Départ : Les Contamines (Cugnon) (1200 m)
Topo associé : Dômes de Miage, Traversée des Dômes
Sommet associé : Dômes de Miage (3670 m)
Orientation : T
Dénivelé : 2600 m.
Ski : 3.2
Sortie du samedi 8 avril 2017
Conditions nivologiques, accès & météo
Grand beau, pas de ventEtat de la route :
dégagée
Altitude du parking :
1200
Altitude de chaussage (montée) : 2000
Altitude de déchaussage (descente) : 1915
Activité avalancheuse observée : RAS
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
---|---|---|---|---|---|---|
Glacier de Tré-la-Tête | 2300 | SW | 12 | Dure | Neige dure plus ou moins gelée / dégelée | |
Glacier d'Armancette | 3500 | W | 13 | Croutée | Travaillé par le vent, croutée, mais tout à fait praticable | |
Combe de Covagnet | 2500 | W | 14 | Moquette | Excellent de 2600 à 1950 m |
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Avec Apolline, Matthieu, Frédéric
Cette course reste une classique magique, et après un joli hold-up l'an passé avant la fermeture du refuge, il est temps d'emmener madame découvrir le bassin et la descente d'Armancette. L'ambiance a bien changé, l'enneigement aussi : adieu le froid, le vent, la poudre dense, les chaussage / déchaussage en fond de vallée, la tranquillité et le degré Celsius du refuge d'hiver ; bonjour le printemps, le portage, la pression au refuge, la moquette... A chaque saison ses satisfactions !
Vendredi matin, la neige apparaît sur le sentier vers 1700 m, mais de bon matin et par bon regel nous gardons les skis sur le sac jusqu'au Mauvais Pas, bien sec dans sa traversée et se terminant par une pente de neige bien ramollie par le soleil jusqu'au glacier, ou nous mettons enfin les peaux. L'accès au refuge est ensuite sans autre problème que l'insolation qui guette dans la dernière montée.
Si la météo est toujours idyllique au petit matin du samedi, l'affaire de cette saison est bien sûr ce passage d'une quinzaine de mètres entre les dômes 3666 et 3670. Avertis, nous avons bien sûr crampons acier et broches (qu'il faut de toute façon avoir), mais j'ai été désagréablement surpris par ces quelques mètres. Sur une portion très raide, une trace commence à se former à une petite cinquantaine de centimètres seulement sous le rebord de la corniche ; plus bas c'est en glace. Sur les cinq premiers mètres, l'arête est en neige dure d'une trentaine de centimètres de large, suffisamment donc pour y planter le piolet et avancer serein. Pour la deuxième moitié, c'est une lame effilée de glace vive qu'il faut saisir des deux mains, le piolet devenant peu utile. Avec un gros sac et 1000 m sous soi, ce n'est pas précisément confortable. Aussi l'installation d'une main courante sur 3 à 4 broches est conseillée (30 m de corde sont alors justes), ce qui entraîne quelques bouchons. Nous avions été bien inspirés de viser vendredi / samedi : en queue d'un peloton d'une trentaine de personnes, nous avons attendu une petite demi-heure avant de pouvoir faire notre manipulation, je n'ose imaginer l'embouteillage du dimanche matin. C'est la sixième fois que je parcours la taversée et je ne l'ai jamais vue comme ça, même de loin ! (instant vieux com-battant terminé).
Qu'on nous pardonne le manque de photos, nous étions trop concentrés pour y penser !
Le glacier d'Armancette, attaqué vers 12h50, est bien travaillé par le vent, avec des passages durs, d'autres croûtés, mais qui passe sans trop de problème. Lorsque la pente s'adoucit, quelques portions bonus de poudre compacte. La combe de Covagnet était en moquette impeccable, mais le déchaussage était un poil haut. Au moins le verrou d'accès au lac d'Armancette est-il moins pénible à sec que par couverture neigeuse intermittente !
Bref, un bonheur sans cesse renouvelé, avec un petit frisson supplémentaire cette année que chacun appréciera... ou pas !
Pour conclure, un grand coup de chapeau à ma moitié qui a su aller au bout de la course !