Crête du Martinet, par le col des Rougnoux (Ecrins)

Le col des Rougnous est le principal point de faiblesse de toute la ligne de crête entre la pointe des Estaris et la tête de Bertrand, ainsi que son accès le plus aisé.
Descente vallon ESE: ski 2.3
Descente rampe SE: ski 3.1

1. Par le col des Rougnoux depuis Orcières (en boucle par la pointe des Estaris). (1800 m, ski 3.2, T)

Depuis Merlette monter au col de Freissinières (cf topo).
De là, deux possibilités:
1) D+ env 1900: Monter au point 2920 de la crête menant à la pointe des Estaris ou à proximité (on peut même aller faire le sommet + 150m D+), descendre plein est en passant sous le minier d'argent, repeauter à 2600 ou plus bas pour monter vers le col des Rougnoux (pente directe à gauche du Fraou sur la carte court 40° ou montée topo).
2) D+ env 1800m: Descendre directement sous le col de Freissinières puis traverser sous 2600 en prenant NE et rejoindre le bas de la montée au col des Rougnoux).
Retour par le deuxième itinéraire en remontant au col de Freissinières.
Pour un accès moins long, possibilité d'utiliser les remontées (TS des Lacs 2550m D+ minimum 1150m ou TS Gnourou 2725m D+ minimum 950m) ce qui réduit considérablement le dénivelé de montée.

2. Pointe de Rougnoux, Par Muretière (1250 m, ski 3.3, SE)

Rejoindre le col de Freissinières depuis le haut des remontées mécaniques de la station. Basculer NE jusqu'au replat vers 2400m (avant les Sagnasses). Se diriger vers l'adroit de Chichin et remonter la belle pente de neige en direction du point 3147. 30/35° sur 500m, fin un peu plus raide. Finir à pied dans les rochers ou à ski, si suffisamment enneigé, par une traversée en écharpe sur la droite légèrement descendante puis l'arête est (un peu d'expo).

Rajouter 1000m si départ du parking d'Orcières ou 600m si départ des Mensals (approche longuette l'hiver).

Au-dessus de 2400m indice de risque marqué, plus bas indice limité.

Risque Accidentel : instabilités encore épaisses, et localement faciles à déclencher en versants froids d'altitude

Risque Naturel : peu probables

Résumé : Départs spontanés : peu probables Déclenchements skieurs : instabilités encore épaisses, et localement faciles à déclencher en versants froids d'altitude

Stabilité : INSTABILITÉ ENCORE MARQUÉE DANS LA NEIGE RÉCENTE, IMPORTANTS VOLUMES DE NEIGE MOBILISABLE Déclenchements provoqués : instabilités en place au dessus de 2200/2400 m environ. Dans les orientations ouest, nord et est, la présence en profondeur d’une couche fragile persistante, composée de grains sans cohésion, peut provoquer le déclenchement, possible à distance, d'avalanches de taille moyenne, voire grande dans une zone d’accumulation (50 cm à plus de 1 m de neige récente au cœur du massif) . Quelques plaques à vent sont encore présentes dans les zones d'accumulation de la neige récente par le vent, d'aspect durci près des crêtes et ruptures de pente, ou poudreux dans les zones moins exposées. En cours de stabilisation ces derniers jours, elles deviennent plus difficiles à déclencher. Sous 2200/2400 m, ces instabilités sont moins fréquentes, et les quantités de neige mobilisables plus faibles. Départs spontanés : peu probables, de rares départs ponctuels de petite taille restent possibles, en pentes raides au soleil près des rochers.

Qualité : Enneigement : proche des normales. Hauteurs de neige mesurées : nivôse des Écrins ( 2940 m) : 115 cm, Cézanne (1870 m): 40 cm. Limite d'enneigement skiable : possible dès le fond de vallée sur sol herbeux, mais il faut rester prudent jusqu'à 2000 m environ, en particulier en versants sud. État de la neige de surface : poursuite du tassement de la neige récente. Neige restée froide et légère dans les versants ombragés et abrités du vent, mais durcie dans les secteurs exposés, crêtes localement dégarnies par le vent. Neige croûtée en versants sud raides.