Pic de Rochebrune, Sommet nord 3320m (Queyras - Alpes Cozie N)

Pas de variante. La pente finale ne se fait que par une année fortement enneigée (comme 2009). La descendre en neige "moquette" entre 11 h et 12 h, sinon la chute peut être lourde de conséquences. Court déchaussage pour passer la brèche. Après, basculer ouest dans le couloir. Les pentes sous le couloir sont larges mais assez soutenues, souvent en neige soufflée.

1. Face Nord Ouest (1575 m, ski 5.3, NW)

Itinéraire tortueux et exposé.
En montant vers la face, repérer la bande de neige la plus large à droite de deux petits couloirs étroits plus tentants mais qui ne débouchent nulle part (coulée sur la photo de l'itinéraire). Ce couloir "suspendu" s'atteint par une courte traversée vers la droite en dessus des premiers gradins rocheux. On débouche dans une belle pente "large" (dix mètres au plus), raide (50/55°) sur 80 mètres.
On vient buter sur une première barrière rocheuse que l'on contourne par la gauche pour s'élever tout doit dans un petit couloir étroit très raide. Ensuite, s'élever au mieux par une succession d'écharpes neigeuses vers la gauche entre les rochers. Sortie au nord du sommet nord (20/30 mètres) au sommet de la grande pente est suspendue, bon replat. Désescalade 3 mètres suivant l'état de la corniche pour venir chausser sur une bonne plate-forme en dessus des barres plein ouest.
L'itinéraire ne semble se concevoir qu'en neige dure, qui aura suffisamment accroché aux rochers. Les passages les plus tortueux et excarpés restent les moins raides de l'itinéraire. Ski technique, raide mais court (50/55° sur 150 m, 45° sur 250 m), cotation 5.2 ou 5.3 à voir, expo 4 plutôt que 3.

Indice de risque limité à l'ouest du massif, fort à l'est.

Risque Accidentel : nombreuses plaques volumineuses en versants ombragés sur l'extrême est du massif - Partout ailleurs, quelques petites plaques dans la neige fraîche / accumulations.

Risque Naturel : départs superficiels de neige fraiches s'humidifiant au soleil, parfois volumineux sur le Haut-Guil.

Résumé : Départs spontanés : départs superficiels de neige fraiches s'humidifiant au soleil, parfois volumineux sur le Haut-Guil. Déclenchements skieurs : nombreuses plaques volumineuses en versants ombragés sur l'extrême est du massif - Partout ailleurs, quelques petites plaques dans la neige fraîche / accumulations.

Stabilité : MANTEAU NEIGEUX TRÈS INSTABLE SUR LE HAUT GUIL - IMPORTANTS VOLUMES DE NEIGE MOBILISABLES INVITATION À LA PRUDENCE EN MONTAGNE (ÉMISSION D'UN COMMUNIQUÉ SPÉCIAL) Sur le Haut-Guil : Déclenchements provoqués : à partir de 2100/2200 m environ, nombreuses plaques faciles à déclencher dans l'importante couche de neige fraîche plus ou moins ventée, notamment en versant nord ou la neige récente s'est déposée sur de la vieille neige meuble faisant office de couche fragile. En cas de rupture, elles provoquent des avalanches moyennes voire grandes (taille 2 à 3), avec des cassures parfois larges et épaisses en versant nord, pouvant emporter la totalité du manteau neigeux. Observables : fissures sous les skis qui se propagent, woumfs... Départs spontanés : départs superficiels de neige fraîche s'humidifiant dans les pentes et couloirs raides au fil de l'ensoleillement, générant des avalanches de taille petite à moyenne. Rares plaques cédant spontanément sous le poids de la neige transportée par le vent, de taille moyenne à grande. Sur l'ouest du Queyras : Déclenchements provoqués : quelques plaques sont présentes en altitude dans la neige récente, entretenues par le vent d'est/nord-est qui continue de souffler dans certains secteurs. Danger résidant essentiellement dans les zones d'accumulations derrière les crêtes et ruptures de pentes, parfois loin des crêtes. Plaques restant peu épaisses et de largeur limitée, mais faciles à déclencher au passage d'un skieur. Avalanches petites en général (taille 1), ponctuellement moyennes (taille 2) dans une pente un peu plus chargée ou à la topographie favorable. Dans les versants plutôt ombragés (pentes ouest, nord à est), une forte surcharge (avalanche de surface par exemple), peut dans certains cas solliciter des sous-couches fragiles enfouies en profondeur, et générer une avalanche de plaque de taille moyenne (taille 2). Départs spontanés : petits départs superficiels de neige fraîche s'humidifiant dans les pentes et couloirs raides, au fil de l'ensoleillement. Rares petites plaques cédant spontanément sous le poids de la neige transportée par le vent.

Qualité : L'enneigement continue de s'est nettement amélioré à l'est d'Abries avec le retour d'est. Il est toujours déficitaire sur la plus grande partie du massif. On relève seulement 79 cm à 2730 m vers le col de Saint-Véran, et 47 cm à l'Echalp à 1670 m. Limite d'enneigement skiable vers 1700/1800 m en itinéraires bien ombragés de l'ouest du massif, mais en fond de vallées à l'est d'Abries. État de la neige de surface : sur le Haut Guil, 50 à 80 cm de neige fraîche le long de la frontière italienne, travaillée par le vent en altitude. Sur le reste du massif, sous 2100/2200 m environ, neige croûtée avec parfois 5 à 10 cm de neige récente. Plus haut, petite couche de neige récente plus ou moins travaillée par le vent, fortement durcie près des crêtes, avec encore de la neige agréables à skier dans de rares pentes abritées. Rochers restant peu enfouis.