Le Chaperon, couloir E de l'arête Nord (Ecrins)

Le couloir, orienté E, est très fermé au Sud et garde une neige froide.
La partie médiane de la course (2400m/1650m) est orientée SE.

Il est possible de gagner le sommet du Chaperon en rejoignant l'arête Nord au dessus du ressaut par les pentes du versant Ouest, puis par l'arête elle même (PD+ - exposé)
La descente à ski depuis le sommet pour rejoindre le haut du couloir doit être possible en skiant d'abord le versant Sud Est de l'arête Nord Est puis en basculant sur le versant Nord pour éviter le ressaut (5.1/5.2 - expo 4)

1. Sommet par l'arête NE (1550 m, ski 5.1, T)

Depuis le haut du couloir, basculer coté N et monter directement vers l'arête puis la suivre facilement jusqu'au sommet. difficultés éventuelles selon conditions de l'arête, sinon ras.
descente: partir d'abord vers l'est sur une pente douce puis basculer nord est sur des pentes plus fortes (proche de 50° par endroits) en contre bas de l'arête NE pour rejoindre en traversée descendante l'épaulement (et la trace de montée) où on bascule coté N où la pente est moins forte (45° environ).
On peut aussi selon état de la neige suivre l'arête NE depuis le sommet et basculer directement coté N dès que possible. Pentes > 45° et ilots rocheux.
Dans tous les cas c'est exposé entre le sommet et le couloir des 2 cotés.

Au-dessus de 2400m indice de risque limité, plus bas indice faible.

Risque Accidentel : surtout en versants froids d'altitude, rares plaques dures épaisses enfouies. En journée, possibles plaques en formation.

Risque Naturel : peu probables

Résumé : Départs spontanés : peu probables Déclenchements skieurs : surtout en versants froids d'altitude, rares plaques dures épaisses enfouies. En journée, possibles plaques en formation.

Stabilité : EN VERSANTS FROIDS D'ALTITUDE, RARES PLAQUES DURES ÉPAISSES EN PLACE ET EN JOURNÉE, POSSIBLES PLAQUES EN FORMATION AVEC LES CHUTES VENTÉES Déclenchements provoqués : - Rares structures de plaque dure, difficilement déclenchables, dans les orientations nord-ouest, nord et nord-est au-dessus de 2400/2500 m. Elles reposent sur une couche fragile enfouie à la base du manteau neigeux, difficilement détectable de la surface. Les endroits les plus propices à leur déclenchement restent les ruptures de pentes, et les zones de transition entre secteurs peu enneigés et plus enneigés, surtout loin des crêtes. En cas de déclenchement, non exclu à distance par un groupe de skieurs, cassure potentiellement épaisse et de grande ampleur, engendrant des avalanches de taille moyenne (taille 2), très rarement grande (taille 3). Dans les ubacs sous 2400 m ou dans les adrets, déclenchement peu probable grâce à la présence de croûtes suffisamment épaisses dans le manteau neigeux - En cours de journée de mardi, plutôt en haute altitude où le vent est le plus sensible, possibles plaques en formation avec les chutes de neige ventées. Instabilités de taille limitée dans la neige fraiche plutôt à l’approche des crêtes, dans les ubacs. Elles sont faciles à déclencher. Plus bas, risque faible avec les chutes peu ou pas ventées. Départs spontanés : peu probables.

Qualité : Enneigement proche des normales en altitude (au-dessus de 2000 m), déficitaire à très déficitaire plus bas, en vallée il est largement absent en dessous de 1500 m. Données observées ce 24 février : 125 cm à la nivôse d'Orcières à 2280 m. Limite d'enneigement skiable : vers 1600/1700 m en ubacs, localement 1400/1500 m en coeur de massif, plutôt 2000/2100 m en adrets en terrain herbeux peu pentu. État de la neige de surface : manteau neigeux ancien, dense et irrégulier, humidifié en profondeur, regelé en adrets jusque 2600/2800 m environ, souvent travaillé par le vent en ubacs, et encore d'aspect poudreux dans de rares combes nord de haute altitude. 5 à 15 cm de neige fraiche attendue en cours de journée de mardi.