Sommet : Mont Perdu (3355 m)
Orientation : T
Dénivelé : 3850 m.
Difficulté de montée : PD+
Difficulté ski : 3.2 E2
Pente : 40° maxi


De Gavarnie, remonter la trouée qu'emprunte le sentier d'été à travers le bois de Pailla, direction sud-est. A la cabane de Pailla (1800m), continuer sud-est en direction du Grand Astazou, et gagner la Hourquette de Pailla (2617m). Descendre dans la combe orientée est (plutôt en rive droite) puis traverser à droite, en passant sous les Deux Bornes, jusqu’à la Borne de Tuquerouye. Repeauter pour monter dans le couloir nord qui mène à la brèche de Tuquerouye. Le haut du couloir, assez raide, se fait à pied. Le refuge se trouve dans la brèche, mais ne se voit pas d’en bas quand on vient du nord.
Jour 2 : Ref. de Tuquerouye -> ref. de Goriz (déniv. 950 m)
Descendre le couloir sud de la brèche (pas toujours enneigé, vague sentier). Traverser plein sud le Lac Glacé s’il mérite son nom, sinon le contourner. Du point coté 2592, descendre sud au fond du talweg, où l’on repeaute pour se diriger vers la face nord du Mont Perdu. Bien repérer le passage câblé qui permet de franchir la barre médiane (voir photo), pour s’y rendre en contournant quelques barres. Au pied du passage, troquer les skis contre les crampons et le piolet, et suivre la corde à nœuds (enfin s’y tracter) jusqu’à la sortie, une bonne vingtaine de mètres plus haut. Pousser un ouf de soulagement et continuer la montée en peaux en contournant les barres jusqu’au col du Cylindre (3100 m environ).
Du col, 2 possibilités :
- par bon enneigement, tout à droite du col, descendre un couloir raide jusqu’à l’Etang Glacé.
- par moins bon enneigement (c’est-à-dire si le couloir sus-cité n’est pas en neige), en crampons, descendre à gauche du col quelques mètres et emprunter une vire neigeuse et exposée qui part vers la droite horizontalement sur 200 m environ. Du bout de la vire, on récupère le bas du couloir sus-cité : il reste à descendre quelques mètres faciles jusqu’à l’Etang Glacé.
Au sud-est, la combe évidente qui mène au sommet du Mont Perdu s’offre à vous. La remonter jusqu’au bout : on débouche alors sur une sorte de vague col, d’où on remonte la pente à droite jusqu’au sommet (attention si cette pente est en neige dure car, sans être très raide, elle surplombe les barres de la face nord).
Du sommet, redescendre à l’Etang Glacé par le même itinéraire. Entamer alors la descente vers le refuge de Goriz. Globalement, pour éviter les barres, il faut toujours tirer à gauche, ce qui revient à prendre à peu près plein sud jusqu’à 2600m. Après, c’est SSW, et surtout ne pas s’engager dans la combe la plus marquée sur votre droite (barranco de Goriz, un canyon). Le refuge est situé sur un replat à 2200m.
Jour 3 : Ref. de Goriz -> Gavarnie (déniv. 1200 m)
De Goriz, prendre WNW, passer le Llano y Cuello de Millaris, la Plana de San Ferlus (pluviomètre), et le Collado del Decargador. De ce col, tirer vers la brèche de Roland au nord, soit en passant par la grotte Casteret pour le tourisme, soit en redescendant un peu du col pour prendre une combe plus tranquille orientée sud. Du pied de la brèche, prendre la grande combe qui mène à l’ouest vers le Taillon. On peut parvenir au sommet par la face sud, mais la voie la moins exposée aux barres rocheuses suit la combe orientée E pour atteindre la crête SW du Taillon que l’on suit jusqu’au sommet.
Du sommet, descendre par le même itinéraire jusque vers 2850 m puis traverser à flanc sur la gauche au pied des murailles pour rejoindre la brèche de Roland. La traverser, descendre son versant nord en tirant plutôt à gauche jusqu’au refuge des Sarradets (2587 m). Du refuge traverser horizontalement jusqu’au col des Sarradets (2589 m) puis basculer en versant nord en suivant le ruisseau du Taillon. Vers 2100 m, tirer à gauche pour éviter les barres rocheuses et rejoindre le gave des Tourettes. Le franchir et suivre le chemin d'été en rive gauche jusqu’au plateau de Bellevue (légères remontées). Suivre ensuite le chemin d’été jusqu’à Gavarnie.
Variantes
J1 :
Si on commence la rando un peu tard le premier jour, il est possible de passer la nuit au refuge des Espuguettes, mais cela rallonge l’étape suivante (qui passe à 1900m de D+). Depuis ce refuge, on peut aussi occuper quelques heures en faisant l’aller-retour au Petit Piméné (2667m, sud-ouest, S3, monter à vue depuis le refuge). On peut aussi se faire le couloir Swan entre les Astazous, mais c’est une autre affaire… Enfin, on peut passer par la Hourquette d’Allans (2430m) au lieu de la Hourquette de Pailla (2617m) : on économise du dénivelé mais on remplace une descente sympa par une longue traversée à flanc.
J2 :
Variante "paresseuse" : raccourcir l’étape de 350 m en supprimant l’aller-retour au sommet du Mont Perdu depuis l’Etang Glacé.
Variante "alpiniste" : ascension du Mont Perdu par la face nord.
J3 :
Avant l’ascension du Taillon, les plus aguerris pourront gravir le Marboré (3248 m). Mais attention, à moins de bien connaître le versant sud du cirque de Gavarnie, la descente du Marboré oblige soit à redescendre quasiment jusqu’au refuge de Goriz (D+ 1100m supplémentaire), soit à traverser par les pics de la Cascade et la Tour du Marboré pour réaliser la traversée des arêtes du cirque (pas très skiant mais très panoramique).

Superbe boucle permettant de visiter le cirque de Gavarnie (et d'Estaubé) sous tous les angles, de gravir 2 beaux "3000" (Le Mont Perdu et le Taillon et plus si affinités), de passer par la célèbre Brèche de Roland, ...
La difficulté technique de montée est conditionnée par le franchissement du passage cablé (éventuellement évitable par un couloir plus à gauche ?). Expérience d'alpinisme recommandée (II+ en crampons)
Les pentes terminales du Mont Perdu sont exposées au dessus de barres rocheuses (E4)
Cartes sur : sitar.aragon.es/visor/



Valable jusqu'au 14.03 en soirée
Au-dessus de 2200m indice de risque marqué, plus bas indice limité.
Risque Accidentel : instabilités, surtout en Nord-Est, Nord, Nord-Ouest et Est, plus marquées en altitude et en fond de chaîne.
Risque Naturel : coulées de neige fraîche pendant les chutes de neige. Rares avalanches de grande taille.
Résumé : Départs spontanés : coulées de neige fraîche pendant les chutes de neige. Rares avalanches de grande taille. Déclenchements skieurs : instabilités, surtout en Nord-Est, Nord, Nord-Ouest et Est, plus marquées en altitude et en fond de chaîne.
Stabilité : Plaques instables dans un large secteur nord, plus épaisses vers la frontière. Déclenchements provoqués : des plaques friables dans la neige fraîche légèrement ventée prévue d'ici vendredi soir (10/20 cm), mais aussi des plaques plus dures camouflées sous cette neige fraîche. Au-dessus de 2200/2300 m, entre les versants Nord-Ouest, et Est en passant par le Nord, ces plaques dures dissimulées sous la neige fraîche sont particulièrement sensibles au passage d'un skieur car elles reposent sur une couche de grains anguleux, justifiant un risque marqué. Si déclenchement, la cassure peut s'avérer épaisse, en priorité dans ces secteurs nord d'altitude, sur le haut relief frontalier où il a davantage neigé depuis le week-end dernier. Ailleurs, les plaques bien que difficilement identifiables, restent d'une moindre ampleur. Départs spontanés : essentiellement des coulées et avalanches moyennes de neige fraîche possibles en pentes raides et couloirs pendant les chutes de neige, surtout en haute montagne. Rares départs linéaires pouvant être de grande taille en secteurs frontaliers, et en altitude. Sinon, en cas d'éclaircies, des boules dans la neige fraîche/récente, plutôt sous 2000 m.
Qualité : Enneigement : il reste plutôt déficitaire sur le massif malgré les récentes chutes de neige, avec un important gradient entre le fond de chaîne bien enneigé et l'avant de chaîne où l'enneigement est plus maigre. Moyenne montagne tout juste blanchie avec 5/10 cm vers 1500 m, seulement un saupoudrage plus bas. Limite skiable : vers 1600 m en nord sur terrain herbeux, 1800 m en sud, sans changements notables. Qualité de la neige : vendredi matin, petite couche de neige fraîche sans sous-couche entre 1000 m et 1600 m s'humidifiant facilement le matin. Entre 1600 et 2000/2200 m environ, la couche de neige fraîche se dépose sur une neige le plus souvent croutée et sur de la neige ventée ou meuble/friable selon l'exposition plus haut que 2300 m.