le niveau de danger."
Pardon ? Il n'y pas de relation entre l'inclinaison et le niveau de danger ? Là il faudrait nous en dire un peu plus Alain parce que ça serait un sacré scoop....

Je ne vois pas non plus où est la révolution dans cette échelle. Qu'on y parle de la taille possible des avalanches, soit, dans le BRA c'est dans le texte qu'on trouve habituellement cette info.

Pourrais-tu nous indiquer un exemple où l'échelle européenne donnerait un niveau très différent de cette échelle US.

D
djoule, le 21.12.10 09:27

+1 bens, je veux bien croire que l'évolution sémantique soit significative mais j'ai plus de mal concernant le pratiquant lambda que je suis.
Et je ne comprends pas cette histoire d'absence de relation entre l'inclinaison des pentes concernées et le niveau de danger.

M
Miko, le 21.12.10 09:41

qui a sorti l'appeau pour attirer le J2 :)))

V
Valmag, le 21.12.10 11:02

L’évolution dans la formulation est intéressante. Le glissement de Risque à Danger peut se justifier au niveau théorique car il va un niveau plus loin, mais dans la pratique, on joue vraiment sur les mots. Avec cette échelle, on voit, d’après le tableau, que Danger = Ampleur x Probabilité, c'est-à-dire inclut la notion de probabilité (likelihood) qui définit un Aléa. Contrairement à ce qu’affirme la présentation (peut-être trop partielle), elle n'inclut pas les conséquences, pour ça il faut toujours remonter au niveau du Risque = Danger x Vulnérabilité. Dans l'analyse, c'est plus fin, mais dans la pratique, personne ne distinguera le Danger du Risque et le résultat ne devrait pas trop différer.
La notion de ‘terrain avalancheux’ (‘avalanche terrain’) est une restriction à préciser au niveau 5.
Par conte, les indications sont claires : Niveau 5, on ne sort pas ; Niveau 4 : c’est pas recommandé, évidemment toujours avec cette restriction de ‘terrain avalancheux’.

Invité, le 21.12.10 11:38

Les changements essentielle semblent corresponde au pragmatisme et la sémantique emphatique typiquement américaine : voir les Travels Advices et les termes employés pour définir le risque.
D'une manière générale, les américains aiment bien les choses simples et utilisent souvent des termes grandiloquent. Ce tableau illustre très bien la très forte compétence marketing & communication des américains. Mais, cela ne signifie pas que l'échelle soit différente (ou meilleur) que l'échelle européenne.

Invité, le 21.12.10 11:42

Dans le même genre de "différence sémantique", je me rappelle des rangers des parcs qui te souhaitaient "d'être sur" au lieu de "bonne course" en France. Ca ne change pas fondamentalement les choses. Les mots sont différents, une traduction littérale n'est pas bonne, mais ca signifie la même chose.

Invité, le 21.12.10 12:16

mmmhhhhh elle est jolie leur échelle, et d'une certaine manière clair pour un utilisateur lamba : "The new scale, which shares some common elements with its predecessor, is designed to reach a broad audience with a wide range of experience and understanding. " et personnellement je trouve intéressant que soit notifié des points concernant le types des avalanches ainsi qu'un poitn sur les probabilités. Mais bon le problème simplement du principe de la probabilité c'est l'acceptation de l'erreur. Et c'est la que le fameux "dans le doute, y a pas de doute" doit intervenir. Parce que le niveau 5 qui en soit signifie: "gars, reste à la maison avec les gamins" pourra toujours facilement être remplacer par : "moi je les connais les terrain sans avalanche, y a très peu de chance que ça parte" et ainsi de suite ...

B
bens, le 21.12.10 12:20

Il y a décidément beaucoup de choses que je ne comprends pas dans l'intérêt de cette échelle...
"prendre aussi en compte les conséquences d'une avalanche et pas uniquement sa probabilité", très bien.
Mais les conséquences ne se limitent pas à la taille de l'avalanche : une petite plaque de rien du tout peut très bien me tuer si ma situation est expo ou si la configuration du terrain est défavorable.
Ca c'est sur le terrain ou sur la carte que je peux le voir, pas dans le bulletin.

Et savoir qu'en risque 3 je peux avoir : "Small avalanches in manyareas; or large avalanches in specific areas; or very large avalanches in isolated areas. "
Avec ça je suis bien avancé...
Il n'y a que dans le détail du bulletin qu'on peut mettre des infos de ce genre (ce qui est fait souvent dans le BRA)

Invité, le 21.12.10 12:41

>>>d'une certaine manière clair pour un utilisateur lamba
C'est très certainement le principal objectif. Un truc simple à utiliser pour Monsieur Tout le Monde. C'est comme Mac Do et bien des réussites US. Avouons qu'ils sont autrement meilleurs que nous pour se simplifier la vie et faire des trucs accessibles à Monsieur Tout le Monde. Mais, ca ne change pas fondamentalement les donnés du problèmes. C'est juste écrit différemment afin de communiquer et marketer plus facilement.

V
Valmag, le 21.12.10 14:20

@ Bens, concernant les conséquences, contrairement à l'affirmation de départ et telle qu'elle est publiée, cette échelle de danger ne prend pas du tout en compte les conséquences d'une avalanche qui dépendent comme tu le notes bien de la vulnérabilité, soit ta vulnérabilité personnelle, soit la vulnérabilité des infrastructures éventuelles.

Invité, le 21.12.10 16:50

On utilise depuis longtemps en France la notion d'intensité et de fréquence des phénomènes pour qualifier les aléas naturels (séisme, inondation, mouvement de terrain, tsunamis...). Et surtout la notion de probabilité... qui est rarement nulle. Alors je ne vois pas en quoi, l'échelle américaine des avalanches ici présentée constitue un véritable progrès mais seulement une application logique de ce qui se fait par ailleurs, y compris chez nous, en France dans le domaine de la prévention des risques. Un peu de transversalité ne ferait pas de mal aux scientifiques/spécialistes francais institutionnels ou non qui s'intéressent aux avalanches. On ne résoudra rien en faisant sa petite cuisine dans son coin avec des recettes de Marmiton.

Invité, le 21.12.10 17:08

et si cette nouvelle echelle de risque établie par les Amérlos a été faite en premier lieu pour les voyageurs de route?? Par ce que en lisant le texte original je constate qu'on y parle plusieures fois de "... travel advice..." et pas de ski mountaineering.en tout cas, sans être un spécialiste je me demande comme certains des discutants pourquoi la déclivité n'est pas du tout considérée dans l'évaluation du risque.

Invité, le 21.12.10 21:07

Si au moins ça peut envoyer à la fosse, les prétendues certitudes de quelques experts franchouillards et arrogants qui font le beau sur les estrades des formations....Si ça peut justifier certains comportements prétentieux de pratiquants drogués qui croient que la neige est bonne car elle est blanche et qu'ils en sont revenus....Si ça peut consoler les familles en deuil....;alors pourquoi pas ce renouveau dans le discours....

Invité, le 22.12.10 10:22

Bonjour à tous,
aller, je tente une analyse :
ce n'est pas la surcharge qui crée l'avalanche, c'est la fragilité du manteau neigeux et du coup la probabilité que ce manteau "décroche". Cette probabilité n'est pas uniquement liée à la raideur de la pente mais également à la situation plus ou moins stable dans lequel se trouve ce manteau (déclenchement à distance!).
Comme nous ne pourrons jamais estimer avec certitude cette probabilité, le fait de la "sortir" du BRA est intéressant parce que cela change complètement la manière de prendre une décision.
Au lieu d'estimer presqu'exclusivement ce que l'on a sous les pieds à savoir :
1/ s'il y a surcharge
2/ si le manteau neigeux à un endroit X est fragile
on est amené (avec le BRA US) à lever la tête pour aussi estimer ce qui peut éventuellement nous tomber dessus.
Exemple de comparaison sommaire par risque 4:
BRA européen - Le manteau neigeux est faiblement stabilisé dans la plupart des pentes suffisamment raides.
BRA US - Large avalanches in many areas; or very large avalanches in specific areas.
Pour ma part en Europe : j'évite les pentes "suffisament raides" car le manteau n'y est que "faiblement stabilisé". (J'estime le ° de pente, la cohésion du manteau)
Aux US : j'évite les terrains propices aux avalanches. (Je lève la tête pour essayer de voir ce qui peut me tomber dessus sachant que cela peut être "large" ou "very large")
Il n'y aura jamais de recette miracle et je pense que ce n'est pas le but. Cependant la manière d'appréhender nos prises de décisions semble important et c'est en cela que le BRA US, loin d'être parfait, semble apporter quelque chose de nouveau.

Invité, le 22.12.10 11:03

Autrement dit( a mon avis, si je comprends bien...), le pratiquant "raisonnablement fou"de l' alpe doit adapter son comportement en fonction de la perception qu'il a de la "sévérité" du champ global de mines qu'il envisage de parcourir.
C' est déjà le discours de Munter et d' autres.Tant mieux si le nouvel " angle US"permet des révélations aux esprits de ce vieux continent.Ne regardons plus seulement les bouses dans lesquelles nous piétinnons ....levons les yeux vers les grandes forces qui nous menacent !!!

B
bens, le 22.12.10 11:25

@Your.mountains : désolé mais je ne suis pas du tout convaincu par ton analyse.
"on est amené (avec le BRA US) à lever la tête pour aussi estimer ce qui peut éventuellement nous tomber dessus."

Pour moi, que ça soit ici ou ailleurs, il me parait évident que quand on parle de pente raide ou de degré de pente, on doit prendre en compte tout ce qui est au dessus, que ça soit directement sur l'itinéraire ou surplombant celui-ci.

Et ce terme générique de "terrain propice aux avalanches" qu'il faudrait éviter me fait bien rire. Ce qu'on attend du BRA c'est justement de nous aider à repérer quelles sont les zones propices à avalanche pas simplement de nous dire de les éviter...

@Dan : tu as passé une mauvaise journée hier ?
On a pas du aller aux mêmes formations, je ne sais pas où tu as rencontré des "experts franchouillards et arrogants" (des noms !). Quant au reste je ne vois pas trop le rapport avec le sujet...

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