Départ : Route de Valsavarenche (Pt 1834) (1834 m)
Topo associé : Cols du Grand Neyron, Face O
Sommet associé : Cols du Grand Neyron (3401 m)
Orientation : W
Dénivelé : 700 m.
Ski : 1.3
Sortie du jeudi 12 mars 2020
Conditions nivologiques, accès & météo
vent fort, mais assez beaudépart refuge Chabod , 2750 m
Altitude de chaussage (montée) : 2750 m
Altitude de déchaussage (descente) : 1834 m
Aucune activité avalancheuse observée . Nos traces (deux jours avant) ont été artiellement recouvertes.
La montagne est déserte
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Refuge Chabod - Bivacco Sberna - refuge Chabod - Pravieux
L'idée est de passer le col du grand Neyron pour redescendre dans la vallée par l'autre versant.
Après une montée efficace , nous franchissons en crampons le petit passage expo qui permet d'accéder au Bivacco Sberna (fermé, sans doute définitivement, pour cause d'instabilité au sol).
Mais à cet endroit , nous trouvons l'arête beaucoup trop cornichée pour nous y engager.
Et les contrepentes vers le Nord- Ouest sont particulièrement exposées.
Demi-tour donc , et nouvelle descente vers Chabod.
La neige est agréable mais il fait froid.
Plus bas , ce sera neige lourde avec quelques passages plus souples, puis boarder cross en forêt.
A Pravieux, à Valsavarenche, tout est étonnament silencieux.
Quelques véhicules furtifs , quelques passants soupçonneux, puis une dame charmante nous dit de loin qu'il faut partir vite: Les carabinieri recherchent les montagnards attardés pour les renvoyer chez eux.
Il parait que nous aussi , en France , nous serons bientôt obligés de rester à la maison.
Mais nous ne pouvons y croire.
Comment est-ce possible en démocratie? Pourquoi cette athmosphère de fin du monde? Les italiens assignés à résidence, la police qui patrouille , les regards en biais derrière les rideaux...c'est inconcevable.
Nous n'avons pas de mot pour décrire cette situation (confinement n'apparaitra que plus tard), mais nos proches inquiets ont laissé sur nos téléphones de nombreux messages.
Nous rentrons en france , encore incrédules.